Mon bras recouvre le corps de Ronald. Son torse chaud colle mon flanc droit, sa bouche près de mon sein. On a dormi blottis l'un contre l'autre. Nos jambes s' entremêlent, se caressent et se frôlent. Une communication mystérieuse se joue entre nos epidermes.
Je m'eveille le coeur léger. Mes yeux collés s'habituent doucement à la lumière qui filtre entre les volets. Mes rêves perdent peu à peu de leur consistance, pour devenir de lointain souvenir. Je m'éttire et butte contre le torse de Ronald. Je prends peu à peu conscience qu'il a dormi dans mon lit. Je me rends compte de l'intimité qu'on vient de partager, de la tendresse de cette nuit. L'existence d'une évidence me saute aux yeux. Le lien présent dès notre premier regard se tisse, se solidifie et rapproche nos âmes.
Cette réalité m' est insupportable. C'est trop tôt et pas prévue. Je ne suis pas prête pour une nouvelle relation. Une vie en couple, les concessions, la jalousie, les disputes et l'oublie de soit, non merci. Je retire mon bras, brûlée par le contact de cette chair pourtant si plaisante il y a une seconde. Je me dégage des couvertures, saute du lit et quitte ma chambre, laissant le beau rouquin dormir.
Je m'installe dans la cuisine, il est tôt. L'aube éclate en un feu d'artifice coloré, mais le spectacle me laisse indifférente. Je suis énervée contre moi, contre Ronald, contre la situation, contre ce début de sentiment qui pointe son nez, contre l'amour et contre Alix. Une partie de moi a envie de mettre Ronald à la porte et l'autre me hurle de l'embrasser passionnément. Un flot de pensées contradictoires me traversent en un temps record.
Je jète un coup d'œil à mon téléphone, il est déjà neuf heure. Heureusement aucun symptôme de gueule de bois n'ajoute de souffrance à mes préoccupations matinales. Je me sert tout de même un grand verre d'eau pour me réhydrater. J'ai un nouveau courriel de mon employeur.
✉️ Expéditeur : pierrecarre@barback.fr
Objet : Mise à pied.Madame Pilo,
Suite aux événements du mardi 8 décembre 2018 et du samedi 12 décembre 2018 qui ont conduit à votre mise à pied, vous êtes convoqué pour un entretient le mercredi 16 décembre à 11 heure au domaine de Roseville. Nous reviendrons ensemble sur les chefs d'accusations suivants :
- injures à l'encontre d'une cliente.
- coups et blessures sur une collègue.
- insubordination et refus d'obtempérer aux ordres d'un supérieur.
Je vous pris de recevoir, Madame Pilo mes salutations distinguées.Monsieur Pierre Carré, PDG du groupe de restauration ALK.
La date mercredi 16 décembre est surligné en fluo vert. Je n'ai le choix de rien. Je suis prise dans les rouages d'un système administratif, impuissante. Je ne peux que me conformer aux instructions et espérer pouvoir me défendre lors du rendez-vous. Je ne compte pas me laisser virer sans livrer bataille pour garder mon poste, croisant les doigts pour que tout ne soit pas déjà jouer.
Lorsque Ronald me rejoint dans la cuisine, je suis toujours en pleine réflexion. Il entre joyeusement dans la pièce et s'installe derrière mon dos. Il réchauffe ses mains, les pose sur mes épaules et me masse. D'instinct, je m'avance pour esquiver son geste et le fusille du regard. Son ravissant sourire, se décompose sous la violence de ma réaction. D'abord l'incompréhension, puis la tristesse marquent son visage d'ange. Ma froideur l'atteint en pleine face.
Il m'observe la bouche ouverte, au bord des larmes. Statufié par la surprise, il déchiffre mes expressions corporelles et comme s'il perçoit dans mon attitude quelque chose que moi même j'ignore, comme s'il entend mes non dits, une lueur de compréhension traverse ses prunelles. Il s'agenouille près de moi et se love à mes pieds.
Il frotte le bout de son nez contre mes mollets tel un chat. Ma colère, mes doutes et mes peurs s'envolent loin. Il est soumis, à genoux sur le sol rêche de la cuisine. Les cartes sont entre mes mains, j'ai le contrôle sur sa vie, sur ma vie et sur notre futur. Mon rythme cardiaque redescend et mon souffle se fait plus régulier. Je me sens bien avec mon chaton roux qui attend mes câlins.
