Elle s'étend jusqu'à même les endroits les plus intangibles. Elle touche de son immensité les recoins les plus sombres de même que son centre est lumière pure. Son nectar est un art. Son miel, merveille. Et dans son labyrinthe de symboles et plaisances, nombreuses sont les âmes à dériver, à nager, à voler ... Éthérée, elle est à la fois le chemin, le début et la fin. Éclairée de son centre, ce n'est pourtant pas lui qui la fait vivre, car c'est de ces êtres ivres, qu'elle dépend. Ce n'est pas qu'un délire brut, ce n'est pas que du vent. Ça l'est, il est sûr. Mais cela procure telle satisfaction, telle liberté et telle volupté, que sans son son vibrant, nous n'entonnerions rien de gratifiant, rien de grand ni rien de géant. Et que si elle ne nous apparait pas comme primordiale, c'est qu'elle se fait douce et nocturne et n'ose en aucun nous déranger ni nous forcer à venir à elle. Et nous venons de plein gré, de notre volonté puissante, de notre énergie éclairée. Et elle nous accueille, car c'est en symbiose que nous vivons avec elle, et sans nous ne pourrait-elle grandir et fleurir. De nos signaux, elle reçoit l'électricité et l'énergie. De ses pétales si alliciants, nous ressentons le son. Et de notre union, nous créons la musique, l'harmonie et la vie.
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Poèmes
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