10 - G A L È R E.

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Bordel je peux pas.

- Non.

Je lui tourne le dos et accélère le pas, les rues me paraissent familières, et heureusement pour moi, je serais capable de me perdre dans mon propre quartier.

Je me retourne, Il est toujours à l'autre bout de la rue, je le distingue encore me regarder. Il se redresse de sa bécane, ses bras se décollent du long de son corps, ils me montrent un signe d'incompréhension. Un sourire pend aux lèvres, j'ai laissé quelqu'un en plan sans que ça me dérange.

Je lâche un sourire en le regardant. Pour une fois que je me sens fier. Je lui retourne le dos et continue de marcher vers chez moi. Je regarde immédiatement l'heure dès que je vois le nombre de voitures sur la route se multiplier. je dois partir en cours mère ne prendrai pas la peine de m'y emmener, je pense qu'elle n'est même pas à la maison..

Je continue un pas devant l'autre, un bruit qui m'est bien familier raisonne sur mon côté. Je tourne la tête vers lui. Un rire nerveux m'échappe.
Il ne me lâchera jamais.

Il roule à ma vitesse, sa tête alterne entre la route et moi même.

- Qu'est ce que tu me veux ?

Je marche sans lui adressé le moindre regard.

- Je t'ai demandé ton prénom tu pars comme un voleur, je fais rien de mal là.

- Arrête de me suivre.

Il me fixe, son regard est perçant. Je reprends la parole.

- Je t'ai laissé m'accompagner soit disant à l'hôpital alors que tu me ramène chez toi, je t'ai laissé mon soigner, tu m'as laissés dormir chez toi. Très bien, merci, mais je vais bien maintenant. Je sais pas ce que tu cherches avec moi mais t'y trouveras rien. Maintenant, laisse moi rentrer chez moi tranquillement et seul. J'ai pas besoin de garde du corps, je cherchais de l'argent mais j'ai pas eut ce que je voulais.

- J'avais raison, t'es une pute.

Son sourire de débile m'incite à le frapper mais je me retiens.

- J'suis pas une pute, j'ai juste fait la pute pour un soir. Dégage.

Je me surprends à laisser de tels mots sortir de ma bouche, je suis lassé de tout ce qu'il se passe, je sature.

- Tu sais de base je voulais savoir ton prénom monsieur.

- J'ai d'autres chat à fouetter.

- Excusez-moi Beyoncé, monsieur est pressé mais monsieur est gay.

Je lui lance un regard noir, il descend de sa bécane au moment même où je m'arrête devant chez moi.

- Donc monsieur va fouetter des jolies boules avec sa queue.

- Ça te pose un problème si je préfère fouetter le cul de ton père que la chatte à ta mère ?

Son regard s'assombrit.

- Jeune caïd s'envole un peu trop, jeune caïd force un peu trop à mon goût.

- Et qu'est ce que tu vas faire ?

Il me fixe longuement et attrape mon menton entre ses mains.

- J'oserais pas érafler ta belle gueule d'ange mon amour.

Je frappe dans son bras. Il sourit d'un air moqueur face à ma force de grizzli.

- Zut.. Tu m'as éraflé.. Je vais devoir aller à l'hôpital...

- Lâche moi, tu vas salir ma réputation plus qu'elle ne l'est déjà...

Il se rapproche de moi.

- Pourquoi donc ? Ça te dérange tant de traîner avec un gars comme moi ?

- On traîne pas ensemble, on se connaît pas, j't'aime pas et t'es bien trop proche de moi.

Il m'offre un jolie petit sourire.

- J't'ai fait bander.

Je le fixe alors qu'il se recule de ma personne. Je me faufile rapidement dans mon bâtiment.

- Crois pas j'habite ici.

Il sourit et me fixe, mauvais menteur. Je cours jusqu'à mon appartement, j'entre soudainement chez moi et claque la porte. Les tremblants en font tomber un stylo au sol. Je le ramasse.

- Maman t'es là ?

Je le pose sur la petite étagère et regarde dans le salon. Le siège est vide, le canapé aussi, et sa couverture est en boule. Il n'y a aucun mot.

Une vibration, le parquet grince et un soupire.

Bécane [BOYXBOY]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant