Dixième

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Axel:

Il y avait cette fille qui était arrivée, je ne l'avais jamais vu. C'est pas étonnant, je sors tellement peu que j'connais pas tout les gens de ce village.

La journée a été calme, très peu de personnes sont venues. Il y a toujours ce vieil homme au chapeau qui vient tout les matins, quelques enfants, d'autres personnes et c'est tout.

Mais elle, elle était rentrée sans grande conviction, observait énormément et avait des idées bien précises.

Elle était fine aux traits fins, sa robe longue bohème lui donnait la douceur qu'elle n'avait pas dans ses yeux profondément vide. Et ses cernes plutôt creusées, donnaient du relief à son visage.

Elle me fait penser à moi dans le sens où elle paraît asociable et avait des cernes et une démarche semblables à la mienne.

C'était comme ma jumelle mais du sexe opposé.

Bon sang reprend toi.
Un regard, un putain de regard et je m'enflamme.

***

Le reste de la journée s'est terminée dans le calme. J'ai écouté des vinyles, écrit, réécouté et fermé.

Le chemin du retour était comme d'habitude à l'exception d'une bande d'adolescents qui fumaient et écoutaient quelque chose que je m'interdis de considérer comme de la musique.

Quand je rentre, la maison est silencieuse quand une petite bouille se pointe. Un adorable petit minois aux cheveux de jais en bataille et aux yeux bleus encadraient de joli petite lunette cour vers moi à toute vitesse.

Je la prend dans mes bras, ce qui l'a fait pousser un rire aiguë.

Il ne s'agit de personne d'autre que ma petite sœur. Quand je la redescend sur terre, cette dernière me prend les mains comme elle a l'habitude de faire et engage la conversation, surexcitée de m'avoir près d'elle.

-Tu viens jouer au ballon avec moi ? Dit oui, dit oui, dit oui.

Cette boule d'énergie va finir par être la cause de ma perte.

Ma sœur a toujours aimé jouer dehors. A vrai dire, elle préfère jouer au ballon qu'au poneys magiques. Ce qui a pour cause de troubler Tony et Cynthia.

-Ok mais avant... bataille de guillis !

Et c'est là que nous partons dans une bataille effrénée de rires raisonnant dans toute la maison.

Nous avons joué au ballon comme promis au grand bonheur de ma sœur et la journée se termina baignée de sourires et de rires.

Enoha m'a aidé à préparer le dîner. Elle a mangé avec appétit puis est tombée une heure après dans les bras de Morphée devant la télé.

Comme à mon habitude, je l'ai monté dans sa chambre, embrassé son front, et l'ai laissé divaguer dans ce monde merveilleux qu'est le rêve.

Cette enfant est courageuse. Malgré la perte de nos parents, elle a réussi à remonter la pente (contrairement à moi). Cela va faire 2 mois qu'elle ne pleure plus le soir du manque de nos parents.

Plus tard, elle prendra d'avantage conscience de la situation, mais pour l'instant, je la laisse heureuse par peur de meurtrir son cœur.

Il y a encore une question que je me pose : Comment pouvons-nous aimer autant un si petit être ?

CurableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant