Chapitre 11 : politique

98 8 8
                                    

C'est incroyable ! Ce palais est d'une beauté sans pareille. Nous n'avons vu pour le moment que le grand hall et la cour d'honneur et pourtant je me sens écrasé par tant de richesses. Les grandes colonnades qui portent la structure sont recouvertes de feuilles d'or et sont sculptés d'orchidées, le symbole royal. Derrière les rangées de colonnes on trouve de grand canapés de velours bleu, le même bleu que les yeux de Nicky, entourés de pot de fleurs jaunes. Au centre de la pièce s'étend un grand tapis, du même velours que les canapés et décoré de fils d'or, qui se termine au fond de la pièce, sur un immense escalier en pierre. Et je n'évoque même pas les immenses portraits sur les murs, représentant les anciennes reines. Le plus grand et le plus beau tableau étant bien sûr celui de Greta Tribina, la première reine. C'était, du moins sur son tableau, une jeune femme au visage fin, avec de très longs cheveux blancs détachés et amples, et, comme son descendant et les tapis le montrent bien, elle possédait de grands yeux bleus azur.

On nous demande de patienter dans ce grand hall le temps que la reine Annabelle daigne nous accorder une audience. Évangéline part dans une pièce annexe pour chercher son "Riri", je me demande bien de quoi il s'agit, pendant que Lucius et moi nous asseyons sur l'un des sièges. L'attente commence à se faire longue.

- C'est long... Très long... Trop long. Commence à se plaindre Lucius.
- Sois patient un peu, on dirait un enfant... enfin un jeune enfant. On est reçu par une reine, c'est normal qu'il nous soit demandé d'attendre.
- Certes, mais les Rabians ne sont pas connus pour leurs patience.
- L'objectif de cet entretien n'est pas de montrer tes aspects négatifs, Lucius, Il faut que la reine t'estime assez important pour rester ici.
- Ne t'inquiète pas... ça va aller. Je vais tout faire pour que l'on retrouve une vie normale.
- Tu avais une vie normale, mais je t'ai entraîné dans ma galère...
- Arrête donc, si je t'avais laissé seul je l'aurais regretté pour toujours. Et puis je ne me suis jamais senti aussi bien que depuis que j'ai fuis de chez mes parents. Je suis enfin libre de faire ce que je veux et d'apprendre de nouvelles choses.
- Tant mieux alors.

Une porte s'ouvre au loin et Évangéline en sort en se dirigeant vers nous. Derrière elle se tient un homme en uniforme de milicien, une grosse veste bleu et un bas noir, les cheveux blonds et les yeux rouges. Je me demande combien d'Aleister il y a dans ce pays. Plus il se rapproche, plus je vois son expression dure et son visage fermé à toute émotions. Ses mâchoires carrées et ses sourcils courbés ne font qu'accentuer ce phénomène.

- Me revoilà ! S'écrie Évangéline dans un grand sourire. Je vous présente mon Riri !
- Arrête donc de m'appeler comme ça en public. De plus, nous sommes dans le palais royal !
- Détends toi un peu, tu es trop stricte.

- Votre Riri, c'est un être vivant ? Ose demander Lucius
- Oui, bien-sûr. Je vous présente Raymond Aleister, colonel de la milice royale et héritier du comte d'Aleister. Et aussi le père d'Antonio, l'adorable petit bout-de-choux. Termine Éva dans un sourire. Je ne pense pas qu'il soit utile de te les présenter Riri.
- Effectivement, je suppose que le jeune homme qui vient de parler c'est le jeune protégé, tu as la carrure d'un milicien mon garçon, et celui là...

L'homme me fixe avec un regard noir et son visage devient de plus en plus terrifiant. Je sens ses yeux me parcourir de haut en bas puis d'un coup un grand sourire niais illumine son visage.

- Et celui-là c'est mon petit Esteban ! Oh la la comme tu as grandi. Je pensais qu'on ne te reverrai jamais.
- Désolé mais... je ne crois pas vous connaître ?
- Ah, il est vrai que tu ne peux pas t'en souvenir. Lorsque tu n'étais encore qu'un bébé je jouais souvent avec toi. Éva a du t'expliquer que nous avons vécu quelque temps à Beria avant que la guerre n'éclate et que je ne retourne à Tribina.
- D'accord... Désolé de ne pas me souvenir.
- Que dis-tu, c'est normal de ne pas t'en souvenir.

𝕭𝖔𝖞 𝖒𝖆𝖎𝖉 (en Réecriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant