Mahéda

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Mahéda était un monde parallèle à la planète Terre, divisé en plusieurs lieux. Il y avait Siléa la grande contrée des Sorciers, Ilosias la forêt des Elfes, Niros celle des minotaures. Au dessus des nuages se trouvait la cité bleu des pégases, des chevaux ailés et dans les grottes de Trénil vivaient les lutins.

A Siléa, comme sur Terre, il y avait des écoles, une université, des magasins, des parcs etc... à la seule exception, non négligeable, que tous ces lieux étaient magiques. Dans les parcs par exemple, il faisait bon vivre. Entre douceur et légèreté les sorciers pouvaient s'y reposer. Les bancs étaient magnifiques. En bois de chêne somptueux, orné de motifs qui ressemblaient à de longues et fines spirales qui s'entremêlaient, ils flottaient comme des bateaux voguants sur l'eau claire. Les feuilles des grands arbres ne tombaient jamais et leur tronc d'un diamètre imposant était enraciné profondément dans la terre. L'herbe restait à la même hauteur et d'un même vert toute l'année. Les oiseaux, qui étaient les seuls animaux « terriens » présents dans le monde magique chantaient, avec la lueur du soleil qui caressait les joues des habitants de sa chaleur. Il n'y avait  aucune saleté sur le sol, aucun déchet, ce dernier aspirait tout. Le parc n'avait pas  besoin d'être entretenu, il s'auto-nettoyait.

Les magasins étaient gigantesques. De l'extérieur, de géantes tours pleines de couleurs et sur plusieurs étages venaient embellir le centre ville ancien, rempli de charme. Les personnes qui y travaillaient venaient vous chercher aux portes d'entrées avec un très grand sourire et des uniformes tout aussi colorés. Ils vous faisaient rentrer et un centre commercial immense se dessinait sous vos yeux. On n'y voyait presque pas le plafond. Un stand de location de petits fauteuils magiques, les Roubi, qui servaient à voler et à se déplacer dans l'enceinte du bâtiment se trouvait à l'entrée. Il fallait s'asseoir dessus et il s'élevait à quelques centimètres du sol. Les magasins étaient disposés de façon circulaire, les uns au dessus des autres. Ainsi tous avaient une bonne visibilité et  étaient facile d'accès. Ils y en avaient qui vendaient des vêtements ou de la décoration de maison et d'autres qui vendaient des ustensiles magiques comme la pariclade, objet farfelu ayant pour principal fonction le  nettoyage complet de la maison. Il faisait tant le rôle de l'aspirateur terrien que celui de la serpillière et autres, de manière totalement autonome. Il existait aussi le davolite qui créait vos repas sur  votre demande, les préparaient et les servaient, vous n'aviez plus qu'à mettre les pieds sous la table.

On y trouvait de tout  et n'importe quoi pour le plus grand bonheur des Siléastes sauf des  baguettes magiques car celle-ci n'existaient pas. La magie se trouvait  dans l'âme des sorciers, elle était donc présente dans leur corps tout entier..

Le  centre ville était ancien, ce qui contrastait avec les  centres commerciaux très modernes. Il y avait plein de petites maisons  de bois et de pierres un peu salies par le temps passé. Tout le sol  était composé uniquement de pavés assombris là aussi par les années qui  s'étaient écoulées. On pouvait trouver des bars magiques à chaque coin  de rue.

Un groupe de sorciers assez jeune, autour de la vingtaine, rentra dans un des bars. " le Silé-Art " qui se trouvait à l'angle de deux rues piétonnes très fréquentées. La devanture paraissait aussi ancienne que les rues. Sur un fond bordeaux délabré, le nom " le Silé-Art "  de couleur verdâtre était juste lisible. A l'intérieur en revanche  c'était l'exact opposé. Les mêmes couleurs étaient présentes mais dans une  fraîcheur presque irréelle, un plafond de verre en mosaïque multicolore  arrosait la salle comme s'il pleuvait des rayons de couleurs. Sur un  fond de musique celtique, de la bonne humeur se dégageait. Les tables et  les tabourets n'avaient pas de pieds, ils semblaient flotter, tout comme les bancs des parcs. Des  oiseaux apportaient la carte et les jeunes serveurs étaient heureux de  travailler ici.

Le patron, un sorcier ordinaire, était très proche de  ses clients et était toujours très aimable. Il se faisait surnommer « Ed »  par tous les jeunes Siléastes qui venaient ici pour profiter entre amis.

- Salut Ed, un jus d'elibé s'il-te-plaît et trois clétinois ! S'exclama un des sorciers.

Les boissons que servait ce bar, le patron les avait créées à partir des plantes qui se trouvaient à Mahéda. Pour  la plupart, c'était des boissons sucrées colorées, très demandées par  les clients. Les fruits utilisés pour ses créations étaient divers et  variés. L'élibé, de la même taille qu'une fraise était un fruit bleu qui  poussait dans la forêt de Niros. Le Clétinois, semblable à la mangue,  de couleur rouge provenait d'Ilosias. Le Passilin, lui était vert et  ressemblait au kiwi. Il venait des champs de Siléa. Il y en avait  tellement qu'il prenait énormément de plaisir à confectionner  tous ces cocktails.

- Tout de suite ! Répondit joyeusement le patron.

Quand le groupe eut fini de boire et de profiter, il sortit et  parcouru les rues étroites du centre ville sur une petite planche volante ultra moderne qui pouvait atteindre les 500km/h. C'était les Wilos. Il en existait deux types. Le standard, qui avançait seulement avec la pensée et le celui de téléportation, un peu plus épais, qui une fois debout dessus nous téléportait là où nous le désirions. Il en existait que très peu et seules les universités s'en servaient de temps en temps en les prêtant à leurs élèves qui ne savaient pas encore se téléporter seul.

La signalisation n'était jamais la même, elle s'adaptait au comportement des sorciers et des horaires, de ce fait, aucun accident quel qu'il soit ne s'était produit depuis plus de deux cents ans. Il y avait bien-sûr des trottoirs permettant le déplacement à pied pour les petites distances.

La Guerre des Ames : Les MisceosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant