Séditieuse

CHAPITRE 23

-Notre petite histoire commence il y a au moins plus de cent ans. Un désaccord survint alors lorsque les États-Unis veulent s'unir avec les autres pays membres du G8 afin de condamner et neutraliser le terrorisme. Entre autres, il s'agit de l'emploi de la terreur ainsi que d'une violence que des personnes utilisent à des fins politiques. Les pays en majorité visés étaient ceux qui revendiquaient l'islamisme de manière fanatique. Seulement voilà, il ne suffit pas de dire STOP pour que tout s'arrête et c'est ainsi que de nombreux et horribles événements ont eu lieu. Entre génocide, attentats et guerres, le monde est devenu le centre d'un gigantesque champ de guerre. Énormément de personnes ont perdu la vie ! Personne ne peut s'imaginer la catastrophe planétaire qu'à engendrer cette guerre ! Plus de la moitié de la population terrestre fut exterminée et ceci par ce que certaine personne ne supportait pas les différences. Expliqua-t-il. Cette guerre consuma tous les espoirs qui restaient pour s'en sortir. Les quelques rares personnes qui ont survécu à cette apocalypse ont alors décidé de se réunir afin de parler... Concluant que tout ceci ne pouvait être vivable, ils ont alors décidé de créer cette cité. Afin que plus rien ne vienne corrompre ce qui restait encore d'humanité sur Terre. Repartir à zéro. Plus d'histoire, plus de guerre ou encore de politique. La seule politique qui resterait serait celle de la cité et il n'y aurait aucun choix à faire en ce qui la concerne venant de la part des citoyens. C'est ainsi que depuis plus de cent ans, la cité s'est fondée sur des règles simples et justes...

Je secouais alors la tête et le regardais en rigolant.

-Vous vous entendez ? Vous parlez du terrorisme comme étant une chose grave à vos yeux alors que c'est ce que vous êtes en train de faire vivre à votre cité ! Vous dites que ces gens n'acceptaient pas les personnes différentes d'eux et qui pensaient autrement ! Mais c'est ainsi que vous raisonnez. Vous ne faites que répéter le même schéma.

Je le vis resserrer sa poigne autour du bord de son bureau et serrer la mâchoire.

-Comment osez-vous insinuer de telles choses alors que j'ai TOUT FAIT POUR CETTE CITE ?! S'emporta-t-il.

-Et bien parce que c'est vrai. Pourquoi reconditionnez-vous les gens dès lors qu'ils ont passé leurs examens finals hein ? Et pourquoi tuer ceux qui répondent négativement au test ainsi que ceux qui rejettent le sérum d'amnésie !? M'énervais-je à mon tour.

Le doyen se redressa avec vivacité et se dirigea vers moi. Ses mains se posèrent brutalement sur mes poignées sur lesquels il commença à s'appuyer. Je grimaçais. Ses yeux fixèrent alors les miens.

-Je te pensais plus intelligente que ça. Ça parait simple pourtant non ? Me souffla-t-il avec énervement.

On se tutoie maintenant ? Tiens donc.

- En re-conditionnant tous les êtres qui peuplent cette cité nous leurs enlevons tous leurs souvenir d'enfances, le reconditionnement a pour but de leur faire oublier qui ils étaient. Ainsi, sans ce ressentie de liberté ou d'insouciance infantile, leur but premier restera fixé sur le travail et le repeuplement de la communauté. Et rien d'autre.

-Vous ne créez pas des travailleurs mais des machines ! Que faites-vous de toutes les choses merveilleuses qui font partit de notre nature humaine ?

Il se mit à ricaner et se redressa en croisant les bras sous sa poitrine.

-Je vois que l'on t'a perverti... Tu parles des pêchers.

-Je parle de sentiments ! D'émotions qui font partis de nous et qui revendiquent notre humanité ! Sans ça nous ne sommes rien.

-Tu ne comprends rien. Pesta-t-il.