DRAMA(S) ━ﾞLA PASSE-MIROIR✔

𝟷𝟻. ᴄᴏᴜʀs ᴅᴜ sᴏɪʀ

Le bureau directorial était une vraie île, (oasis ?) à lui tout seul. La richesse de cette décoration intérieure avait du coûter un bras. Voir deux. Finalement ce super boss n'était pas aux Canaries en train de se dorer au soleil, il avait fait venir le paradis à lui.

Pas tout le monde était capable de faire ça.

D'abord, se trouvait un sol sans importance, puis peu à peu celui si se recouvrait de sable pâle, à l'intérieur. Oui, je ne plaisantais pas. Une lumière douce et sur les murs un écran panoramique qui affichait une vue éronnée d'un coucher de soleil sur la mer.

Pas de table, ni de bureau, juste une chaise-longue posée sur le sable et un mec dessus. Je fronçais les sourcils, les mains moites. Mais dans quel délire je venais de pénétrer ?

Allongée sur son transat, cet homme -enfait je croyais bien que c'était le dirlo- portait un magnifique costume blanc trois pièces, avec une épingle en argent qui maintenait son noeud papillon en satin tout aussi blanc.

Il était très blond, presque platine et une barbe bien fournie allait avec le tout.

Il tourna la tête, releva ses lunettes de soleil sur son crâne. Il avait un petit côté Jesus mélangé à Jared Leto (dans Suicide Squad il était le Joker). Il avait les yeux très pâles presque blancs. Peut-être était-il atteint d'albinisme ? Ou alors c'était un vampire ?

Malgré mes interrogations intérieures, je n'arrivais pas à rester calme et joueuse. Non, j'étais putain d'angoissée.

  - Asseyez-vous.

Je me figeais. Sa voix était lente et profonde. Je regardais à droite et à gauche. M'asseoir où ? Rien dans ce bureau permettait de se poser. Absolument rien. Mais son regard insistant m'obligea à me mettre en tailleur directement sur le sol.

Ce rendez-vous n'avait aucun sens et pourtant je le prenais pas comme une blague.

Qu'avait-il mon dossier ?

  - Je m'appelle Mr. Odin Farouk, merci de vous être déplacée pour cette entrevue. Un silence. Quel est votre nom, déjà ?

Je fronçais les sourcils. Ma tante venait de m'annoncer. Tant pis.

  - Ophélie Anima, monsieur.

  - Ah oui... Anima. Réfléchissait-il en se levant de sa chaise-longue pour marcher à travers la pièce.

Assise sur le sol, je le regardais avec des yeux ronds sous mes lunettes. Il avait une stature de rugbyman mélangé à un géant. Même Thorn ne faisait pas le poids niveau taille, c'était pour dire que ce n'était pas n'importe quoi.

Mr Farouk se déplaça, ouvrit une porte dans le mur qui s'avérait être un frigo. Il sortit une bouteille de lait.

  - Vous en voulez ? Demanda-t-il par-dessus son épaule.

  - Non, merci.

Je n'étais pas calme. Vraiment pas. Pour le coup il faisait psychopathe de haut niveau et Dieu que j'étais mal à l'aise.

Il revint sur sa chaise, bu une gorgée de lait et me regarda scrupuleusement. Il semblait me déshabiller du regard et pour le coup malgré la sueur j'étais contente d'avoir mis un col-roulé. Merci Gaëlle.

  -J'ai vu que vous n'aviez porté aucun intérêt aux cours spéciaux.

Je restais sans voix. Je m'attendais à tout sauf à ça.

  - Je n'ai eu aucune... informations à ce sujet, monsieur. Est-ce que c'est grave ?

Farouk haussa les épaules et sortit un téléphone de la taille d'une tablette tactile. Il soupira longuement.