Look at me.

Chapitre 2.

In Rose's head

Est-ce que je suis la seule adolescente qui à vraiment hâte que la rentrée arrive ?

Explication : Mes parents travaillent beaucoup trop, vraiment. Ma sœur est vraiment trop chiante. 14 ans, l'âge con, c'est pas moi qui l'ai inventé. Dieu, j'espère que je n'étais pas pareil à son âge.

J'ai passé mes deux mois de vacances seule. Mes amies étaient à l'autre bout du monde et mon copain dans un camp de football. Super.

Alors je remercie le seigneur que ce soit la rentrée. Je commençais à devenir folle.

Je verrouille ma voiture une fois que ma sœur soit descendu et me dirige vers mon groupe d'amis. Sans un regard pour moi, ma petite sœur se dirige aussi vers son groupe. Je soupire. Il faudrait que je lui parle à la maison, nous étions proches avant. Elle me manque cette tête d'œuf.

Ça fait une heure que nous sommes en classe. J'essaie d'écouter le cours mais ma meilleure amie est tellement sur-excitée de m'expliquer ses vacances que ses peines perdues pour que je rattrape mon retard en français. Langue de merde. Pourquoi les Français se compliquent autant la vie.

- Je te jure Rose, il était tellement canon.

Une heure qu'elle me parle de son beau italien et franchement, vu ce qu'elle me raconte et a l'écouté, elle serait mariée dans le mois.

- Tu en fais des tonnes Hannah, je ris. Il t'a juste dis pardon parce qu'il t'a bousculé sans faire exprès.

- Et alors ? Chuchote-t-elle.

- Il ne t'a pas demandé ta main.

- T'es nulle Rose, tu viens de briser mes rêves à l'italienne. Et toi, tes vacances ? Raconte.

Mon prof est tellement vieux, qu'il ne capte même pas que la moitié des élèves dorment et que l'autre moitié parle entre eux.

Je soupire avant de répondre à sa question.

- Comme à chaque vacance, mes parents étaient en déplacement ou en gala.

- L'éclate quoi.

- Tu peux le dire, je devenais folle.

- Et ta sœur ?

- Le premier mois en vacances avec une amie en Grèce et le deuxième mois, une chieuse.

- T'es dure Rose, en riant.

- Non je te jure, elle est dans sa période où tout est nuls. Elle reste enfermée dans sa chambre avec la musique à fond.

- On était pareil, je te signale !

- Bien sûr que non, du moins, je n'espère pas.

Nous éclatons de rire. Le prof se racle la gorge en nous regardant d'un mauvais œil. Finalement il se rend peut-être compte que personne n'écoute son cours.

Nous nous calmons aussitôt. Mais Hannah reprend en chuchotant.

- Tu es prête pour ce soir ?

- Ça aussi j'avais hâte que ça reprenne, mes muscles sont mous à ce stade-là

- Tu cours 3 fois par semaine, impossible.

Qui dit rentrée, dit reprise de l'entrainement de cheerladers. Si vous saviez à qu'elle point ça m'avait manqué.

Je ne suis pas chez moi avant 20 heures les soirs d'entraînements et j'adore. Tout ce qui est loin de la maison est une bouffée d'oxygène.

Alors oui, je suis répertoriée comme la fille populaire, capitaine des cheerladers et petite amie du futur capitaine de l'équipe de football. Mais je suis en rien ce qu'on raconte de moi. Je n'ai pas demandé à naître avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Loin de là. L'argent ne comble en rien, le manque d'amour de ses parents. Mais bon, ils bossent durs de leurs côtés pour subvenir à nos besoins, je ne cracherai jamais rien là-dessus. Mais s'ils pouvaient être plus présents, ça me ferait du bien.