Cinquante-et-unième

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-Qu'est-ce que j'ai discuté avec mon papa. Qu'est-ce que j'étais heureuse.

Il m'a expliqué la raison de son départ. Problème de boulots, il a dû partir vivre à l'étranger, et c'était une période où il était malheureux et perdu. Il pensait que ça allait faire réagir maman, qu'elle allait s'occuper de moi. Ma génitrice ne l'avait jamais laissé l'appeler depuis son départ, ni me contacter.

Il m'avait expliqué qu'il avait depuis un moment pour but de me retrouver, alors il est passé par ma tante. J'avoue que j'ai cru un instant qu'il était avec elle, mais il m'a affirmé que non. Ça aurait été bizarre: ma tante aurait été aussi ma belle-mère.

Je retiens surtout que cette nuit là, j'avais construit mon futur. Rester avec mon papa, être heureuse et le rendre fière.

Le moment où il partît fut déchirant car je ne voulais pas qu'il parte mais il m'a promis que l'on allait se revoir bientôt, il m'a même proposé de venir vivre avec lui. Il m'a enlacé, posé un baiser sur le front et il est parti avec son sourire plein d'espoir.

-Je suis heureux pour toi Cam, dit Axel passant un bras autour de mes épaules.

Je lui donnai un sourire des plus sincère qu'il me rendit.

-Tu sais ce dont j'ai besoin là maintenant, me demanda Axel.

-Que voudrais faire Axel Sullivan un soir d'été ?

-J'ai besoin de longs câlins, de balades nocturnes, et de discussions de fin de soirée.

-Ça doit être dans mes cordes, dis-je d'un air malicieux.

-Mais avant, j'ai une question très importante à te poser.

-Tu me fais peur.

-Veux-tu passer l'anniversaire de ma sœur avec moi demain ?

-Enoha ?

-J'ai l'air d'avoir une autre sœur demande t-il un rictus fendant son visage.

-Je sais pas, qui me dit que ton oncle et ta tante n'ont pas adopté une autre fille ? Ou pire que TU aies adopté sans leur consentement.

-Ce que tu peux être drôle, dit-il faisant un sourire hypocrite.

-Sinon oui, ça me ferait très plaisir d'être présente pour l'anniversaire de ta sœur, ça me touche même.

-Oh, j'ai touché ton petite cœur de glace, dit-il se moquant de moi.

-Ta gueul !

Il m'embrassa la joue, me demandant de me lever.

Je ne me suis pas exécutée. Lui faire une moue boudeuse est bien plus drôle.

-Aller lève toi, dit-il amusé.

Il tenta de me faire des bisous dans cou, ça ne marche pas. Il y était presque. Il a fait exprès de descendre et de s'arrêter pour me frustrer pour que je me lève et pour qu'il puisse continuer.

Mais j'ai un mental que je ne soupçonnais pas.

Alors il prit une décision radicale, attrapa ma taille et me souleva de sa force. Mes pieds quittèrent le sol.

-J'ai toujours su que je savais volé, dis-je comme une enfant.

Il rigola, puis posa ses lèvres sur les miennes d'une douceur infinie.

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