Trente-cinquième

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Nous étions arrivés tôt dans la matinée. On avait pris sa voiture et nous avions tracé. Sa main tremblante dans la mienne, la radio allumée, le vent passant dans nos cheveux.

On arriva vers 8:30 devant la porte des âmes envolées.

Je le vois, les yeux attristés, sa main serrait encore plus la mienne.

-Tout ira bien. Je t'attends ici si tu veux.

Il me lança un regard plein de reconnaissance, embrassa ma fossette et partit.

-Prend ton temps, dis-je avant que ma voix soit plus à ça porté.

[...]

J'ai écrit, j'ai fait des allés, des retours. Il doit être en train de parler avec ses parents. Se recueillir. Leur faire des promesses.

J'aimerais bien être près de lui, lui dire que tout va bien. Mais c'est quelque chose qu'il doit faire seul.

1 h plus tard, il revient, les yeux rougis, les mains dans les poches.

-Ça va ?

-Ouai...Ça fait deux ans aujourd'hui. Deux ans qu'ils ne sont plus là.

-Je suis pas que là pour t'embêter et me moquer de toi, on peut en parler si tu as envie.

-Merci Cam.

Et on s'enlaça.

On y resta longtemps, jusqu'à qu'il décide de rompre notre étreinte.

Au moment où il le fit, il me posa un tendre baiser sur le front.

-Tu as faim, demanda-t-il.

-Oui, dis-je comme une enfant.

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