Cameron:
Il était 18:30 et je venais à peine de sortir de l'eau. Cet après-midi avait été vraiment plaisant, j'avais ressenti autre chose que de la tristesse et j'avais continué à passer du temps avec Axel. Je devenais moins cynique en sa compagnie et ça me changeait.
Il n'y avait eu aucune dispute entre lui et moi par rapport à un débat ou autre, on s'était juste amusé comme des enfants. Néanmoins j'ai remarqué que l'on gardait nos mains pour nous par peur d'effrayer l'autre. On aimait ce contact physique inhabituel que l'on apprenait doucement à connaître.
Il commençait à se faire tard, alors nous dûmes rassembler nos affaires, puis partir.
-Alors, t'en as pensé quoi de cet aprèm', demanda mon ami.
-Sympa, différente de mes autres après-midis.
Et nous continuâmes notre trajet en silence.
Il rentra chez lui, je rentrai chez moi, tout semblait aller bien. Et ça faisait peur.
J'arrivais dans le vestibule quand je fus appelée par ma grand-mère, demandant de mettre la table. Je ne protestai pas, voulant être une fille obéissante... pour une fois.
Mon grand-père sortit de la peine ombre me saluant.
-Encore avec Axel ?
-En effet.
-Tu t'entends bien avec lui.
-Oui.
-Bien.
Pourquoi prenait-il du temps à poser autant de questions ? Je n'avais rien à lui dire.
-À table, dit ma grand-mère.
Sauvée de la noyade de questions !
-Cam, ta mère a appelé. Vas la rappeler après dîner.
Je n'en ai vraiment pas envie. Et c'est compréhensible non ? Elle m'a quand même envoyé en psychiatrie. Sans comprendre que c'était peut être elle, la source de mes problèmes.
La fin du dîner se termina trop vite et ma grand-mère me renvoya un regard pour me rappeler que je devais avoir cet appel aussi chiant que le monde.
Une sonnerie, deux sonneries, trois sonneries, putain...
-Salut toi comment tu vas, dit ma mère.
-Bien.
-Moi je vais bien aussi merci de demander Cam.
-Avec plaisir. Et c'est Cameron pour toi.
-Tu me parles sur un autre ton jeune fille !
-Il ne faut pas faire la victime quand on envoie son enfant de force en psychiatrie.
- C'était pour ton bien chérie.
Quelle salope.
-C'était pas plutôt pour boire tes bouteilles et coucher avec tes inconnus de boîte tranquillement, ou parce que le psy coûtait trop cher et ça devenait difficile pour toi d'aller chez coiffeur toutes les semaines.
Ma mère était une de ces bimbos à avoir couché à 16 ans, avoir eu un enfant, avoir fait du chantage au père pour qu'il reste. Puis ce même père avait prit la fuite après la torture d'avoir élevé son enfant. Et bien sûr, ma mère est extavertie alors elle était obligée de partager ses sentiments et que tout le monde aille mal au même moment qu'elle.
En attendant elle ne répondit pas à ma question, cherchant de la répartie.
-C'était pour ton avenir et tes études. Tu ne peux pas me le reprocher.
-T'as balancé l'argent pour mon avenir dans ta voiture et dans ton épilation au lazer.
-C'était une nécessité.
-Ouais je vois, j'espère que la chaleur de l'enfer sera pas trop forte pour tes cheveux. Salut.
Et je raccrochai. Comment mes grands-parents ont fait pour avoir une fille aussi conne ?
Épuisée par cette journée et de cet appel servant juste à augmenter ma facture de téléphone, je me laissai glisser le long de la porte de ma chambre. Laissant mes larmes couler, encore pour cette soirée.
Mes yeux fixèrent mon lit, me rappelant un moyen de me calmer.
Je me déplaçai à quatre pattes, m'assis près de mon lit, cherchai en dessous parmi la poussière, je trouvai ce que je cherchais. Ma bouteille de Jack Daniel's déjà bien entamée. Je l'ouvris et pris une grosse gorgée. L'alcool m'apaisa instantanément.
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Curable
Fiksi Remaja« L'âme neuve et les lèvres fraîches » Cameron, 18 ans, est une dépressive venant de sortir de son hôpital après avoir tenté 3 tentatives de suicides. L'amertume contre sa mère et sa dépression n'ont pas cessé d'exister. Elle va alors trouver auberg...