Chapitre 5 : Tribina

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Salut à vous lecteurs 😉. Je tenais à vous informer que, comme pour le chapitre 3, le chapitre 5 contiendra un bonus avec une carte afin de mieux vous repérer 😊. Sur ce je vous laisse avec le chapitre.



C'est en plein doute que je met en application mon plan, ce matin. J'ai remplie une petite besace de provisions sèches, comme de petits biscuits et des dattes séchées , qui je l'espère tiendront longtemps. J'ai une petite couverture, récupérée lors d'une lessive et même une chemise de rechange. Et enfin j'ai trois Rakh, la monnaie du pays, que j'ai récupéré dans une veste du comte, à mes risques et périls. Tout est prêt, il ne me reste plus qu'à me décider sur l'épineux problème de Lucius. Je ne sais toujours pas s'il accepterait de m'accompagner ou s'il me dénoncerait à son père. J'ai jusqu'à son réveil pour me décider et pour le moment c'est les époux de Brem que je doit réveiller.

J'entre comme à l'accoutumée en déposant le petit déjeuner et en ouvrant les rideaux. Après son grognement habituel je pars chercher les vêtements du comte, ainsi que ceux de sa mégère de femme. Et je me presse de sortir. Il ne faut surtout pas prendre de risque maintenant.

- Tu m'as l'air bien pressé ce matin.

La voix du comte me fige sur place.

- Tu ne manigançait pas quelque chose, par hasard ?
- Non, non. Je vous le jure Monsieur. C'est que j'ai du linge à étendre.
- Il a peut-être entendu parler de cette gamine de chez Luis-bartolomeo Khoma. Lance la comtesse.
- Si c'est Ça, il vaut mieux ne pas te faire d'idées mon petit. Lâche le comte dans un sourire machiavélique. On a retrouvé cette gamine et le comte de Khoma l'a donné en pâture à ses chiens.
- Les pauvres chiens ont dû en être malade. S'esclaffe madame.

Les voilà tous deux parti dans un rire monstrueux où se mêle supériorité et amusement. Une fois l'autorisation du comte donnée, je me retire afin de réveiller Lucius, non sans séquelles de cet échange. Je ne suis plus sûr de rien... Est ce sans espoir ? Des larmes coulent encore le long de mon visage et je m'empresse de les sécher. Mes yeux sont rouges mais mon jeune maître ne le verra peut-être pas. J'ouvre la porte, dépose le plateau et ouvre les rideaux puis je reviens vers Lucius. Il est encore en train de dormir. Son visage est si beau quand il dort, on dirait un petit chat. Je ne sais pas ce qui guide mon corps mais ma main viens repousser une boucle de cheveux qui lui tombe sur le front pendant que ma bouche, elle, se met a dire calmement :

- Debout Lulu...

Mais quel imbécile ! Je viens de commettre une faute grave en ne l'appelant pas maître ou monsieur. Je retire rapidement ma main, j'espère qu'il ne m'a pas entendu.

- Tu l'as enfin dis.

Lucius se tourne vers moi dans un grand sourire en prenant ma main.

- Tu vois que c'était possible.
- Je suis désolé... j'accepterai ma punition sans broncher.
- Mais non, je te l'ai déjà dis plusieurs fois ! Tu es un être humain et a ce titre je te vois comme mon égal, jamais je ne te ferais de mal pour une chose aussi futile.
- M-mons...
- Lulu !! Hurle-t-il
- Désolé maî...Lulu !
- Ah bah voilà. Finit-il en riant avant de s'asseoir sur le lit.

Il me regarde d'un air amusé pendant que je me met à rougir. Comment pourrais-je me sentir l'égal de quelqu'un si beau, si gentil... L'est-il même vraiment ? Non, cela ne fait aucun doute qu'il est réellement gentil. Ça ne lui servirai à rien de me mentir. Je pars à la recherche de vêtements pour Lu...lu, en essayant de trouver une tenue qui lui permettrait de facilement courir si nous devions fuir. Je choisi une chemise blanche agrémentée d'un ruban bleu, ainsi qu'un short bleu avec des bretelles noires, de grandes chaussettes noires et des chaussure de même couleur. Ces vêtements ne devrait pas le gêner ni trop attirer l'attention sur nous. J'apporte le tout à côté de mon jeune maître et commence à lui retirer sa chemise de nuit pour l'habiller.

𝕭𝖔𝖞 𝖒𝖆𝖎𝖉 (en Réecriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant