𝕭𝖔𝖞 𝖒𝖆𝖎𝖉 (en Réecriture)

Chapitre 15 : Le Sorhindi

Trois Mois se sont écoulés depuis la mort d'Ojalnazar. À sa demande j'ai formé un grand groupe d'esclaves de la capitale et nous avons débuté une longue migration vers le sud, vers le Sorhindi. Dans chaque villes ou villages que nous rencontrons sur la route, nous aidons les esclaves à fuir ce qui fait que notre groupe compte aujourd'hui plus d'une centaine de membres. Nous avons difficilement traversé le désert mais aujourd'hui nous atteignons la savane et le début des montagnes, nous sommes proches de la ville de Ralaca. Étant donné l'heure tardive à laquelle nous arrivons, je ne suis pas très étonné de trouver une cité presque déserte, à moins qu'il n'y ai juste plus beaucoup d'habitants. C'est ici que l'empereur avait fait brûler une Katdra pour nous décrédibiliser. Les habitants vraiment pieux ont dû fuir pour retrouver une protection divine. Nous rassemblons le groupe dans les ruines de cette fameuse Katdra, il y a une forte aura qui se dégage de ce lieu de massacre mais au moins, personne ne viendra nous embêter ici. L'un de mes nouveaux compagnons s'approche de moi. Il s'appelle Wahab, c'est un grand jeune homme très mince et un peu barbu, un cousin de Shady et Baha. Il fait son maximum pour aider ses frères esclaves.

- Esteban, nos réserves de nourriture s'amenuisent et il ne nous reste que peu d'argent... comment va-t-on faire si notre groupe s'agrandit encore ?

- Ne t'en fait pas Wahab. Ojalnazar nous as laissé suffisamment d'argent pour atteindre la frontière, nous ne sommes plus très loin.

- Comment a-t-elle fait pour en réunir autant, et pourquoi c'est à toi qu'elle a donné la clé de son coffre ?

- Il y avait quelque chose d'autre là-bas, quelque chose qu'il faut à tout prix éviter d'ébruiter. Elle a vu en moi celui qui pourrait l'aider sans répandre son secret. Je ne sais pas comment elle a amassée une telle somme mais fait moi confiance Wahab, aucun des contraints de notre groupe ne mourra ni de faim ni d'aucune façon tant qu'il ne seront pas définitivement libres.

- Elle te faisait confiance alors je te fais confiance.

Il est difficile de maintenir la paix dans un groupe qui a faim alors je fais de mon mieux pour que chacun puisse manger à sa faim sans problèmes. Avant de mourir, Ojalnazar m'avait confié une clé qui était destiné à ouvrir un tiroir de son comptoir. En l'ouvrant j'y ai découvert une seconde clé qui ouvrait un coffre fort rempli d'argent et des documents. En lisant tout ces documents j'ai découvert la véritable identité de celle qu'ils adorent tous et j'ai compris le sens de ses dernières paroles « J'ai un message à transmettre aux personnes comme moi ». En effet, Ojalnazar n'était pas humaine. Tout comme Riwalenn et les autres sujets d'expérience de Jane Steel, elle venait de l'ancien continent. Elle faisait parti d'un peuple qui se nomme les Lèrsilinn. Son peuple n'est, paraît-il composé que de femmes noires aux yeux d'un bleu profond, à l'image de leur déesse Lèrsil. Elles sont très peu nombreuse sur l'ancien continent car elles ont, pour beaucoup, fuit vers Eurasmer, étant trop faibles pour survivre face aux autres peuple de l'ancien continent. Ces femmes ont pour don particulier d'avoir une si bonne vue qu'elle voient dans le futur et dans le passé, devant elle et à des kilomètres, dans les pensées et le cœur des gens. Pour des humains, avoir un tel pouvoir serait à coup sûr synonyme de guerre. Mais chaque pouvoir à son défaut et celui des Lèrsilinn est qu'avec l'âge elle deviennent aveugles et ne peuvent plus utiliser leurs dons sans souffrir. Toutes ces informations étaient écrites dans les documents du tiroir. Ojalnazar voulait retrouver ses sœurs, c'est pourquoi elle a amassée un grand nombre d'informations sur les lieux où pourrait se trouver les autres Lèrsilinn. En me confiant cela, elle à voulu me donner une raison de fuir Rabiane, de fuir mon passé et mon... mari, tout en permettant à ses protégées et à ses sœurs d'être sauvées. Cette femme était vraiment merveilleuse et très intelligente.