La Guerre des Ames : Les Misceos

Triste surprise

Au Pôle ministériel, Izir Azanavicius qui triait tranquillement ses papiers fut dérangé par un cri de terreur dans son bâtiment. Il sortit directement en passant en revue le couloir. Il n'y vit personne jusqu'à ce qu'un employé déboule, le teint pâle, qui virait presque au bleu. Essoufflé, il tenta de parler :

- Monsieur... Monsieur.. Venez vite.. C'est horrible.

Le ministre de la magie, ne comprenant absolument rien à ce qui se passait, essayait de calmer son employé :

- Calmez-vous Prinstone, dites-moi clairement ce qui vous arrive.

Il prit son souffle pour paraître le plus clair possible :

- Monsieur, on a eu un signal de la zone grise, des Sinistrés sont entrés par une brèche depuis les Ténèbres.

Le teint blafard avait changé de visage. Izir Azanavicius resta amorphe :

- Comment est-ce possible, qu'en est-il des gardiens ? Et la prison ?

Aucune personne n'a survécu, pire encore, ils ont libéré les mages noirs et une tête détachée de son corps vous a été envoyée.

- Une tête ? Mais comment ça une tête ?

La pression montait dans le regard du Ministre. L'employé reprit :

- Venez avec moi.

Ils descendirent les escaliers en courant et retrouvèrent tout un groupe terrifié dans la salle d'acceuil du pôle, en rond autour de la tête de la jeune femme. Izir s'avança, voulant la ramasser pour la détruire et détruire cette vision d'horreur. Dès qu'il la toucha, la tête se mit à bouger. Tout le groupe recula d'un pas. Les yeux blancs, sans pupille, elle dévisagea le Ministre. Sa bouche s'entrouvrit et des sons graves en sortaient, des sons horrifiants, rien d'une voix féminine. Le ministre de la magie recula, prit de peur lui aussi mais essayant de rester serein pour ne pas agiter plus que ça ceux qui étaient autour de lui. La tête se mit en lévitation, balayant du regard tout le monde en terminant par celui qui venait de la toucher. Ses yeux devinrent rouges vifs, elle se mit alors à parler :

- Bonjour Izir. C'est ton vieil ami, Silius. Tu te rappelles de moi ? ... Quelle question ... Bien-sûr. Ravi de te revoir. Ne t'en fais pas, elle n'a pas souffert. Quoique... Si... Beaucoup . Comme tous tes gardiens de la prison. Nous avons la zone grise. Envoie moi tes enfants et je ne ferai de mal à personne. Ils ont quelque chose qui m'intéresse. Tu vois de quoi je parle... Ne fais rien et je tuerai tout ceux qui se trouveront devant moi y compris ta femme, tes enfants et toi. Voudrais-tu des milliers de morts sur ta conscience ? Je ne pense pas, tu es une bonne personne. Alors amène moi tes enfants dans les 72 heures. Je te laisse du temps. Fais en bon usage...

La tête de la jeune femme retomba au sol violemment.

Izir regarda les personnes autour de lui, abasourdi. Le silence régnait. Tout le monde l'observait.

- De quoi parle t-il Izir ? Que possède tes enfants ? Interrogea Elias, le ministre de l'éducation.

- Verrouillez toutes les portes du Pôle - Ordonna le ministre de la magie - Envoyez un message à l'université pour rapatrier les Astiens. Dites leur que notre monde est en danger. Rassemblez tous les mages blancs, même les élèves qui sont en dernière année de Blani. Évacuez les habitations les plus proches de la zone grise, même si celles-ci sont déjà loin, je préfère ne prendre aucun risque. Prévenez les pégases. Je me charge des autres. Le moment est grave. Il faut protéger mes enfants. TOUT DE SUITE !

Tous se mirent au travail sans poser la moindre question. Ils savaient qu'Izir avait ses raisons et qu'il fallait obéir.

Le Ministre continua de donner ses consignes en montant l'escalier qui mène son bureau :

- Il va falloir que l'on soit uni, solidaire et courageux. Des choses horribles que vous ne pourriez même pas imaginer vont se passer si nous nous désolidarisons. Faites moi confiance, il ne doit pas toucher à mes enfants, pour la survie de notre espèce, de notre monde et plus encore !