2 - A M B R O W I C Z.

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J'entends les claquements des gravillons se cogner contre les parois de la voiture ainsi que les centaine de gouttelettes d'eau qui s'écrasent contre le pare brise.

Je regardais le paysage défiler sous mes yeux alors que ma mère me bombardait de questions sur si j'avais bien toutes mes affaires et pas juste pris un petit sachet de Marie-Jeanne à la place.

Je suis de ceux dont les parents s'en contre fichent que leur fils se porte bien, de ceux où les parents me laissent sortir depuis mes douze ans sans même se soucier de savoir où je vais et avec qui je traîne.

En tout cas, un truc qui est sûr, c'est que elle ne se doute pas une seconde que je traîne avec mes pensées, rien d'autre, ni personne d'autre. Et ça me fais bien rire, parents insouciant, fils incompris.

Je lâche un dernier soupire et porte mon bonnet grisâtre sur mes cheveux ouvrant la porte de la voiture une fois celle-ci arrêté.

Je vois mon jolie petit reflet dans la flaque d'eau avant de l'éclater du pied.
Désolé bonhomme.

Ma mère m'interpelle, me sortant complètement de mes pensées.

- Chéri ! Dit-elle en m'attrapant le bras. Pourquoi ma mère m'attrape le bras ? Je suis pas un glouglou.

- Hm... ?

L'épuisement se lisait déjà dans ma voix la journée était à peine commencée. Y'en avait déjà ras le cul de l'entendre jacasser avec sois même, oui je ne l'écoute absolument jamais.

J'suis comme une une sorte d'enculé enculé. Génie.

- Ton carnet de dessin, tu l'avais oublié dans la voiture la dernière fois.."

Sauf là, je l'ai très bien entendue sa petite voix de blondinette. Elle me regardait de son rictus. Je lui arrache des mains. Je n'aime pas que des personnes touche à mes affaires de cette manière. Elle a juste fouillé une multiple fois ma chambre.

Je claque la porte de sa voiture et me referme dans ma musique. Je sens la solitude vite me rattraper.

Tous ces groupes de lycéens se reforme. Moi qui trouvais que le lycée m'avais manqué, j'ai peut-être eu un peu tort de vouloir précipiter ce moment.

Je me dirige vers les fiches de classes.
Nathan.. Nathan.. T'es ou espèce d'abruti.

Quelle idée de se mettre devant les feuilles avec cette foule de gens derrière moi à me pousser pour les voir se réjouir d'être avec leurs super potes.

Je sors de la foule et m'assois sur un banc et replie mes jambes en tailleur. Je sors un de mes nombreux livres de ma bibliothèque que j'ai mis dans mon sac.

Je fixe les autres jeunes de mon âge se réjouir devant moi. Le brouhaha est insupportable.

Je place mon casque sur mes oreilles et ferme les yeux un moment. Je laisse la musique y raisonner.

Je les ré-ouvrent et ouvre Martin Eden. Une des œuvres qui ne m'avait jamais encore attiré à ce point. Six-cents pages s'offrent à moi.

Seulement dix à vingts minutes après, je relève les yeux. La foule s'est dissipée. Je range mon livre dans mon sac et me lève.

Je refais face aux listes.
Tu vas bien finir par trouver ton joli petit prénom sur ces listes Nath.

Me voilà, Nathan Ambrowicz. Je me demande ce qu'un franco-polonais fout aux States, un endroit rempli danger pour une musculature aussi fragile que la mienne.

Je regarde qui si trouve. Je soupire une fois de plus d'épuisement. Je ne connais personne d'amicale. Tant pis, j'essaierai de devenir un minimum sociable avec les gens qui vienne vers moi.

J'entame le pas vers ma nouvelle salle de cours. J'entre, je suis l'un des premiers arrivé, j'en profite pour prendre la place la plus tranquille au fond contre la fenêtre.

Les nouveaux attardés auraient dû arrivés plutôt aujourd'hui.

Je retire mon bonnet et passe une main dans mes cheveux. Je sens quelques regards lourds peser sur moi.

Cette journée va sans doute être longue. Mes gènes polski présente dans ma chevelure en attire plus d'une mais rien de tout ça m'intéresse pas.

Une d'entre elle prend place à côté de moi.

- Salut, Alice.

Elle me sourit d'un air débile.

- La place est prise.

Je compte bien rester seul ici toute l'année.

- Pas grave ! C'est quoi ton prénom ?

C'est limite si les garçons qui viennent d'entrer n'allaient pas défoncer la porte de la salle.

- Oh mais regardez, c'est pdolski !

Le blond à la carrure imposante me regarde de travers.

- Ah.

La jeune fille se lève et repars avec ses super potes.

Je ne dis rien sur la pique qu'il vient de me lancer et continue de gribouiller mon carnet. Ils s'approchent de moi, je ne bouge pas. L'un d'eux souffle bruyamment.

- Tu comptes rester assis ici longtemps ?

- Jusqu'à ce que j'en ai envie oui.

- Tu penses sincèrement que l'un de nous cinq allait s'asseoir à tes côtés ?

- Non, il aura cas s'asseoir un rang devant à côté d'une personne mieux que "Pdolski"."

Je le regarde un moment, si c'est avec un petit surnom de merde qu'il compte se débarrasser de moi c'est bien raté.

Je laisse la classe se remplir laissant les cinq nouveaux attardés rester debout comme des cons à attendre que je m'en aille.

Le blond haussa la voix.

- Bon ! Démerdez-vous je m'assois pas à côté de lui moi."

Il prend place devant moi et l'un de ses potes aussi, deux autres devant et le dernier me regarda un long moment.

C'est seulement parfois que je me dis.
Je ferais mieux de me la fermer et m'asseoir autre part.

Bécane [BOYXBOY]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant