11 - A B S E N C E.

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Je me retourne subitement, je crois que je suis l'incarnation même du mot galère.

Un homme de grande taille se tient debout devant moi, il doit faire une tête de plus que moi, il porte un pull, la couleur est indéfinissable, le soleil se couche déjà. Je voulais simplement finir ma journée au lycée. Je le fixe, sa capuche est rabattue sur sa tête. Il reste devant moi, immobile, clope à la bouche.

- Bordel de merde. C'est quoi ce putain de bordel.

J'attrape une batte de Baseball, que ma mère m'avait offert à mes quatorze ans, afin de me défendre contre l'inconnu face à moi.

- Qu'est ce que vous foutez chez moi ! Où est ma mère ?!

J'hausse rapidement le ton pensant l'intimider, lui, et sa carrure d'haltérophile. Je reprends la parole les bras tremblant.

- Répond moi ! Ou est ma mère !

Les larmes me montent de plus belle aux yeux. Un grand sentiment de stresse entre en contacte direct avec mon corps. Je ne réfléchi plus et n'en fait qu'à ma tête, mon corps se tend à en devenir immobile alors qu'il avance d'un pas vers moi. Je ne sais pas ce que c'est intrus fait chez moi, ni comment il s'y est introduit. J'entends son rire résonner dans ma boîte crânienne, m'en provoquant d'énormes frissons qui parviennent jusqu'à mes joues rosées.

- Putain, réponds moi ou je te jure que je t'éclate la gueule à coups de battes ! Crois-moi que tu vas pas te retrouver au paradis ! 

- Arrête de trembler, tu n'es même pas crédible. 

Il rit froidement.

- Je te jure que si tu ne me le dis pas, je vais te frapper tellement fort que tu serras déjà aux enfer sans même être encore mort !

- C'est moi ou.. T'essaie, enfin.. tu tentes ? ou bien tu penses me faire peur ?

Son sourire est forcé, rempli de sous entendu quand ses poings se serre. 

- Répond moi sale fils de chien.

J'essaie simplement de devenir un minimum crédible en devant sec. Mais rien à faire, il retire violemment sa capuche avant de s'approcher de moi. 

- M'approche pas !

Je lève la batte afin de me défendre. Elle se trouve à peu près à hauteur de son visage, l'angle parfait pour le frapper. Il se retrouve en moins de deux secondes devant moi et balance mon arme de défense derrière lui.

Le garçon me prend par le colle et me jette dans le canapé d'une violence indescriptible. Je distingue une haine énorme envers moi sans même en comprendre le sens. Je fige mon regard dans ses yeux glaciales. Je ne distingue aucunes expressions sur son visage, à croire qu'il n'a aucuns sentiments de pitié face à l'homme qu'il agresse. C'est comme si il ne ressentais rien, peut-être avait-il seulement envie de se défouler sur une cible facile. Je ne suis qu'une proie face à lui.

- Répo... 

Son poing s'écrase soudainement contre ma joue. Je pose l'une de mes mains dessus, mais la douleur est inébranlable. Une chaleur étouffante engouffre ma joue, l'endroit même ou le poing de l'inconnu c'est écrasé. Je le fixe alors que ses lèvres s'entre-ouvrent.

- Peut-être qu'au lieu de t'envoyer en l'air avec tout le quartier, tu serais rentré plutôt, et tu saurais ou est ta mère.

Je croise son regard haineux. J'ai du mal à ouvrir mes lèvres, ma mâchoire est endolorie.

- Je pouvais p... 

Il me coupe rapidement la parole.

- C'est évident que tu pouvais pas ! T'as des choses bien plus importante que t'occuper de ta mère, non ? Bien-sûr que non tu peux. T'es beaucoup trop occupé.

Il m'attrape par les cheveux et me plaque au mur. Sa main se glisse sur mon cou. Il retire sa clope d'entre ses lèvres et me regarde. 

- Tu as fais du mal à mère..?

Mes mots tremblent, il serre son emprise autour de mon cou. Je pose ma main sur la sienne et tente de la retirer. Je sens la chaleur me monter à la tête.

- Parce que tu crois que c'est moi qui lui fait du mal ?! Tu te fous bien de ma gueule Nathan, t'es qu'un putain de minable. Je t'ai vu.

Je me mets à suffoquer, j'essaie de lui montrer que je ne sais plus respirer mais ça m'est impossible.

- T'as de l'argent ?

J'essaie de secouer ma tête mais ça m'est difficile. Il me lâche en projetant mon corps sur le mur.

- Et t'en à fait quoi de l'argent qu'elle a reçu ?!

- Comment tu sais tout ça..

Il ouvre certains des tiroirs et jette la moutiers des papiers au sol.

- Bordel on s'en fout t'en as fait quoi ?!

- Je...

Il revient rapidement vers moi et fouille mes poches.

- Montre moi ta chambre.

Il saisit mon bras et me pousse devant lui, je marche inquiet vers ma chambre et ouvre la porte de celle ci.

Je me fais repousser sur le côté alors qu'il entre directement dans ma chambre. J'entre à mon tour et le regarde fouiller mes affaires, il ouvre celui de ma table de chevet et en sort un petit pochon de beuh suivit de quelques pilules.

- C'est ça mon argent ?!

- Nan..

L'homme me repousse contre le mur de ma chambre et me regarde intensément.

- Maman serait déçus.

- Maman..?

- Ouais maman sale abruti !

Je ne comprends pas, mon cerveau refuse de comprendre son message.

- Et papa encore plus. Tu nous déçois tous Nathan. Tous.

- Elle..

Il m'assène un autre coup au visage et me traîne de nouveau jusqu'au salon. Il dépose chaque pochons de beuh sur la table ainsi qu'une dizaine de pillules.

- Ça, c'est l'argent que je lui ai donné pour la bouffe sale merde.

Des larmes, et encore des larmes, douleur et tristesse en même temps.

- T'avais pas à partir comme ça..

- J'ai ramené de l'argent petit con.

Je me sens mal, ma tête tourne et tout ce passe beaucoup trop vite dans ma tête. Il se lève et donne un violent coup en plein dans le mur.

- C'est lui qui t'as donné toute cette merde ?!

- Qui..?

- Le mec avec qui tu traînais !

Je me lève pour tenter de le calmer mais rien à faire, il me prend par le t-shirt et écrase mon poid de nouveaux contre le mur. Mon dos crit douleur avant même que la douleur ne s'échappe de ma bouche.

- C'est lui ou pas ?!

Je ne l'écoute plus, il me tétanise, il est violent. Il prend mon bras et le serre d'une force inimitable.

- Regarde ton frère dans les yeux ! Pourquoi tu te drogues ?!

Je ferme longuement les yeux afin de rester silencieux le plus longtemps possible. Je n'arrive pas, je n'en peux plus. Sa présence m'étouffe une fois de plus, il se joue de moi.

Un objet s'éclate sur la vitre à ma droite. Je ne pensais pas le voir comme ça. Je pleure, je ne me sens pas en sécurité, et rien ne va. Je dois m'enfuir. Mais je ne peux plus, il est là et c'est bien trop tard, il lâchera pas l'affaire.

- Je me drogue parce-que tu nous à laissés.

Hey, voici le chapitre 11, j'espère qu'il vous plaît !
J'aimerai beaucoup que vous jetiez un coup d'œil sur l'histoire de Animavesta
- Le Petit Prince

Voilà, bisous mes lecteurs, à bientôt pour la suite...

Bécane [BOYXBOY]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant