Et si ...

18x04 Rumeurs

Quand elle sortit de l'hôtel, elle se sentit soulagée. Elle marcha jusqu'au Palais. Dès qu'elle arriva, Victor la mit au courant de la nouvelle enquête. Elle était entrain d'étudier les notes de son ancien greffier quand Fred entra dans le bureau.

« On y va ? » demanda-t-il.

« Où ça ? »

« Ben au cirque. T'as pas eu mon message ? »

« Ah non. » dit Alice en sortant son portable de sa poche. « Ah ben si, désolée. » ajouta-t-elle.

« Bon on y va ? La voiture tourne là. »

« Ben pourquoi ? » demanda Alice en se levant et en mettant son manteau.

« Je viens de passer deux heures dans le bois de Boulogne à me cailler, je veux pas perdre le chauffage. » dit-il en la tirant par le bras pour qu'elle se dépêche.

Sur le trajet, ils discutèrent de l'enquête. Ce n'est qu'en arrivant sur place qu'elle se rappela de sa conversation avec Mathieu. Elle expliqua la situation à Fred qui n'eut pas du tout la réaction qu'elle attendait. Il éclata de rire.

« Pourquoi tu rigoles ? » lui demanda-t-elle.

« Tu viens de te faire avoir ma chérie. »

« Mais non. »

« Oh si. Franchement, ça ne te fais pas réfléchir qu'il ait cédé aussi facilement ? Il prépare un truc, c'est sûr. »

« Mais non. »

« Mais si. » dit Fred en ouvrant la portière pour sortir de la voiture. « Oh, et je mets une surveillance sur Paul ce week-end ... des fois qu'il lui vienne l'envie de se barrer avec lui. » ajouta-t-il avant d'avancer dans le camp.

Alice sortit, chamboulée par ce que Fred venait de dire. Elle sortit de ses réflexions quand elle vit le camp complètement retourné et vide.

« Ils sont où ? » demanda-t-elle.

________________________________________________________________________________

Elle avait l'impression de rêver. Ils étaient là, dans la rue, à la vue de tous, et Fred l'embrassait tendrement en la faisant basculer dans ses bras.

« Ramène-moi à la maison. » dit-elle contre ses lèvres quand ils se séparèrent.

« Mais on n'a pas mangé. »

« J'ai pas envie de manger. C'est de toi que dont j'ai envie. » dit Alice en le regardant droit dans les yeux.

Le message passa très clairement. Fred l'embrassa passionnément avant de se redresser et de lui ouvrir la portière passager. Il se dépêcha de faire le tour de la voiture et de s'installer derrière le volant. Il sortit de la place de parking à toute vitesse, faisant rire Alice.

« Je ne vais pas changer d'avis pendant le trajet, tu sais. » dit-elle en riant.

« On ne sait jamais. » dit-il, allumant le gyrophare sur le tableau de bord.

Ils arrivèrent chez eux dix minutes plus tard. Fred se gara en vitesse et sortit pour ouvrir la portière d'Alice. Il la prit par la main et courut presque jusqu'à la porte.

« Putain mais elles sont où ? » s'énerva-t-il en fouillant dans ses poches pour trouver ses clés.

Alice rit, sortit les siennes et ouvrit la porte. A peine la porte refermée, Alice se trouva plaquée contre le mur, assaillie par les lèvres et les caresses de son homme. Elle se laissa complètement aller contre lui, profitant au maximum de l'absence des enfants qui ne risquaient pas de débarquer à tout moment. Elle se débarrassa de ses chaussures en s'accrochant au cou de Fred qui se recula un peu pour pouvoir la porter. Elle enroula ses jambes autour de sa taille et le laissa la porter dans les escaliers. Elle poussa un cri de surprise quand elle se sentit partir en arrière et s'accrocha encore plus fortement à lui.