- Le sept décembre -

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Une petite semaine, six jours, soit environ cent quarante quatre heures que j'ai rencontré Ronald. Son visage tourne en boucle dans ma tête. Son corps svelte m'obsède. Je me pose des milliers de questions à son sujet. Dans quelle faculté fait il ses études ? Est il plutôt dans le littéraire ou le scientifique ? Ses fesses sont elle si musclées que dans mon souvenir  ? Aime t'il les bananasplits ?  D'ordinaire, je rebondis facilement d'une aventure à l'autre, mais là, je bloque sur lui. Justement peut être parce qu'il n'a pas été une réelle aventure.

Je regarde mon téléphone. À la lettre R de mes contacts son numéro est enregistré. Maggie me l'a communiqué depuis des jours. J' ai écris plusieurs SMS que je ne lui jamais envoyé. Cette hésitation me ressemble si peu. Il me fait perdre mes moyens. Dois je rester classique en lui proposant un rendez-vous ? Dois je être explicite, autoritaire, douce, charmeuse ou carrément impertinente ? Finalement, je lui envoies les premiers mots que j'avais préparés. Ils me correspondent le mieux. Ce sont eux les plus spontanés.

« Je t'interdit de jouir jusqu'a la fête de Noël »

Merde, c'est peut être trop abrupt, trop tard...

J'espère qu'il va m'obéir et qu'il va jouer le jeux. Je n'ai pas mis mon nom, mais il devrait me reconnaître . Si il ne fait pas le lien avec moi, c'est que je me serais faite des idées sur la réciprocité de mon attirance. En tout cas, le message est envoyé, m'indique mon smartphone. Je n'ai plus qu'à attendre une réponse.

Je reste une quinzaine de minutes à fixer l'écran, sans que rien ne se produise. Je sors de la conversation qui pour le moment contient seulement mon SMS, puis je la réouvre deux secondes plus tard, espérant que par la magie d'une mise à jour, un message de sa part apparaisse. A mon grand désarrois mon téléphone reste plus silencieux qu'un tombeau.

Dépitée, je lance mon téléphone sur le canapé et file à la douche avant mon rendez vous chez l'esthéticienne. Je profite des bienfaits de l'eau chaude qui ruisselle sur mes tempes pour me détendre et réfléchir à mon nouveau cadeau de l'avent. Le salon de beauté où je me rends offre un service de relaxation avec accès à un spa. Je vais m'offrir le grand jeux : Haman, sauna et jacouzi. Ronald rouquin si tu ne me réponds pas, je m'en fiche.

                                                              ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

Entièrement nue sur la table, je laisse mon corps les yeux fermés entre les mains de l'esthéticienne. La cire chaude qu'elle dépose sur ma peau est agréable, contrairement au douloureux arrachements des bandes. Heureusement, à force de les combattre, mes poils sont devenus fins. Je ferme les yeux, prends mon mal en patience et subit la torture en silence. Je pense à la chaleur des pierres chaudes du sauna et je m'évade.

À la fin de séance, je couvre mon anatomie d'une simple serviette éponge pour rejoindre l'espace du spa. Une grande pièce bien chauffée rassemble plusieurs points d'eau, de différentes profondeurs et températures . Des personnes se répartissent autours de la piscine salée, des jets hydromassants et du jacouzi. L'éclairage tamisé,les murs vegetalisés et l'odeur d'huile essentielle confère au lieu une ambiance  zen et naturelle.

Sans arrière pensée, je traverse la pièce seins nus. Ma poitrine généreuse balance au rythme de mes pas . J'attire le regard de certains hommes. Ce qui me paraissait innocent il y a quelques secondes, devient hyper sexuel dans l'œil de ses messieurs. Mi amusée par leur œillade, mi énervée par leur manque de tact, je les provoque en pinçant  mes mamelons. Puis avant d'entrer dans le haman, je quitte ma serviette assez tôt pour leur offrir une vision des mes fesses.

Satisfaite, je plonge dans la vapeur  brûlante du haman. A l'intérieur, le brouillard est si intense que ma vision met quelques instants à s'adapter. Lorsque j'arrive à mieux discerner les contours de mon environnement, je me dirige vers le banc et m'assoie. La mosaïque en céramique est chaude, je me redresse sous l'effet de la surprise, puis me repose doucement . Je n'arrive pas à savoir si je suis seule, je crois distinguer une ou deux formes.

Je programme un minuteur pour me prévenir du moment optimal où je devrais sortir : 20 minutes pas plus. L'humidité chaude altère mes capacités respiratoires et me donne l'impression de suffoquer. Je force mon inspiration pour prendre plus d'air et essaie de me détendre. Inspire, expire...

