chap 14

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Youness se recule et se tient le nez, il finit par s’asseoir par terre. Je vois papa qui se dirige vers lui, et je fonce droit sur lui pour le pousser.

Je reviens vers Youness et me baisse pour regarder son nez en sang et son visage crispé à cause de la douleur. Seigneur qu’est ce qui ce passe ? Je retire un mouchoir de ma poche et essuie délicatement son nez qui baigne dans son sang.

J’effectue lentement pas tache, quand je sens qu’on me tire les cheveux, et qu’on me traine au sol. J’entends Maman et Irma hurler, et Youness qui essaie de se lever.

Je ne comprends même pas la situation que je reçois deux bonnes claques qui font valser ma tête. Ca fait mal ce n’est pas possible, j’entends un sifflement aigu dans ma tête,  celle-ci me fait mal.

J’essaie de me lever, quand je reçois un coup dans le ventre, au même moment Youness arrive, et me tire vers une pièce à côté. Je n’arrive même pas à pleurer malgré la douleur, je suis tellement en colère que je n’y arrive pas. Ma tête tourne, et malgré ça j’entends :

Qui vous a demandé de vous mêler de ce qui ne vous regarde pas ? Depuis quand les enfants se mêlent des histoires de leurs parents bande de chien. Il dit tout ça en criant, puis j’entends la porte claquer.

J’essaie de m’asseoir, et de ramener mes jambes près de ma poitrine. J’ai vraiment mal. Mais qu’est ce qui a bien pu se passer. Je tends ma main à Youness, et il m’aide à me remettre sur pied. C’est vraiment pénible, chaque mouvement que je fais est douloureux, il ne m’a vraiment pas loupé.

On se dirige au couloir où tout ce cauchemar c’est passé, et on voit maman qui pleure, en se tenant le nez, elle a le visage tout rouge. Près d’elle se trouve Irma qui pleure aussi et tente de la rassurer.

-  Je quitte cette maison lance Youness, je ne peux plus vivre ici.

-  Moi de même je lance en me tenant la tête, le passé ne va plus se répéter, s’il ne veut pas de nous, on part.

Fermez vos bouches tonne ma mère. Il reste votre, je ne veux plus vous entendre dire un mot, disparaissez maintenant.

Rien ne me surprend plus venant d’elle. Après tout ça, elle trouve la force de nous reprocher des trucs. Je me dirige vers la chambre d’Irma, et je me regarde dans une glace, j’ai les yeux rouges et gonflés. Les traces de ses doigts son encore visible sur mon visage, je suis plus laide que d’ordinaire.

Je sors de sa chambre, et va dans la mienne chercher un sac pour mettre mes affaires. On a pas besoin de moi dans cette maison, je ne leur sert à rien, alors à quoi bon rester.

Je dois m’effacer un peu le temps que la tempête passe je n’ai pas le cœur pour supporter encore une histoire violente. Je rassemble vite mes affaires et descends rapidement, sous le regard ébahi de mes frères et de ma mère.

J’entends leurs cris de protestation, mais rien à faire, je ne peux pas passer la nuit ici.

Je sors du bâtiment principal, et voit mes tantes discuter comme si de rien était. Je les lorgne correctement, et m’en vais sous leurs commentaires blessants.

Je demande au gardien de m’ouvrir la porte, il refuse, alors je lance mon sac hors de la barrière, et m’engage pour sauter le mur. Je ne sais pas d’où je tiens cette force, et la folie qui m’anime en ce moment, mais voilà je suis passée. Je ramasse  mon sac, et me met à marcher, très rapidement, ce quartier est très dangereux dans la nuit.

Je m’arrête à un moment pour réfléchir, et sans savoir quoi faire je me met à hurler, et à pleurer. J’ai besoin de me libérer, qu’est-ce que je peux bien faire maintenant, où vais-je aller. Je dois vite trouver une solution, mais il est hors de question que je retourne là-bas.

Forcée de grandir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant