Lorsque j'enfilais mon pantalon taille-haute à l'envers pour le deuxième fois, je savais que cette rentrée allait être haute en couleur. En plus d'être longue. En plus d'être invraisemblable.
Je ne savais pas si Gaëlle avait l'habitude ou quoi, mais elle était sur son 31, que dis-je son 32 et une barre de céréales engloutie juste avant de s'être brossée les dents, en trente minutes top chrono : c'était un prodige. Il fallait que je prenne des cours.
Je dévorais une pomme, si vite que je manquais de m'étouffer.
- Dépêche Ophélie, je veux pas perdre des points dès le premier jour.
Je fourrai mon ordinateur portable dans mon Kånken, je prenais mon trousseau et claquais la porte.
- On est partit !
Il nous restait cinq minutes pour être en retard et dix pour être totalement en retard. Comme j'étais contente. L'ironie.
On rentrait dans l'ascenceur. Tout en me prenant les cheveux dans ma bretelle de sac, je regardais Gaëlle. Je ne savais pas si elle était l'arrière-petite-fille de Coco Chanel, mais elle était fashionista dans l'âme sans même se forcer.Tout de noir vêtue, elle portait des Doc Martens édition limitée, un pantalon ample, coupé à la militaire avec une ceinture et une chaîne qui pendait sur sa cuisse. Son shirt noir était col montant et semblait pas chaud pour autant. Ça tombait bien parce que la météo annonçait un bon petit 27°C pour l'après-midi.
Deux longs colliers en argent pendaient élégamment. Elle avait opté pour un magnifique trait d'eyeliner très félin et c'était tout. Et bon sang, je ne connaissais pas les autres filles de St-Pôle, mais Gaëlle devait être top 1.- Tu as professionnalisme c'est ça ? Demanda-t-elle alors que les portes s'ouvraient sur le hall baigné de lumière.
- Ouai.
- Tu seras mélangée avec les autres années, c'est un court commun, même si chacun bouquine à son niveau. Peut-être croiseras-tu ton mannequin ?
Je rigolais nerveusement et jettais un coup d'oeil dans le reflet que renvoyait la vitre.
Je portais des couleurs vives. Du orange pour la plupart. J'avais de vieilles Nike des années 80 blanches, un jean à rayures, un body orange et un blaser de la même couleur. Franchement c'était pas mal. Si seulement je prenais moins de temps à me décider.
On prenait chacune un vélo ( dont la plupart avait disparu empruntés depuis longtemps par des personnes non en retard) et on traversa le campus. Heureusement Gaëlle semblait connaître les lieux comme sa poche.
- Je continue, je vais au garage ! Me lança Gaëlle, toi c'est le bâtiment de psychologie directement à droite ! On se voit pour l'heure du déjeuner et les maths !
- À tout à l'heure !
En la saluant je manquais de peu de me prendre le trottoir. Je me dépêchais de rentrer dans le magnifique endroit néo-classique. Je croisais plusieurs personnes qui entraient dans les amphithéâtres.
Pas de signe de mon mannequin au passage.
Je mettais pas longtemps à trouver mon cours alors que la porte venait juste de se refermer sous mes yeux.
Sans plus attendre je tapais un sprint et rouvrais immédiatement le battant coulissant. Plusieurs choses me percutèrent l'esprit.
Une douce odeur de cerise.
Presque tous les regards convergeaient vers moi.
Et... Et la prof.- À une seconde de plus et je vous retirai vos points, mademoiselle... ? Glissa-t-elle d'un ton sensuel.
Je restais un moment ébétée avant de répondre.
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DRAMA(S) ━゙LA PASSE-MIROIR✔
أدب الهواةDrama(s) ✔ fanfiction tirée de La Passe-Miroir par Christelle Dabos. ᴄʜᴀʀᴍᴇ. ᴍʏsᴛᴇʀᴇ. ɪɴᴛᴇʟʟɪɢᴇɴᴄᴇ. ᴅᴇʟɪʀᴇs Que direz-vous d'un univers alternatif fantastique, moderne ? Je sais qu'on va rire tant ça va partir en cake. 26/26 chapitres. TERMINÉE ✔