17x04 Mauvaises ondes

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« Bon ben c'est officiel, je suis vieux. Ada ne veux plus que je la laisse devant le collège ! » lança Fred en montant les escaliers.

Il leva la tête de son portable quand il n'eut pas de réponse. Elle n'avait pas bougé. Elle était toujours assise sur son tabouret, exactement au même endroit que quand il était partit amener les enfants à l'école. Elle regardait fixement quelque chose devant elle sur la table.

« Ce n'est pas bien de fouiller, Madame le Procureur. » dit Fred en se servant un verre de jus d'orange quand il vit qu'elle relisait l'article de journal la concernant. « Je pensais que je l'avais mieux planqué que ça. »

« Le tiroir de la salle de bain, on a vu mieux comme planque quand même. » dit Alice en lui souriant.

« Ah ben je préfère te voir comme ça. » lui dit Fred.

« Non mais t'as vu ce qu'ils disent sur moi ? »

« Évidemment que j'ai vu. Mais c'est n'importe quoi. »

« Mais peut-être que c'est vrai... si je me plante ils ... »

« Hey, stop. Tu ne vas pas te planter. Et rien de ce qui est dit dans ce torchon n'est vrai. Maintenant tu arrêtes de te prendre là tête avec ça, je t'ai dit que j'allais m'en occuper. » intervint Fred en lui prenant l'article des mains.

« Je savais que ça arriverait mais pas que ça ferait aussi mal. » admit-elle la gorge serrée.

« Hey, ça va aller. » dit Fred en faisant le tour de la table pour la prendre dans ses bras.« Ne les laisse pas t'atteindre mon amour, c'est ce qu'ils veulent. Te déstabiliser pour que tu fasses des erreurs et qu'ils puissent dire qu'ils avaient raison. »

« Heureusement que tu es là. » dit Alice en passant ses bras autour de la taille de son homme, se laissant aller complètement contre lui.

« Je serai toujours là. » lui murmura-t-il à l'oreille.

Alice se redressa, pris le visage de Fred entre ses mains et l'embrassa passionnément.

« On n'a pas le temps, Alice. » dit Fred quand il sentit les mains d'Alice se frayer un chemin sous sa chemise.

« Mais si on a le temps. » répondit Alice en lui lançant un regard auquel elle savait très bien qu'il ne pouvait pas résister.

Comme prévu, Fred ne résista pas. Il tourna le tabouret sur lequel Alice était assise pour qu'elle se retrouve face à lui. Il venait juste d'ouvrir le dernier bouton de son chemisier quand son portable sonna. Il grogna et fouilla dans ses poches.

« Allô ! Si, tu me déranges là. » dit Fred en essayant de garder une voix normale malgré les caresses et les baisers de sa femme. « Où ça ? Ok, j'arrive. Mais si ça va, j'arrive j'te dis ! » s'exclama-t-il avant de raccrocher. « Ça va se payer ça Madame le Procureur. » menaça-t-il avant de l'embrasser une dernière fois et de s'éloigner.

« Avec plaisir. » répondit Alice en lui souriant. « C'était Djibril ? »

« Évidemment. Paul est à l'école, qui d'autre pour nous interrompre ? » demanda Fred en remettant sa chemise dans son pantalon. « Tu viens avec moi ? »

« Où ça ? »

« Dans une ZAD du côté de Rambouillet. »

« Non merci, la boue c'est pas trop mon truc. Appelle moi quand tu en sauras plus sur la victime, avec une adresse normale par exemple, et là je viendrai. » dit Alice en sautant du tabouret pour refermer son chemisier. « N'oublie pas tes bottes ! » lança Alice en riant quand Fred descendit les escaliers pour sortir.

Et si ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant