J'ai ouvert les yeux, tout était flou, je ne voyais plus rien. Je ne pouvais entendre que des murmures indescriptibles avant de resombrer dans le noir.
Je me suis réveillé une nouvelle fois, avec un mal de crâne terrible. J'étais allongé dans un lit une place, à côté d'une dizaine d'autres lits. Sur certains d'entre eux se trouvaient des personnes, l'un avait l'épaule déboîtée, l'autre avait une coupure à la joue. J'ai tenté de me lever, mais j'étais attaché avec des cordes à l'armature. J'ai alors secoué mes mains et mes pieds pour me défaire, mais évidemment, ça ne marchait pas. Une femme s'est alors approché de moi, la trentaine, cheveux bruns en queue de cheval, banale. Elle s'est penchée vers moi et a attrapé une petite lampe dans sa poche de jean. Elle a ensuite allumé mes yeux pour voir si les pupilles se dilataient, avant de me mettre une gifle comme j'en avais rarement reçu. Moi qui n'avais encore rien dis, je lui ai crié dessus, réveillant quelques patients dans la pièce. Elle a sursauté et s'est reculé avant de parler d'une voix douce et rassurante.
« Désolée, c'était pour tester tes réflexes, on dirait que ça marche. »
« Évidement que ça marche ! J'étais pas dans le coma non plus ! On est où là ? »J'essayais encore de me détacher, mais les nœuds étaient bien serrés.
« On est au Royaume. »
J'ai arrêté de me débattre, Le Royaume ? C'était un endroit dans Walking Dead ça...
À ce moment-là, Alexie est rentré dans la pièce et s'est approché. Au moins, ils ne me gardaient pas pour me torturer ou autre chose, c'était un peu rassurant. Il a posé sa main sur mon bras et m'a expliqué :
«On est arrivé à Carcassonne, au début, une patrouille pensait qu'on étaient des mordeurs et donc ils nous ont attaqué. Mais quand ils nous ont vu crié, ils ont compris. Du coup ils nous ont ramené ici. »
« C'est quoi le Royaume ? »
L'infirmière avait prit la parole.
« C'est un groupe de survivant, on est environ mille. »
J'ai écarquillé les yeux, 1000, c'est beaucoup, ils devaient avoir des rations de nourriture très faibles pour ça. Mais à en voir le corps de la femme, ils n'avaient pas l'air d'en manquer.
« Vous faites comment pour manger ? À cent on avait du mal à nourrir tout le monde. »
« On a des champs et des élevages pas loin, ça aide un peu. »
J'ai alors baissé la tête, songeur. D'un côté, j'étais heureux de trouver cette endroit, et de l'autre, j'avais regardé trop de films où un endroit parfait était en fait un enfer qui exploité des personnes. Mais c'étaient juste des films ou des séries, pas de quoi en faire toute une histoire. Et puis Alexie était là...
« Vous pouvez me détacher, et me rendre mon fusil s'il vous plait ? »
La femme acquiesça et retira les cordes qui me bloquaient. J'ai alors frotté mes poignets, j'avais un peu maltraité ceux-ci en voulant m'échapper, puis je me suis levé. Mes jambes me faisaient mal elles aussi, mes pieds avaient été bandé et des béquilles se trouvaient au pied du lit. Mon ventre gargouillant m'a prévenu que j'avais un peu faim, et ma gorge que j'avais très soif.Comme si elle avait lu dans mes pensées, la femme a attrapé une carafe sur une table et m'a tendu un verre d'eau. Je l'ai attrapé en m'asseyant sur le lit et l'ai bu d'une traite. Je savais que ce n'était pas bon de faire ça, mais j'avais trop mal à la gorge.
« J'ai dormi combien de temps ? »
« Deux jours... » m'a répondu Alexie.
J'ai alors soupiré. Mes yeux me brûlaient à cause de la fatigue et c'est en voulant me les frotter que je me suis rendu compte de la maigreur de mes mains, de tout mon corps. Ça devait faire une semaine que je n'avais pas mangé, un bon petit buffet à volonté n'était pas de refus.
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Jour De Survie
AksiMaintenant que j'y pense, tout s'est passé très vite. Un peu trop vite même... D'aussi loin que je m'en souvienne, personne n'était prêt à ça. Enfin presque personne. Je crois. Tout à commencé il y a... Je ne m'en souviens pas tout compte fait...