L'Or et l'Argent

Le déménagement (1)

Jace

Ma voiture s'engage dans l'allée de gravier qui mène à l'immense demeure de ma cousine. Le jardinier taille le buisson, d'une taille démesurée, en forme de A qui encadre le portail noir.

Ce besoin inexplicable de montrer qu'on appartient au cercle très restreint des Armani m'a toujours fait sourire. Axelle se contre fou bien de son nom de famille et ne s'en sert que quand elle en a réellement besoin, contrairement à moi. Utiliser mon lien très étroit avec la famille la plus riche d'Europe est un véritable passe-temps et, on ne va pas se mentir, très utile.

Je coupe le moteur, m'extirpe de l'habitacle étroit de ma voiture de sport, et gravit les marches qui mènent à la porte d'entrée. Je ne prend pas le peine de toquer et pénètre dans le hall où le corps pulpeux d'Emilie m'accueil. Elle farfouille dans un des nombreux cartons empilés dans l'entrée. Incroyablement sexy dans son tailleur sûrement signé de sa main, la belle blonde qui me tourne le dos ne m'a pas entendu entrer et ne se doute pas que je l'observe à son insu comme un gamin pré-pubère.

Les corps comme les siens m'attirent moins que ceux des mannequins que je fréquentent habituellement mais quel genre d'homme serai-je si je ne bavais pas devant ses fesses rebondies et ses seins parfaitement ronds ? Emilie a le genre de corps qui en ferait bander plus d'un, et je sais de quoi je parle puisque j'en ai fait partie.

L'unique nuit que j'ai passé avec Emilie fait partie de l'une des plus belles que je n'ai jamais vécues. C'était à New-York, il y a maintenant six ans. À l'époque, je n'avais aucune idée de qui elle était, j'avais vaguement entendu parlé d'elle et de sa collection mais je n'avais jamais imaginé qu'elle était une des meilleures amies de ma cousine.

Je ne voulais pas de relation stable et elle non plus, alors on est partit chacun de notre côté le lendemain matin et on ne s'est plus revu pendant quatre ans. J'avais rapidement compris qu'elle connaissait Axelle alors quand on s'est retrouvé pour leur déménagement à San Diego, aucun de nous deux n'étaient étonnés.

Personne n'est au courant que nous avons passé une nuit ensemble, ça déclencherai sûrement un scandale au cœur de leur groupe d'ami et Axelle me tuerai en séparant un par un mes membres avant de les éparpiller au quatre coins du monde.

Je n'ai pas vue Emilie depuis un certain temps et revoir son corps parfaitement moulé dans ses propres vêtements me donnerai presque une trique de puceau. Pour m'épargner le malaise que ça créerai je toussote légèrement. La belle blonde se retourne, toujours accroupie, puis se relève en s'apercevant que c'est moi.

Mon sourire charmeur scotché aux lèvres, je lui lance :

-Tu es toujours aussi sexy.

Elle hausse les sourcils et croisent les bras sous sa poitrine ronde que je meurs d'envie de prendre dans mes paumes.

-Toi, tu es toujours aussi subtil.

Mon sourire s'élargit au fur et à mesure que je m'approche d'elle et mes yeux parcours son corps voluptueux encore plus tentateur qu'il y a six ans.

-Arrête de me reluquer.

À cette phrase, Axelle débarque dans la pièce et nous observe tour à tour, suspicieuse.

-Qu'est-ce qu'il se passe ? Questionne-t-elle.

Cette fille a toujours eu l'œil pour tout. Rien qu'à mon regard elle était capable de deviner ce que je faisais avant, si je lui mentais ou non et si j'avais fais une connerie. C'était la seule à manier aussi bien l'art de me décrypter. En fait, la seule chose qu'elle n'arrive pas à deviner, c'est si je me tape une de ses potes.