Quatorzième

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Le soleil se couche donnant une teinte rosé au ciel.

La chaleur humaine me donne chaud.
Mes grands-parents saluèrent leurs camarades et nos voisins.

Les tables, les enceintes, la nourriture et les gens prennent toute la surface de la place du village.

Les enfants rigolent, dansent et jouent. Les adultes se retrouvent.

Je serre la main de personnes que je n'avais jamais vu de ma vie et essaie de donner une bonne impression en faisant un sourire sans conviction.

Un jeune couple vient vers nous. Ils ont le physique Californien au teint foncé. Ils font penser aux couples qui se sont rencontrés au lycée, qui se sont mariés à la fin de l'université et ont eu des enfants.

Ça me donne envie de vomir par tant de perfection. Cette perfection que je ne connaîtrai jamais.

Je vois mes grands-parents  discuter avec eux avec animation.

Je me demande si ils s'aiment bien vraiment, ou s'ils sont juste hypocrites entre eux.

D'un coup je le vois, il n'a pas changé depuis la dernière fois.

Toujours ces mêmes cheveux, toujours ces mêmes yeux, à une exception : une petite fille est perchée sur ses épaules. Je la qualifierai comme sa sœur.

Ses yeux rieurs et ses lunettes lui donne un côté adorable.

Ils viennent vers nous. Serait-ce leurs enfants ? Ils ne se ressemblent pas. Les parents ont le teint bronzé et leurs enfants le teint pâle.

-Ah les voilà, dit la jeune femme en désignant le frère et sa sœur. Je vous présente mon filleul et ma nièce. Axel et Enoah.

Enoah se cache dans les cheveux de son frère, gênée de s'être fait présentée.

Axel fait une poignée de main à mon grand-père et fait la bise à ma grand-mère.

Quand il se rend compte de ma présence, ses yeux se troublent. Il sait qu'il m'a déjà vu quelque part. La mémoire a l'air de lui revenir, puisque l'incompréhension dans ses yeux disparaît rapidement.

La timidité de Enoah s'en va et elle vient nous saluer.

Mes grands-parents parlent encore avec de tout et de rien, demandent de se revoir bientôt avec toutes les politesses du monde. Je m'ennuie à mourir de leur conversation. Axel et Enoah ont l'air du même avis. Nous nous échangeons un regard désespéré .

-Tiens les enfants, allez faire connaissance, demande grand-mère.

L'oncle et la tante d'Axel s'échangent un regard entendu, prennent la petite fille qu'Axel à encore sur les épaules et nous font signe de filer.

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