Chapitre 22 ADIEU DUMBLEDORE.

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Ce soir là, tous les membres de l'Ordre étaient réunis pour le dîner. Ce qui était exceptionnel.
Mais l'atmosphère était pesante. Aucune plaisanterie, aucun bavardage. Ils mangeaient du bout des dents, en poussant des soupirs de temps à autres, les têtes basses.
Sirius ne supportait plus cette atmosphère lourde. Il toucha à peine à son assiette, et se leva, en repoussant sa chaise, bruyemment.

Il sortit du manoir, et alluma une cigarette.
Hermione le rejoignit.
Elle resta près de lui, respectant son silence. Il jeta son mégot, et la prit par la taille pour l'attirer contre lui.
Ils demeurèrent ainsi, quelques minutes, front contre front.
Puis, Sirius lui prit la main, et ils montèrent à l'étage.
Ils entrèrent dans la chambre que Lily leur avait préparé.
À peine dans la chambre, Sirius se deshabilla et jetant ses vêtements comme s'ils lui brûlaient la peau. Puis, il déshabilla Hermione, tout en l'embrassant. Il n'y avait pas de douceur, pas de tendresse, dans cette étreinte. C'était sauvage, presque brutal. L'un comme l'autre, ils avaient envie de se sentir vivant, comme si la mort de Dumbledore pesait sur eux, comme une épée de damoclès, suspendue au dessus de leur tête.

Le lendemain. matin, c'est dans une ambiance tendue, que se passa le petit déjeuner. Personne ne dit un mot.
L' enterrement devait avoir lieu à quatorze heures. À onze heures, du matin, tous les élèves de Poudlard prirent le train, pour rentrer chez eux.

- Tu trouves ça normal, toi, dit Sirius, à Hermione, que les élèves ne participent pas à l'enterrement ?
Elle fronça les sourcils.
- Lorsque il est mort, à mon époque, on était tous là. On a assisté aux funérailles.
- Donc, c'est bizarre, on est d'accord. Et comment se fait il qu'on ne sache pas comment il est mort ?
James haussa les épaules.
- Je sais pas vous, mais moi, je sens qu'il y a quelque chose de louche.
- Louche ou pas, on a pas le choix. On suit les ordres. Dit Remus.
- Ouais, comme des moutons à l'abattoir. Grogna Sirius.

Puis, ils montèrent se préparer.
La veille, Sirius avait acheté une robe noire pour Hermione, pour cette occasion.

A dix heures, ils se réunirent dans l'entrée, puis ils transplanèrent.
Ils entrèrent dans le château par Pré au Lard. Les bannières étaient en berne, les boutiques étaient fermées, et il régnait une atmosphère pesante, et triste.

Jamais Poudlard n'avait paru aussi sinistre. Les élèves étaient regroupés dans la grande salle. Les fantômes deambulaient en silence. Même Peeves, demeurait silencieux. Les professeurs marchaient la tête basse, et chuchotaient. Le professeur McGonagall, se temponnait les yeux, avec son mouchoir. Même Rusard, renifflait bruyamment.

Ils croisèrent Hagrid. Le garde chasse se mouchait dans un mouchoir immense. Lorsqu'il aperçut James, il se rua sur lui, et le serra contre lui. Il le serrait si fort, que Lily crut qu'il allait lui briser les os. Lorsqu'il voulut en faire autant avec Sirius, celui ci se hata de lui tapoter le bras.
- Je sais Hagrid, dit il, je sais.
Puis, ils accompagnèrent les enfants, jusqu'à la gare. À part certains élèves de Serpentard, qui ricannaient bêtement, les enfants étaient silencieux et calmes.

Une fois le train parti, ils se rendirent dans la grande salle, où un repas était servi. Mais tous boudèrent les plats pourtant succulents.
Les professeurs mangeaient avec eux, de même que Hagrid. Mais il ne cessait de pleurer, et son grand corps secoué de sanglots, heurtait la grande table, qui avait été dressée.
Nul, n'avait le cœur à parler,
C'était la première fois, qu'ils voyaient la grande salle ainsi.
Silencieuse, vide, et pesante. L'estrade sur laquelle se trouvaient les professeurs, d'habitude, était vide, et tous ressentaient la terrible absence du directeur.

Dès qu'il le put, Sirius s'éclipsa. Il se sentait oppressé, il ressentait, sans savoir pourquoi, l'imminence d'un danger. Il avait dû mal à respirer. Il alluma une cigarette. Et prit une longue aspiration. Il n'était pas revenu au château depuis la fin de ses études, mais ce lieu, pourtant si familier, lui paraissait étranger à présent, sans la présence bienveillante de Dumbledore.

POUR LES SAUVER TOUSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant