𝟸𝟷. ʟᴇs ᴀʀᴄʜɪᴠᴇs ᴅᴜ ʙᴀᴛɪᴍᴇɴᴛ ᴢᴇʀᴏ

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Précédemment : Ophélie arrive à St-Pôle, elle rencontre une super colocataire, les élites de l'université et bien sûr son professeur de maths, Thorn pour qui elle a un total faible. Malheureusement, entre le Chevalier psychopathe, le directeur un peu timbré, Thorn semble être très proche de la Berenilde-Barbie lorsqu'il la récupère saoule au nouvel an. Ophélie venait de s'ouvrir à lui et pourtant il l'a abandonné. Pourquoi ?

Sans oublier les mythes étranges du campus, ce côté "spécial", le fait quelle soit unique selon le directeur et bien sûr la Chasse du mois de mai. (?)

Bon retour dans DRAMA(S)

*

Depuis le nouvel an, je ne voulais plus rien savoir, ni par Gaëlle, ni par Danaé, ni par personne d'autres.

On était maintenant au début du mois de février. Les partielles étaient terminées et fort heureusement comme je ne voyais personne - forgée dans mon dégout et ma haine évidente - je me suis concentrée sur mes révisions. Cela ne voulait pas dire que j'allais faire des éclats à la Jeanne d'Arc, non plus.

Non, mais sérieusement, même après ces quatre semaines, la scène de Thorn fourrant mes dés dans sa poche pour courir voir Berenilde imbibée d'alcool me brisait le coeur. Tout le monde me poussait dans ses bras mais il s'avère qu'il est déjà dans les bras de quelqu'un d'autre ! Cette professeur blondasse de malheur... Elle avait tout : cette pute de Chevalier, son géant de Farouk et maintenant Thorn ? C'était quoi ce bordel ?

Je continuais d'enfiler mes bottes et roulais mon écharpe autour de mon cou en plusieurs tours. Je sortais. Mes points sur ma carte bleue étaient de retour et je n'avais pas daigné sortir depuis longtemps, excepté pour me rendre aux examens. J'allais au cinéma. Même si clairement, je n'en avais pas l'envie.

Il était tôt et Gaëlle dormait encore. Elle avait passé un date avec Renard la veille. Cela avait l'air de bien se passer entre eux. J'étais contente qu'ils soient ensemble... seulement, je ne sais pas.

Je claquais la porte et sortais du loft. Dans l'ascenseur je regardais le paysage enneigé et le gel qui recouvrait la poudreuse. Je serais la mâchoire.

Au nouvel an, je n'avais pas pleuré. Ni les semaines d'après, en fait. J'avais juste décallé le problème très loin de mon esprit et je mettais concentrée sur autre chose. Le déni, wouhou. Puis au bout d'un moment, je me suis posée des questions sur St-Pôle et ses étudiants en général. J'étais là : pourquoi il m'arrive uniquement des emmerdes à moi et les autres vivaient tranquillement leur vie ? Pourquoi j'étais si... à part. Différente. Unique. Appelez-le comme vous voulez, mais je me sentais seule. Malheureuse.

C'était la première fois que les babillages d'Agathe me manquaient. Non, peut-être pas Agathe. Mais mon grand-oncle c'était certain.

Je soupirais, sortais dans le hall des dortoirs et plongeais mes gants dans mes poches. Ma longue écharpe tricolore pendait derrière moi et les verres de mes lunettes étaient tapissés de buée.

En marchant dans le campus, sachant finalement me repérer- le chauffeur de navette avait raison, je mettais habituée - pas trop tôt, je réfléchissais à mon attitude et ce qui s'était passée.

J'étais déçue et blessée. Voilà. Je mettais laissée aller avec Thorn, en espérant que ses rapprochements, ses mots à double-sens, son bisou sur mon front, sa valse et son rapprochement évident (merde à ma fin !) étaient des signes sérieux. Pas de la pacotille de seconde zone.

Mais quoi, peut-être jouait-il autant avec moi qu'avec Berenilde ? Je n'en avais pas la moindre idée. J'avais pensé, peut-être sont-ils de simples amis ? Mais ma conscience était beaucoup trop suspicieuse.

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