ORAISON FUNÈBRE

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O toi, qui n'a d'yeux pour la vie qu'avec
Rancœur, amertume, puis dissonance sèche,
Avoue donc tes péchés, tes rires ineffables !
Ignare de tes propres joies bien trop affables !
Signe ici l'acte de ta perte et de ton
Oubli, malencontreux homme qui détonne !
Ne cherche pas le sens de la vie, de la fable !

Funambule, tu avances dans le vide et
Uses ta corde pas à pas. Mais tu rejettes
Nombres de poèmes, d'idées, de sous et d'outils.
Ebène, tu mastiques ton crayon en ville,
Bourré par les contrastes de la nuit. Après,
Revenir n'est plus une option. Et cela presse
Et tu attends encor la gueule omnivore.

PoèmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant