Look at me.

Chapitre 1.

In Noah's head

Mon réveil n'a pas sonné ce matin. Le jour de la rentrée. Comment vous dire que je suis de super bonne humeur.

Je m'emmêle les pieds sur tout ce qui se trouve dans ma chambre. Note à moi-même : la ranger.

Et re-note à moi-même : penser à me féliciter d'avoir préparé mes affaires la veille.

Félicitation Noah. Merci.

Je dévale mes escaliers et entre dans la cuisine, embrasse ma mère et attrape une pomme en passant. Je n'ai même pas le temps d'entendre la phrase de ma mère que j'attache déjà ma ceinture et pars en direction du lycée.

J'arrive pile à temps pour rejoindre mes amis. Sean, mon meilleur pote me remarque et ce fou de ma gueule. Pour pas changer.

- Le jour de la rentrée vraiment ?

- Je n'avais pas mis mon réveil.

- Ou alors tu l'as éteint et tu t'es rendormi ?

- Aussi.

- Tu ne changeras jamais mon pote.

Je dis bonjour au reste de la bande, Dreck et Joanna, ainsi que Carla et Mike. Nous sommes amis depuis le secondaire. Ils sont ma deuxième famille.

- Comment arrives-tu à te mettre toujours en retard, ajoute Clara.

- Le talent sûrement.

- T'as aucun charisme Noah, surtout quand tu n'as pas eu le temps de te brosser les dents.

- 1-0, rétorque Dreck.

Le reste de la bande éclate de rire, tandis que je reste sur le cul et pose ma main sur ma bouche. Clara est ma meilleure amie et je pense que c'est la seule qui ose vraiment me remettre à ma place quand j'essaie de faire le rigolo. Je l'encercle de mes bras et m'amuse à l'enlacer aussi fort que je peux sans la tuer.

- Je t'aime aussi petite sœur.

- Oh dégage No', tu saoules, tu vas me décoiffer, remettant ses cheveux correctement.

- Mais non, petite tête, en secouant ses cheveux.

Je vois la petite rousse s'énerver et je sens que je vais avoir mal.

Ok, j'ai mal.

Re-re-note à moi-même : Ne pas oublier que Clara adore pincer. Et qu'elle a des ongles de dix kilomètres.

- OK OK j'arrête. Purée tu fais mal, levant les bras en signe de paix.

- Tu l'as bien cherché Centineo.

Je me malaxe le bras pour faire disparaître la douleur. Chouette, j'aurai un bleu demain.

Je passe mon bras autour de son cou et lui embrasse le haut du crâne.

- Comment se sont passé tes vacances, je lui demande en l'attirant vers les panneaux d'affichage.

- Chez mon père tu veux dire ? Ça va, ma belle-mère n'est pas si tyrannique que ça.

- Et tes demi-frères ?

- Ça va aussi, même si ça reste des mecs.

- Tu vois, je te l'avais dit, en rigolant je commence à essayer de trouver notre nom sur les listes de classes.

- Vous auriez pu nous attendre hein,  râle Dreck.

- C'est vrai, on le fait ensemble ! Continue Sean.