Un voyage incroyable peut changer une vie

Chapitre 3 : Watari s'en mêle

Ils s'installèrent autour de la petite table, et tandis que Lily-Rose mangeait le repas que lui avait préparé Watari, L l'observa légèrement en dégustant un gâteau également préparé par le vieil homme.

Ils prirent ensuite une tasse de thé, et alors qu'il les servait, Watari eut une idée vicieuse, tellement vicieuse, qu'il s'en voulut d'avance de la mettre en place. Il servit L, puis Lily-Rose, et il fit « accidentellement » tomber du thé sur le T-shirt et le pantalon de la jeune fille. Le thé n'étant pas bouillant, la jeune fille ne fut pas ébouillantée, mais elle fit tout de même un bon en arrière et regarda la tâche de thé qui s'étirait sur son T-shirt et son pantalon. Elle n'avait aucun vêtement de rechange, et elle avait justement prévu de demander à Watari d'aller en acheter avec lui après le repas.

- Oh ma pauvre enfant, je suis vraiment désolée ! Que je suis maladroit ! Vous devriez vous changer ! Affirma Watari sous le regard tout sauf dupe et plutôt inquisiteur de L.

- Je... Je n'ai pas d'autres vêtements, j'avais justement prévu de vous demander de m'emmener acheter des vêtements cet après-midi, si ça ne vous dérangeait pas.

- Oh... L n'a qu'à vous prêter des vêtements !

Ce dernier s'étouffa avec sa gorgée de thé. Watari venait-il réellement de suggéré qu'il prête à Lily de ses vêtements ?! Il regarda l'homme d'un certain âge qui lui faisait un grand sourire. Apparemment oui.

L se leva donc à son tour en lâchant un soupire et fit signe à son invitée de le suivre. Il attrapa rapidement un pantalon et un T-shirt dans sa penderie, et le lui donna avant de lui indiquer la salle de bain. Il retourna ensuite au salon.

- Qu'est-ce que tu fais Watari ? Ce n'est pas ton genre de renverser du thé ainsi. Tu es irréprochable habituellement. Alors explique moi, pourquoi as-tu aspergé Lily ainsi ?

Le vieil homme garda le silence, se contentant de son sourire habituel.

Quelques minutes plus tard, la jeune femme revenait en tenant le pantalon trop grand de L, et flottant dans l'un de ses T-shirt. Le cœur de L rata alors un battement sans qu'il ne sache réellement pourquoi. Qu'elle était ce sentiment inconnu ? Il n'en avait aucune idée, même pas un vague soupçon, et il regarda donc son mentor de toujours qui se retint de rire devant la tête complètement perdu qu'il faisait.

Lily-Rose était morte de honte. L était clairement plus grand qu'elle et elle nageait donc dans ses vêtements. Le pantalon était trop large et ne tenait pas seul, elle devait donc le retenir. De plus, il était trop grand et elle marchait donc dessus avec ses pieds simplement couverts de petites chaussettes. Le T-shirt était gigantesque pour elle et il tombait donc jusqu'en dessous de ses fesses. Elle avait vraiment l'impression d'être ridicule ! Elle rougissait donc en tordant distraitement le pantalon qu'elle tenait avec sa main gauche.

Le silence se fit dans la pièce, une minute, deux minutes, personne ne savait quoi dire. Finalement, Watari prit la parole.

- Je vais laver vos vêtements, et vous n'avez qu'à me dire ce qu'il vous faut comme affaires et j'irai les acheter.

- Euh je préférerai le faire moi-même, bafouilla la blonde encore plus rouge, imaginant un instant Watari choisir ses sous-vêtements. Non ! Ce n'était pas envisageable.

- Si vous insistez, nous irons donc quand vos vêtements seront propres et secs.

- Dans ce cas, merci pour ce repas, je vais aller attendre dans ma chambre, pour ne pas déranger plus.

- Tu ne déranges pas ! S'exclama à nouveau L.

Décidément, c'était la deuxième fois qu'il agissait sans réfléchir, et il ne comprenait pas pourquoi. C'était comme si le fait qu'elle puisse penser qu'elle était une gêne lui était insupportable. C'était nouveau cette façon de penser, et ça l'intriguait beaucoup.

- Merci, mais je pense que je vais quand même retourner dans ma chambre, je sais parfaitement que vous avez du travail et j'aimerai tenter de comprendre comment j'ai pu arriver ici.

- Dans ce cas, je viendrai vous chercher quand vos vêtements seront propres.

- Merci...

Puis elle quitta la pièce en se retenant de fuir comme un lièvre prit entre deux phares.

Environ deux heures et demi plus tard, les deux concernés partir faire les boutiques. Lily-Rose tint alors absolument à payer une partie des articles au moins avec le liquide qu'elle avait dans son porte-monnaie. Bien évidemment, Watari refusa, et elle glissa donc tous son argent de poche discrètement dans la poche de ce dernier en récupérant les sacs à une caisse, ce qui amusa beaucoup Watari qui la vit faire, mais ne dit rien pour lui laisser le plaisir de croire qu'elle l'avait grugé. Elle resta de plus, plus que raisonnable dans ses achats, ne supportant pas de dépenser des milles et des cents, surtout venant de quelqu'un d'autre, et pour des affaires pour elle.

Quand ils rentrèrent, malgré tout bien chargés, il était presque l'heure de dîner. Watari accompagna donc l'invitée de L à sa chambre tout en l'aidant à porter les sacs, puis il la laissa ranger ses affaires et partit s'affairer pour le repas. Dix minutes plus tard, la jeune femme rejoignit la suite de L et ils dînèrent ensemble avant qu'elle ne parte se coucher.

L en profita pour voir un peu les dépenses de la journée et surtout leur montant. Quand il vit le total, il fut surpris et appela Watari.

- Dis-moi, Watari, aurais-tu utiliser ton compte personnel pour les autres dépenses ?

- Non, tout est là. Toutefois, Mademoiselle Lily m'a discrètement donné le contenu de son argent de poche pour en rembourser une partir. Elle ne sait pas que je l'ai vu faire. Je pense que l'idée de vous faire dépenser beaucoup d'argent pour elle lui était inconcevable. De plus, si je commence à bien cerner Mademoiselle Lily, il me semble qu'elle n'est pas du genre à vouloir être parfaitement à la mode et à dépenser des fortunes en vêtements. Je pense, qu'elle est plutôt comme vous.

L resta alors silencieux, assimilant ce qu'il venait de lui dire. C'est vrai que lui aussi n'avait pas cette impression la concernant. De plus, même dans des vêtements simples, elle était belle. Il en avait eu la preuve quand il l'avait vu porter ses vêtements quelques heures plus tôt.