Je transpire. La sueur perle sur mon corps. Je frotte énergiquement ma peau avec mes mains pour éliminer les toxines. Mes doigts glissent sur mon épiderme  moite. Mes jambes sont douces, mon sexe aussi. Je ne les oublie pas et quand j'effleure mon clitoris un gémissement m'échappe.

Un toussotement grave m'indique que je ne suis pas seule. Un homme profite également du haman. Ce doit être lui, la silhouette à quelque mètre de moi. Je plisse mes yeux pour mieux le voir. Il paraît grand et athlétique. De larges épaules se détachent d'un thorax pourtant lui aussi bien musclé. Un déménageur ou un rugbyman sans doute. Ma fabrique à fantasmes ce met en marche. Ce spa est effectivement connu pour la récupération des piliers et demi mêlée de l'ASM. Aurais je la chance d'être à côté d'un  joueur bleu et jaune à moitié nu.

Je me lève et continue debout mon travail d'exfoliation manuelle en me cambrant. J'essaie de lui offrir une vision sexy de ma silhouette. Je pousse ma poitrine en avant et recule mes fesses. Dans la buée du haman, mes contours sont féminins et excitants. Je monte mes cheveux en chignon pour dégager ma nuque.

Sans en être certaine, je suis quasiment sûre qu'il me regarde. Je l'entends respirer plus fort et ravaler sa salive de temps en temps. Il met également son corps en avant. Il contracte ses pectoraux et ses abdominaux. Dans un jeux d'ombres et de lumières, je visualise clairement ses tablettes de chocolat. Du chocolat pour les fêtes, voilà ce qu'il me faut.

J'attends encore un instant, si il n'a pas bouger dans 5 minutes, je fais le premier pas.

Pas la peine ! Il s'approche en moins d'une minute. Il pose une main sur mon épaule et me dit :

- Je peux vous aider ? J'ai un gant de crin exfoliant.

- Oui avec plaisir. Réponds je.

Il n'hésite pas et passe directement son gant sur mes fesses. Je savoure son audace. Il navigue sur mes hanches, mes cuisses et mon haine jusqu'à mon sexe. Il frotte mon entre-jambe. Le contact rugueux du crin sur mon clitoris est sensible . Je redoute qu'il me fasse mal, mais il mesure admirablement la pression qu'il imprime sur mes lèvres.

Au bout d'un petit nombre de va et vient erotiques, je sens le plaisir m'envahir. J'imprime mes dents dans ses trapèzes pour étouffer mon cris. Je gémis en silence dans son cou. Mes jambes deviennent molles , je me rattrape à son corps. Il me sens défaillir et me plaque contre le mur, continuant sa stimulation. Ses doigts ont pris la place du gant et me pénètrent.

Avant que je n'atteigne la jouissance, il relâche son étreinte. Je tombe à quatre patte sur le sol. Tous mes sens sont en alerte. Je suis une boule d'excitation. Il s'assoit sur le banc et ma tête se trouve à hauteur de son érection. Son membre turgescent se colle à ma joue. Il m'appuie sur le haut du crâne pour que je cueille sa queue dans ma bouche. Son étreinte est ferme sans être contraignante. Il me laisse le choix de me dérober, mais cette idée est à mille lieux de mon désir.

Je prend son schlague entre mes lèvres, m'amuse à lécher son urètre et fais le contours de son gland avec ma langue. Il pousse un gémissement roque, encourageant mes ardeurs. Il bande tellement dur que je sens les pulsations de son sang sur mon palet. Des gouttelettes de liquide séminal afflux. Son goût est délicieux.

Je passe aux choses sérieuses et imprime des allers et venues le long de son membre. De temps à autre, je laisse pénétrer sa queue au fond de la gorge, déclenchant le déferlement de mes larme. J'augmente lentement la cadence et utilise mes mains.

Il se laisse allez. Je suis responsable de son plaisir. Je contrôle ses sensations, son corps est à ma merci. Je prends mon rôle à coeur et m'évertue à lui procurer un maximum de félicité. Me caressant en même temps, je mets tout mon énergie dans cette pipe.

Il se tend et vient dans un râle de bonheur. Sa semence se répand sur la poitrine. Sa jouissance me pousse à me caresser plus fort et j'atteins également un petit orgasme. Satisfaite, je dépose plein de baisers sur ses tablettes de chocolats, lui arrachant un léger rire, plus doux qu'un voile de coton.

Ce nouveau cadeau de l'avent fut un bonheur pour mes sens. La magie de Noël est à l' œuvre. La glace qui me piège se fissure encore un peu plus.

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