9 - C U I R N O I R.

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J'entre ouvre les yeux, les persiennes restée ouvertes m'éblouissent. Les rayons du soleil sont striées contre le mur. Je bouge doucement, mon corps se tire, la douleur se repend rapidement en moi.

Je regarde la chambre, je ne reconnais rien. Les murs sont couverts de poster de divers groupes de rock. J'en reconnais quelques uns comme nirvana, the Whoo..
L'odeur me monte à la tête à m'en retourner le cerveau. Je fouille mes poches pour trouver mon téléphone, je ne me rappel de rien.

Je regarde la table de chevet, de la beuh éparpillées partout dessus, le pochon est vidé dessus, je me lève la main au ventre et me retiens au mur.

Je m'avance vers le bureau de trouvant lui aussi dans un état délabré que la table de nuit. Je pousse quelques objets pour trouver mon téléphone mais je ne vois que des livres à perte de vue. Certains auteurs me semblent familiers mais d'autres sont complètement inconnus par rapport à ma connaissance.

Je m'approche de la fenêtre, je tâte le fond de mes poches afin de rouler mon premier joint de la journée, j'ai juste envie de me défoncer pour parvenir à oublier la putain de douleur. Je m'assois sur le rebord de la fenêtre, je ne reconnais même pas le quartier dans lequel je me trouve. Il est assez ressemblant au miens... Pauvre, vide, rempli de jeunes ados , de casseurs, tout ce que l'on peut trouver de plus négatif. Mais j'en ai rien à foutre, j'ai pris l'habitude.

Je ferme les yeux et inspire lentement l'air frais que dégage la saison. Mon visage se crispe, je viens poser ma main sur ma taille un moment et la replonge dans ma poche.

J'en sors une petite feuille transparente et trouble, je passe mon pouce dessus et laisse mes yeux parcourir ma main, mon regarde se fige sur de grosses traces bleues virant sur le violet. J'essaie de penser à autres chose que mon accident du soir passé. Je me rends seulement compte que j'ai une feuille mais rien pour la rouler, même pas un petit gramme d'herbes. Je souffle, j'essaie de revenir à la réalité et j'y arrive. Je me rends seulement compte que je suis réellement chez un inconnu et que je ne sais pas comment me barrer d'ici.

La porte s'ouvre, je sursaute et pause les pieds à terre, je le regarde. Ses iris sont extrêmement sombres, son regard est froid mais pourtant il sourit, faussement je dirais.

- Salut.

Sa voix est rauque, c'est presque comme si je la sentais vibrer en moi. J'entrouvre les lèvres mais je n'arrive pas à parler. Il me fait peur. Je dévie mon regard vers le pilon qu'il porte à la bouche, il le retire. Je fixe ses lèvres rosées, l'inférieure a été fendues par un coup... Il reprend rapidement la discussion.

- T'es encore là ?

Je hoche la tête, je ne sais pourquoi il me pause cette question. Comme si j'étais son plan cul et qu'il est étonné que sa chambre soit encore occupée par une présence humaine, féminine ou peut-être masculine. Je tente de prendre la parole.

-Je.. Je sais pas où je suis...

La chaleur me monte aux joues alors que je n'ai pas sorti plus de dix mots. Je l'entends rire, je rougis encore plus et dévie le regard vers le paysage.

- Et au fait, tu t'es fait planté ton petit corps.

Je tourne directement la tête vers lui.

- Co.. Comment tu.. Vous savez ça...

- Tu crois que c'est qui qui t'a soigné, c'est pas l'hôpital ici. Fallait bien que quelqu'un s'occupe de ton joli petit corps.

Il rit de nouveau. Je me sens mis à nu face à lui, j'ai énormément chaud, je suis gêné et je sens qu'il s'amuse à me faire rougir comme une merde.

Bécane [BOYXBOY]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant