Et si ...

15x04 La mémoire dans la peau

« Allez Fred, arrête de bouder et descend, on dirait Paul là ! » dit Alice en lui tenant la portière ouverte.

« On a essayé de me tuer quand même ! » dit Fred en sortant finalement de la voiture.« C'est pas toi qui ... »

« Moi qui quoi ? Tu crois vraiment que je te droguerais ? Que je prendrais un tel risque avec l'adoption d'Ada ? »

« Ah parce que c'est tout ce qui te gêne dans l'histoire ? »

« Mais non ...arrête de dire des bêtises. Tu sais bien que je préfère quand tu es bien vivant et très en forme. » dit Alice avant de l'embrasser.

« Quand même, ça la fout mal devant le juge. Pour qui il doit me prendre maintenant. Si on a pas Ada à cause de moi, je ... »

« Hey, ne t'inquiète pas, on va avoir Ada . Et on va trouver qui t'as fait prendre tous ces antidépresseurs à ton insu. » le rassura Alice. « Tu crois que ... »

« Que quoi ? »

« Tu penses que ça pourrait être Léa ? » demanda Alice en commençant à s'avancer vers la scène de crime.

« Je ne pense pas. Comment elle aurait eu accès à ma tisane ? »

« Je ne sais pas mais je pense qu'il faudrait vérifier. Elle est tellement obsédée par toi qu'elle aurait très bien pu te drogué. Elle va nous pourrir la vie combien de temps celle là ? Elle va s'inviter à notre mariage aussi ? »

« Calme toi Alice, tu l'as dit toi même, on va trouver qui a fait ça. Et puis si il se trouve que c'est elle, on aura quelque chose de solide pour la mettre hors d'état de nuire. Et puis moi il n'y a qu'une seule femme qui m'obsède. » dit-il avant de l'embrasser.

Ils se séparèrent quand le téléphone de Fred sonna. Il décrocha.

« Oui Kadiri, on arrive. Non on est là, on est juste devant, on arrive. »

« Bon, on va bosser d'après ce que j'ai compris. » rit Alice.

« On va bosser. » dit Fred, l'embrassant une dernière fois avant de s'approcher de la maison dans lequel se trouvait le corps.

Quand ils entrèrent dans la salle à manger où se trouvait le corps, Alice se retrouva face à face avec le légiste.

« Jérôme ? »

« Et oui Alice, c'est bien moi. » dit-il en se relevant.

« Ça fait quoi ? Vingt ans ? »

« A quelques mois près oui. En tout cas tu n'as pas changé, tu es toujours aussi magnifique. » dit le légiste.

« Merci, c'est gentil. »

« Bon, c'est pas que ces retrouvailles touchantes m'ennuient mais on a quoi là toubib ? » demanda Fred en désignant le cadavre.

Le légiste leur fit son rapport avant de faire enlever le corps et d'examiner les médicaments trouvés dans la cuisine. Fred et Alice quittèrent la maison quand la mère de la victime appela sur le portable de son fils. Jérôme les regarda rejoindre leur voiture depuis la fenêtre de la cuisine. Il était tellement concentré sur Alice qu'il n'entendit même pas Kadiri l'appeler à plusieurs reprises.

« Oh, Ravalec, vous êtes avec moi là ou quoi ? »

« Oui pardon. Vous disiez ? »

« Je vous demandais de me transmettre directement votre rapport par mail. »