𝟷𝟿. ʟᴇ ɴᴏᴜᴠᴇʟ ᴀɴ

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Je rentrais dans la chambre en fracassant la porte contre le mur. Je restais un moment sur le seuil, la carte verte, magnétique en main.

  - Thorn m'a embrassé sur le front... Murmurais-je en état de choc.

Gaëlle débarqua à toute allure dans la pièce principale, tellement magnifique que mon cerveau ne digéra pas tout de suite son arrivée. Elle prit ma robe et me la balança sur la figure.

Bien sûr, mes neurones n'étaient pas assez branchées pour que je récupère quoi que ce soit. Le tissu tomba à mes pieds, tandis que je restais abasourdie.

  - Ophélie, dépêche !

  - Thorn m'a embrassé sur le front.

Gaëlle s'arrêta dans sa série de mouvements pour me regarder avec de grands yeux.

  - Qu'est-ce que tu as dis ?

Un silence. Je reprenais ma respiration.

  - THORN M'A EMBRASSÉ SUR LE FRONT ! Je hurlais brutalement.

Au moment où Gaëlle percuta la nouvelle, elle courru vers moi et se jeta dans mes bras à me faire basculer dans le couloir. Elle me serra si fort que je sentais son coeur battre trop vite contre mes propres côtes.

  - Je suis fière de toi. Murmura-t-elle.

  - En fait... Je n'y suis pour rien, c'est lui qui a fait le premier pas. Comme avait prévu Danaé.

Gaëlle se décrocha de moi et me donna une grosse tape sur l'épaule à me déboiter l'omoplate.

  - Peu importe si c'est toi ou lui, l'essentiel s'est qu'il ai posé ses lèvres sur ta peau... l'endroit peu être différent, bien sûr. Me fit-elle avec un coup d'oeil malicieux.

Je rougissais alors que mon esprit partait en gros délire séducteur. Thorn qui faisait glisser sa bouche sur mon cou... moi embrassant ses cicatrices. Stop ! Ce n'était toujours pas le bon moment.

Gaëlle reprit.

  - Tout cela s'est bien joli, mais on a une soirée à conquérir, alors raconte-moi en détails pendant que tu te prépares Ophélie.

J'acquiessais et commençais à tout lui raconter, sur la musique de fond i love you de panthurr, en évitant de lui parler de Stanislav Chevalier. Ce n'était pas le moment de pourrir mon 31. Non, monsieur.

Puis se faire poursuivre par un psychopathe un jour de fête, c'était trop cliché.

Pendant que je lui précisais des choses anodines comme par exemple : la sexitude de Thorn tout en noir, j'en profitais pour la regarder maintenant que mon cerveau avait reprit les rênes de la situation.

Gaëlle se distinguait avec une combinaison sombre, tout en velours, la taille resserrée par une fine ceinture. Le tissu était rigide au niveau du torse et formait comme un buste coupé d'un V au milieu sur un décolleté profond devant sa poitrine. Les manches étaient longues mais les épaules légèrement dégagées laissant ses clavicules ressortir délicatement.

Trait d'eyeliner et rouge à lèvres bleu électrique, des paillettes un peu partout étaient disposées dans chaque creux de son visage. Elle sentait le Chanel N°5.

Pour la touche du dress-code, elle portait des cornes noires de démone.

Elle pouvait très bien faire la couverture d'un magazine genre Glamour ou Match.

  - Waw, tu as sorti le grand jeu. Ne serait-ce pas pour ton Weasley national ?

Elle rigola avec un air de conquérante.

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