Chapitre 16

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- Juste une fois, elle chuchote en faisant poids sur ses bras de manière à rapprocher nos deux visages. J'en meurs d'envie.

Je détourne les yeux, gênée par la situation. Mais je ne la laisse pas faire pour autant et pose ma main par-dessus sa bouche.

- Vous en mourez tous d'envie, c'est l'effet que je fais sur les humains, je me justifie en replogeant mon regard dans le sien, cette fois plus sérieux et stricte qu'avant. De plus, je t'ai déjà dis que c'étais dangereux et que tu pour...

Elle m'interrompe en lâchant un soupire exagéré.

- Mais je ne suis pas comme les autres humains, non ? Elle demande de manière rhétorique.

Je l'observe longuement, essayant de déchiffrer les pensées les plus profondes en elle. Mais inutile, il y a comme un mur qui m'empêche d'accéder à son subconscient. C'est extrêment irritant...

- Pourquoi tu tiens tant que ça à m'embrasser ? Je perds patiente en m'écartant d'elle. J'ai tué ton copain, décapité une femme devant tes yeux, j'ai même déjà goûté à ton s...

Je marque un arrêt lorsque le goût de son sang me revient en bouche, me rappelant de toute la tendresse et de la pureté au quelle j'avais goûté ce jours là. Jusqu'à quand vais-je réussir à me retenir avant de lui sauter au cou ?

- Tu devrais rentrer chez toi, je conclus la conversation en lui ouvrant la porte de sortie. Demain tu as cours.

- Je pensais qu'il fallait que je reste avec toi pour pas que...

- J'ai changé d'avis, je l'interrompe tous de suite. Tu ferais mieux de rentrer.

Elle ouvre la bouche pour ajouter quelque chose, mais la referme aussitôt, frustrée par ma soudaine réaction.

- Tu pourrais au moins m'amener chez moi, elle grogne en passant le cadre de la porte.

Je soupire. Il est évident qu'une humaine ne peut retrouvé le chemin d'ici à la ville dans une aussi grande forêt. De plus, Ray et Kurtys ne sont pas encore de retour, donc les cauchemars risquent d'être encore dans les parages.

Je passe mes mains dans les cheveux, ne comprenant pas pourquoi je m'inquiète autant pour la santé d'une humaine, qui ne vivra de toute façon pas plus que 70 ans encore.

Mais j'oublie tous de suite cette frustration lorsque j'entends Ray arriver au loin.

- Vite, on a besoin de Chelsea ! Il cri paniqué en attrapant soudainement et brusquement le bras de cette dernière. Il faut la donner à Bélial !

- Quoi ? Panique Chelsea en cherchant une explication dans mon regard.

À vrai dire, je n'en savais pas plus qu'elle. Qu'est ce que Bélial peut bien faire sur cette terre et pourquoi il aimerait qu'on lui apporte Chelsea ? Ce qui est sûre, c'est que je ne vais pas laisser Ray l'emporter sans plus d'explications.

Je me place alors entre les deux, écartant Ray de l'humaine.

- Que fais Bélial à la surface ? Je demande en le foudroyant du regard. Et pourquoi il veut absolument Chelsea ?

Sans répondre, il tente de me contourner pour avoir accès à Chelsea. C'étais le geste de trop; sur un coup de tête, je l'attrape par le cou avant même qu'il ait pu faire un pas de plus.

- Tu ne feras rien sans ma permission, je lui fait comprendre d'une voix rauque et lourde. Chelsea reste avec moi tant que je n'ai pas les détails de la situation, c'est compris ?

Stay away from CaliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant