Chapitre 19 GRINGOTT

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James faisait les cent pas dans la chambre. Sirius était parti avec la lettre de Meredith, que Lily lui avait donné. Et il avait l'air si désemparé que Le cœur de James s'était serré. Il avait voulu aller le voir, pour tenter de le réconforter, mais il avait aperçu Hermione qui entrait dans la bibliothèque il s'était alors dit, qu'elle saurait mieux que lui, trouver les mots. Mais à présent, il arpentait la chambre nerveusement. Il voulait s'assurer que son frère, allait bien, mais il redoutait d'interrompre leur tête à tête.
- James, je t'en pries, assieds toi. Dit Lily. Tu me donnes le tournis
Quelque chose dans la voix de sa femme alerta James. Il se tourna vers elle, et croisa ses yeux brillant de larmes.
Il se précipita aussitôt près d'elle.
- Lily ? Qu'y a t'il, ma chérie ?
Elle tremblait.
- J'ai... J'ai eu tellement peur de te perdre ! Quand j'ai vu Malefoy...derrière toi....Merlin. Je..
Il la serra dans ses bras.
- Chut, je vais bien, Lily, regarde, c'est grâce à toi...
- Mais... SI je n'étais pas venue, hein ?
- Mais tu es venue. Ça ne sert à rien de parler de ce qui aurait pu se passer ou non. On ne refait pas le passé. Tu as été fantastique.
À présent que la pression des
Combats était retombée, que l'adrenaline ne faisait plus effet, Lily réalisait à qu'elle avait été à deux doigts de le perdre.. Et cette pensée, lui était insupportable. Elle l'étreignait, comme s'il risquait de disparaitre soudainement.
Lorsqu'ils avaient intégré l'Ordre, ils savaient qu'ils pouvaient se faire tuer, à tout moment.. Cela avait bien failli se produire à deux reprises, Lorsqu'ils s'étaient retrouvés face au mâge noir, en personne, pourtant, ils avaient réellement pris conscience de cette cruelle réalité, avec la mort de Meredith. Elle était si puissante, si insouciante et si pleine de vie et de joie de vivre, tout à son amour pour Sirius, qu'il semblait impossible, qu'elle puisse mourir... Et puis... Elle avait disparu. Et ses proches, avaient alors réalisé que nul, n'était à l 'abris. Que la mort, pouvait frapper à tout instant. Et Lily savait que si James venait à disparaitre, elle ne s' en remettrait pas. Il était sa lumière, il était tout pour elle. Car elle n'avait plus rien, à part lui. Ses parents étaient décédés, sa sœur la haissait, elle avait ses amis, bien sûr. Alice, Emmeline, Dorcas, Margareth, et puis, Remus et Sirius, quoique... Sirius, deja bien ébranlé par la mort de Meredith, aurait bien du mal à s'en remettre. Pour ceux qui ne le connaissait pas, c'était un monstre de froideur et d'indifférence, arrogant, sarcastique, violent et au fond, pas très différent des monstres qu'ils traquaient, mais pour ceux qui le connaissait bien, c'était un jeune homme sensible, et plus fragile qu'il n'y paraissait. Sirius, n'était rien, sans le soutien et l'amitié des Maraudeurs. Son masque d'indifférence disparaissait, lorsqu'il était avec eux.
Petit à petit, serrée dans les bras de James, elle s'apaisa.
- Je suis désolée, dit elle en reniflant bruyamment. Je.. Je sais pas, ce qui m'a pris.
Il lui caressa les cheveux et lui tendit un mouchoir
- C'est rien Lily, c'est normal de craquer, après la journée qu'on a eu.
Elle se laissa aller contre lui, et peu à peu, elle s'apaisa, au contact de sa peau chaude et douce, et du rythme régulier de son cœur.

Hermione se reveilla, et rougit, au souvenir de la nuit torride qu'elle venait de vivre. Sa tête reposait sur la poitrine nue de Sirius. Elle aurait dû se redresser, et s'habiller rapidement. Mais son corps, alangui refusait de quitter la chaleur réconfortante de son compagnon. Ses doigts, comme animés d'une volonté propre, carressèrent la peau chaude et douce, du jeune homme. Elle redoutait le moment où il se réveillerait, où elle lirait dans ses yeux, le remord, et le dégoût de lui même, il la rejetterait alors, et elle se sentirait frustrée, perdue et malheureuse.
Peu à peu, elle commençait à s' aproprier cette epoque, qui désormais était la sienne. Elle s'était attachée à ses nouveaux amis. Lily, James, Remus, elle avait l'impression de les connaître, depuis toujours, de faire partie des leurs. Et puis, il y avait Sirius, beau à en tomber, intelligent, drôle, sensible, sous ses airs froids et durs, sensuel, attirant, si doux, si tendre, quand il lui faisait l'amour. Au fond d'elle, elle ressentait plus que de l'attirance. Elle ressentait le besoin d'être avec lui, en permanance, se sentait perdue, lorsqu'il n''était pas près d'elle. Elle n' avait jamais ressenti ça, pour personne, pas mème pour Ron, qu'elle avait pourtant aimé, tellement fort, que son absence lui faisait mal. Mais ce qu'elle ressentait pour le parrain de Harry, était bien différent. Ce n'était pas un amour d'adolescent, c'était plus fort, plus passionnel, plus mâture. Il était son oxygène, et oserait elle l'admettre ? Sa raison de d'être là. Sa raison de vivre, dans cette époque qui n'était pas la sienne. MERLIN, ELLE ÉTAIT AMOUREUSE DE SIRIUS BLACK.
Cette révélation la pétrifia. Car ce n'était pas réciproque. Il en aimait une autre, et il semblait être l'homme d'une seule femme. Elle ne pouvait pas rivaliser avec un fantôme.
- Bonjour, petite coquine.
La voix de Sirius, chaude, douce, comme une caresse, la surprit. Elle leva les yeux, et croisa les prunelles grises, assombries par le désir.
Elle retira sa main, et fit mine de se redresser mais en un mouvement souple, il se redressa et s'allongea sur elle. Il plongea sur ses lèvres. Puis, il partit à la découverte de son corps.

POUR LES SAUVER TOUSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant