Côte de boeuf et paparazzis (2)

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Jace

-Alors, Halloway. Par quoi on commence ?

Si je lui demande ça c'est juste parce que je ne sais pas moi-même par quoi on devrait commencer. Personnellement, je n'ai pas la moindre envie de partir du tout début, déjà parce que ça nous prendrait tout le repas et que je ne suis pas sûr qu'on arrive à discuter comme des adultes de tous les sujets qui fâchent. En plus, parce que je ne veux pas qu'elle sache pourquoi je l'ai détesté dès le départ, c'est hors de question. Non, le moment où elle s'est volontairement fait plaisir devant moi semble être un bon départ.

-Et bien, par la scène où... enfin quand tu...

Elle cherche désespérément ses mots ce qui me fait sourire. Elle est tellement gênée pour si peu que ça deviendrait presque ridicule. Ma réaction lui arrache un rire léger et une rougeur plus prononcée des joues.

-Arrête de te moquer de moi ! Dit-elle en m'attaquant avec des boules de pain.

Je ris un peu plus fort, ce qui attire les regards des autres clients. Parfait, coup de pub encore plus avantageux. Je me sens parfaitement ridicule de penser ça, mais j'aime bien ce qu'il se passe, on ressemble à deux gamins insouciants, qui n'ont pas peur du monde au dehors et se contente de profiter de l'instant présent.

-La scène ou j'ai failli te toucher alors que nous étions filmés ?

J'ai compris qu'elle souhaitait partir de là, ce qui parait plutôt logique d'une certaine manière. C'est le premier moment vraiment intime que nous avons eu tous les deux et ça reste toujours dans la tête des femmes, ça, non ?

-Oui, voilà. Donc...

-Je ne m'excuserai pas pour ça. La coupe-je.

-Je ne te demande pas...

-Et puis, pourquoi je m'excuserai en sachant l'effet que ça a eu sur toi ?

J'adore faire ça. La couper en plein milieu de sa phrase pour la gêner au maximum, c'est satisfaisant et ça risque de devenir un véritable passe-temps, si elle continue à se montrer timide comme ça. Le fait qu'on soit dans un lieu public semble accentuer son malaise plus que je ne le pensais possible. Elle tourne un peu la tête sur les côtés pour être sûr que personne ne nous écoute et moi j'attends, un sourire aux lèvres devant ce comportement si ridicule.

-Justement.

-Ne t'excuse pas. Tu commences à savoir ce que j'aime et ce genre de choses... me satisfont plus particulièrement.

Rien que d'y penser j'en ai l'entre-jambe en feu, putain. Revoir cette vision digne d'un rêve me donne envie de la prendre maintenant, sur cette table, devant les autres clients parce que je me contre fou de ce que ces gens bourrés de fric et hypocrites peuvent penser de moi. Dire qu'elle était complètement ouverte à moi, trempée, prête à m'accueillir pour la meilleure partie de jambes en l'air et que je l'ai laissé filer, ça me fou en rogne contre moi-même. Et de la voir comme ça, face à moi, avec ce décolleté qui est un véritable appel au crime ça me retourne le cerveau.

Je ne joue plus, c'est terminé. Son petit jeu de qui perdra en premier je le broie et l'envoi au même endroit que les jouets dans Toy Story, où il sera réduit en cendre. Mon sourire provocateur lui fait passer le message rapidement et ce n'est pas une lueur de panique que je vois dans son regard, mais de joie.

-Je pense que nous n'avons rien à dire de plus sur ce qu'il s'est passé. Termine-t-elle.

Non, en effet, le sujet est bouclé. Mais je ne dis rien pour autant. Je l'observe, attendant qu'elle continue de me dire ouvertement ce qu'elle pense, en imaginant son visage se tordre de plaisir pendant que je la domine de toute ma taille. Je l'avais dit, et avant qu'elle ne me balance cette connerie de défi à la figure, j'étais persuadée que je pourrai la mettre dans mon lit avant la fin du tournage. Ses provocations ont un peu retardé les choses, mais maintenant c'est clair comme de l'eau de roche : je ne m'appelle plus Jace Mikaelson si je ne dors pas avec elle ce soir.

L'Or et l'ArgentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant