Encore un rêve, pourquoi des châteaux et des forteresses ? Elles avaient tenus contre des centaines de soldats, mais peut-être pas contre des milliers de mordeurs.
Le lendemain matin, la même ambiance régnait dans le groupe. Nous avons mangé quelques boites de conserve qui n'étaient pas en trop mauvais état. Sébastien a ensuite calculé qu'on pouvait tenir deux jours avec la nourriture présente, alors nous avons fait ça.
Il ne s'était rien passé durant les deux jours qui suivaient notre arrivée, nous n'avons fait que nous reposer à tour de rôle, tous plus ou moins épuisés. Sébastien et moi, les deux seuls personnes à avoir l'esprit encore un peu vif, avons disputé plusieurs parties d'échec, dont nous avions trouvé la boite sous un lit en cherchant de quoi se battre. Nous avons fini avec une égalité parfaite, 3 victoires pour lui, 3 pour moi. Même si je le soupçonnais d'avoir triché à une partie. Cette maison était vide, il n'y avait pas d'arme, pas d'animaux, rien. Même la voiture que nous pensions pouvoir trouver dans le garage souterrain n'était plus là. Nous allions devoir rejoindre le château à pied.
Deux jours à ne rien faire, c'est long. Nous avons eu le temps de trouver plusieurs chemins pour arriver à Carcassonne, si l'un d'entre eux était bloqué, on pouvait passer par un autre rapidement. Une carte était parfois plus pratique qu'un GPS.
C'est après trois jours que nous avons quitté la maison et fouillé les autres du quartier. Rien, évidemment. Lisandre a prit son arc sur son dos et s'est débrouillé pour mettre le carquois à sa ceinture. On savait qu'il n'allait plus pouvoir s'en servir, mais une flèche peut toujours être utile, comme poignard par exemple, et quelqu'un allait bien apprendre à utiliser un arc un jour ou l'autre.
Nous avons testé le chemin part la forêt, ce qui nous a offert la possibilité de trouver de grands bouts de bois pour s'appuyer dessus, comme des bâtons de marche. Le poids du fusil et des cartouches commençaient à me peser sur les épaules, et je voulais m'arrêter toutes les heures pour laisser mon dos se reposer un peu. Noël avait un fusil récent, ce qui faisait qu'il était très léger.
Seuls 9 mordeurs nous avaient rencontré sur 10 de kilomètres parcouru. Enfin nous supposions que c'était 10, étant donné que nous avons marché environ 5 heures. Carcassonne était loin, et il nous faudrait environ 7 jours comme ça pour arriver au château. Ce qui était long. Nous espérions tous trouver un lieu sur le chemin qui nous permettrait de nous mettre à l'abri, mais à part quelques cabanes à moitié détruites, bonne qu'à ne passer la nuit dedans, nous n'avons rien déniché.
Les jours passaient et je commençais perdre espoir, le fusil me matraquait le dos et j'avais faim. Pour l'instant, on ne voulait pas tuer d'animaux sauvages pour manger, alors nous étions devenus des cueilleurs pendant quelques jours, juste avant que Noël ne pète un câble et tue le seul sanglier que nous avions croisé. Nous lui avons bien sûr crié dessus, nous lui avons dit qu'à cause de lui l'espèce allait peut être s'éteindre par manque d'individus, mais nous étions en réalité tous contents de manger de la viande. L'animal était sûrement le meilleur que je n'avais jamais mangé, sans doute grâce à ma faim de loup qui aurait pu me faire manger des racines. Ne voulant pas tomber malade, nous avons fait un feu plutôt imposant et nous avons fait cuire la bête dessus. Le lendemain, il ne restait plus rien de l'animal, nous avions tout manger avec appétit.
Le sixième jour était là. Mes chaussures avaient quasiment rendu l'âme, la semelle était partie, mais je les gardais pour ne pas avoir froid.
Le septième jours, la plaie de Lisandre ne ressemblait plus à grand-chose, elle avait été infectée, mais on ne pouvait rien faire, et il refusait qu'on la remette dans le feu. La ville était à portée de vue maintenant, et nous nous étions mit sur la route, pour ne pas perdre le chemin. On ressemblait plus à des mordeurs qu'à des vivants à ce moment là. Nos vêtements étaient en lambeaux, nos cheveux étaient sales, nos visages couverts de terre et de poussières, nos chaussures ressemblaient plus à des sandales qu'à des Rangers de randonnée.
Alors que nous n'étions plus qu'à une heure de la ville, nous avons vu le soleil se coucher de son coté, nous venions par l'est. Ne voulant pas passer une nouvelle nuit dehors, nous avons décidé de continuer de marcher, sans même parler. Nous étions frigorifiés, et personne ne voulait s'exprimer, cela demandait trop d'énergie. À ce moment, je pensais qu'il s'agissait de ma dernière marche, que je me rendais à l'abattoir, mais cette pensée n'était pas si affolante à mon esprit, je voulais juste dormir...
Mes yeux se fermaient alors que je continuait de marcher. Je ne savais pas si c'était une illusion ou quelque chose de vrai, mais j'ai senti, sous mes paupières, qu'une lumière se rapprochait de moi. J'ai péniblement ouvert les yeux, juste à temps pour voir une voiture passer à côté de moi, et une personne sur la banquette arrière me donner un coup de batte de base-ball dans la tête.
(J'ai décidé d'être moins régulier dans mes publications et de vous faire des chapitres avec un nombre de mots variés, pour le plaisir de chacun)

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Jour De Survie
AcciónMaintenant que j'y pense, tout s'est passé très vite. Un peu trop vite même... D'aussi loin que je m'en souvienne, personne n'était prêt à ça. Enfin presque personne. Je crois. Tout à commencé il y a... Je ne m'en souviens pas tout compte fait...