L'amour est un pissenlit

41. Le retour en cours avec l'amour du côté d'Opaline

41. Le retour en cours avec l'amour du côté d'Opaline

Perdue dans ses rêves, Opaline espérait que la mélodie qu'elle y entendait n'était que le fruit de son imagination. Pourtant, essayant de la faire taire, elle n'y parvenait pas. Le son continuait de retentir à tel point qu'elle dût admettre qu'il était bien réel.
Plus elle essayait de l'ignorer plus il résonnait fort. Elle abandonna le combat lorsque son père cria : "Opaline ! Éteins ton réveil !"

Le regard dans le vide, Opaline fixait le plafond étoilé tout en évitant de se rendormir. Un bras sur le front, elle grogna lorsque Nestor alluma la lumière dans le couloir.

"J'arrive, marmonna-t-elle. Mais éteins cette lampe, je veux pas finir aveugle dès la reprise.

-On a repris lundi Opale.

-Je sais...

-On est jeudi et tu en as déjà marre ?

-Heureusement qu'on sèche la semaine prochaine."

Opaline eut le temps d'apercevoir Nestor lever les yeux au ciel puis il éteignit la lumière. La jeune fille décida de se lever et se traîna jusqu'à la cuisine pour petit-déjeuner.

"Eh bien, déclara Éric en voyant les yeux mal ouverts de sa fille. Les cours ont à peine repris que tu es déjà épuisée.

-Les vacances me manquent déjà, répondit-elle en bâillant.

-Ça promet, rit son père. Allez, avale un truc avant d'aller travailler."

Opaline sortit du garage sur son vélo en compagnie de son jumeau. Le soleil printanier chauffait doucement ses joues tandis que le vent frais les gardait à la bonne température pour éviter qu'elle se transforme en tomate. Le mois de mai avait apporté des changements dans la routine. Au lieu d'éviter ses camarades en partant le plus tard possible, Opaline arrivait en avance au lycée dans l'espoir de croiser Gwenaëlle allant elle-même en cours. Les deux amantes s'étaient arrangées pour passer un maximum de temps devant l'école d'Opaline.

Tandis qu'elle jouait avec les doigts de sa petite amie, des sifflements se firent entendre derrière Opaline. Elle se retourna brusquement et vit leur source : une fille de sa classe toujours prête à foutre la merde dans la terminale L. Lancer des rumeurs était sa passion tout comme se moquer des autres dès que l'occasion se présentait.

"Ouh la la, railla-t-elle. Opaline est amoureuse.

-Qu'est-ce que ça peut te faire Soraya ? J'y peux rien si tu ne comprends pas le principe de relation sociale.

-Tu as cru que tu pouvais me parler comme ça, wesh ? s'énerva son opposante. Je suis pas ta pote.

-Normal, je sais reconnaître les fauteurs de trouble lorsque je les vois, rétorqua Opaline.

-Tu cherches la merde ?

-C'est toi qui est venue me déranger et maintenant tu te plains ? Logique et toi vous vous connaissez pas on dirait."

Opaline ne l'avait pas vu venir mais elle se retrouva avec un poing dans le nez. Elle porta sa main à son visage et sentit du sang sur ses doigts.

"Opaline ! s'inquiéta Gwenaëlle. Ça va ?

-Ouais ! lâcha-t-elle sur un ton rageur. Je vais me la faire.

-Calme-toi, lui conseilla sa petite amie. Je vais te donner un mouchoir."

Opaline serra les dents et les poings tout en tentant de retenir sa colère. Le sourire moqueur qu'arborait Soraya la mettait hors d'elle.

"Tiens !"