Et si ...

16x10 La revenante

Elle était bien et voulait ne jamais avoir à bouger. Elle soupira quand elle sentit les mains de Fred relever la chemise qu'elle portait et lui caresser le bas du dos.

« Désolé, je ne voulais pas te réveiller. » dit Fred en s'approchant d'elle. « Comment tu te sens ? »

« Parfaitement bien, surtout n'arrête pas. » dit-elle sans ouvrir les yeux mais en relevant sa chemise encore plus haut.

« Tu n'as pas mal ? Parce que tu as quand même un énorme bleu. » dit Fred en traçant le contour du bleu avec ses doigts.

« Je sens que la mise en route va être un peu compliquée mais ça devrait aller une fois en mouvement. »

« Tu es sûre ? Pas besoin d'aller à l'hôpital ? »

« Non, tes mains magiques me suffiront. Tu ne veux pas aller chercher de la crème dans la salle de bain et me faire un petit massage pour bien commencer la journée ? » demanda-t-elle en ouvrant enfin les yeux.

« Tu ne profiterais pas un peu de la situation là ? » demanda Fred en se penchant au dessus d'elle pour l'embrasser.

« Peut-être. » dit-elle en lui souriant. « Il est quelle heure ? On a un peu de temps, non ? »

« Je vais chercher la crème. » dit Fred en sortant rapidement du lit, manquant de se prendre les pieds dans les draps dans sa précipitation.

Alice ne put s'empêcher de rire quand elle l'entendit râler quand il ne trouva pas la crème tout de suite. Quand il revint, il la trouva en diagonale dans le lit,allongée sur le ventre. Elle avait complètement retiré sa chemise et n'avait plus que sa petite culotte.

« Je sens que la journée va être merveilleuse. » dit Fred en s'installant à califourchon sur sa future femme.

Il mit de la crème sur ses mains, les frotta pour les réchauffer et commença à lui masser le bas du dos sans trop appuyer, de peur de lui faire mal. Le massage semblait lui faire du bien à en juger pas les soupirs et les gémissements qui émanaient d'Alice. Petit à petit, les mains de Fred s'éloignèrent de la zone blessée pour s'aventurer un peu plus haut dans le dos de sa compagne, caressant ses flancs au passage. Alice ne put s'empêcher de frisonner et de lâcher un « Freeeed » des plus sensuels quand elle sentit ses lèvres remplacer ses mains sur sa peau. Elle le laissa faire pendant quelques minutes mais finit par se tortiller sous lui avant de se retourner pour lui faire face. Elle ne lui laissa pas le temps de réagir qu'elle le débarrassa de son T-shirt avant de l'embrasser passionnément en le serrant contre elle. Elle allait aussi le débarrasser de son bas de pyjama quand elle fut stoppée dans son élan.

« Tu vibres. » dit Alice dans le cou de son homme.

« Pour toi, toujours. » répondit-il en se libérant lui même de son vêtement.

« Non mais ton téléphone ... » chuchota Alice, oubliant la fin de sa phrase quand elle sentit Fred lui enlever le dernier vêtement qu'il lui restait.

« Je m'en fous. » dit Fred en descendant vers sa poitrine.

Le téléphone arrêta de vibrer et les choses s'intensifièrent dans la chambre parentale quand quelqu'un essaya d'ouvrir la porte. Alice et Fred se figèrent en pleine action. Est-ce que la porte était bien verrouillée ?

« Marquand, on a un cadavre ! » appela Jérôme derrière la porte.

« Je vais le tuer, je vais le tuer, je vais le tuer ! » s'énerva Fred en se levant.

« Ah non ! » s'exclama Alice en le retenant par le bras pour le faire retomber sur elle. « D'abord tu finis ce que tu as commencé. » dit-elle en l'embrassant passionnément. « Et après je t'aide à planquer le corps. »