— Déshabille toi. Laisse moi regarder ton corps lui demande-je.
Il quitte l'unique vêtement qu'il porte : son caleçon. Je fais le tour de sa personne, observe sa totale nudité et détaille chaque centimètre carré de sa peau. Je m'attarde sur son sexe et ses testicules puis contemple son fessier.
— Écarte tes jambes, je veux tout voir, continue-je.
Il s'exécute, exhibant l'intégralité de son intimité. Je le remercie d'une légère claque amicale aux fesses et me rince l'œil sans retenue. Puis je me mets à son niveau, pose mes mains fraîches sur son épiderme , m'employant à caresser chaque coin et recoin de son corps. Je n'oublie pas un millimètre : bras, nuque, torse, pieds, cuisse et dos. Mes mains l'explore en entier.
Pour parvenir aux zones les plus reculées, je me penche sur lui, l'écrase de tout mon poids et profite de cette proximité pour me faire un shoot de son odeur. Musc et fleur d'oranger, ses phéromones pénètrent mes narines et déclenchent un milliers de réactions en cascade dans mon cerveau . Mes poils s'irisent, mes seins se dressent et l'excitation arrive.
Je l'enjoint de se retourner. Il m'obéit et s'allonge sur le dos. Je constate que son sexe déjà dur n'a pas besoin de plus de stimulation. Il s'érige fièrement, pointant en direction du ciel. J'ouvre un tiroir du buffet et en sors un préservatif. Je le déplie sur le membre de Ronald en me félicitant d'avoir déposé des capotes un peu partout dans mon appartement.
Le contact du latex froid et de mes mains déclenche les gémissement du rouquin. Impatient, il m'agrippe à la taille, essayant de me rapprocher de lui. Je lui retire ses mains, les plaque au dessus de sa tête et l'empêche de se servir de ses deux bras.
— Hop, hop ! Patience. Ne me touche que quand je t'y autorise jeune homme, lui explique-je.
Il ferme les yeux en signe d'acquiescement, n'étant pas invité à parler. Il apprend bien.
Je retire mon shorty et passe un doigt sur ma chatte. Je suis dans le même état que lui. Mon sexe est lubrifié, mes lèvres et mon clitoris sont gonflées prêts à accueillir un bon chibre. Je m'installe face à Ronald, un genoux de chaque côté de lui. J'imprime des vas et viens contre son bas ventre, mimant l'acte sexuel. Je frotte mon clitoris contre son pubis, dardant mes yeux dans ceux du rouquin.
La température monte. Le désir devient presque douloureux. J'attrape sa queue et l'utilise pour me pénétrer. Je m'enfile sur son membre. La complémentarité de nos anatomies est frappante. Dès la première pénétration, son gland touche mon point G me mettant dans un état second. J'accélère la cadence et constate avec ravissement que chaque coup est plus intense.
Je le baise de plus en plus fort sur le sol rugueux. Mes genoux et son dos frottent le jonc de mer. Des brûlures de tapis naissent sur ses omoplates, mais on n'en ressent pas encore la cuisante douleur . Animés seulement par notre plaisir, on se donne l'un à l'autre. Ronald soumis garde ses deux bras plaqués au sol, se faisant violence pour ne pas être plus actif. Moi dominatrice, je contrôle la vitesse et la position.
Proche de l'orgasme, je l'autorise à éjaculer . Il ne se fait pas prier et vient en même temps que moi. Repue et ravie, je ferme les yeux et savoure la béatitude post coïtale dans lequel je suis plongée. Cette partie de jambes en l'air à chasser de mon esprit toutes mes pensées polluantes . Un cadeau de l'avent appréciable avant un rendez-vous plutôt inquiétant.
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Calendrier du hard
RomanceCette année les festivités de Noël n'ont pas beaucoup de saveurs pour Sandra. Toujours imprégnée par la relation toxique avec son ex, les fêtes lui semblent fades. Alors lui vient une idée, un calendrier de l'avent érotique. Un plaisir charnel par...