Oh! La neige tombe et recouvre le sol de blanc. Le ciel se couvre dans sa cape de vent. Le lit immaculé s'épaissit tandis que je marche. Ma main parcoure ces douces plumes de froid et les flocons tombent. Ma tête relevée, j'assiste à cette valse éthérée. Le blanc à perte de vue, rien n'entache cette pureté. Peut-être mes pas sont de trop, mais je vais nu-pieds. J'imagine bien une femme à la robe d'argent qui laisserait un tracé courbe mais uniforme passer par là. J'imagine aussi une dame du ciel, une de celle du fer et de la beauté, venir me chercher. Cette scène semble si irréelle qu'elle pourrait bien être la mise en scène de mon envol.
Je m'arrête devant un rocher, qui se soulève dans la neige. Il prend des proportions de monolithe et je me demande si c'est Freya qui viendra pour moi. Je l'ai toujours admirée. Je l'ai toujours imaginée. Cheveux au vent, lance pointée vers le ciel, regard porté vers l'avenir malgré son passé.
Cette mythologie nordique me rappelle la fraternité de ce peuple. Une valeur qu'il est aujourd'hui difficile de cultiver. J'envie ces braves barbes qui doivent souvent affronter les périls de l'hiver. Je me demande s'il faut être de leur sang pour pouvoir se déclarer croyant à l'Edda. Je comprends le choix de Frey, son frère, tombé amoureux d'une géante de Jötunheim. L'attrait du froid doux et rafraichissant qui en devient chaleureux.
Maintenant, je vois les chutes de glaces dans mon esprit, tandis que mon corps a chuté dans la neige.
Et je fis l'ange, comme si j'attendais réellement que ma Valkyrie vienne.
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Poèmes
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