𝟸𝟺. ʟ'ᴏʀᴀɴɢᴇʀᴀɪᴇ ᴇᴛ ʟᴀ ᴍᴏʀᴛ

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Bien sûr, je m'étais excusée à Thorn après mon emportement. Un milliard de fois. Mais il semblait plutôt hilare ( Si Thorn avait tout de fois un véritable sourire) et ne cessait de dire que ce n'était pas grave.

Tant mieux parce que mes deux derniers discours provenaient du cœur je les pensais dure comme pierre. Ah ? Ce n'était pas ça l'expression ?

Bien sûr, je n'étais pas fiancée à Thorn, enfin doucement on est pas dans Jane Austen ici, faut me laisser respirer.

Bien sûr, nous sommes aller prendre notre goûter en pique-nique et Thorn fut attaqué  par des fourmis parce qu'il avait laissé son sandwich : beurre de cacahuète, miel, près de l'herbe. Quel idiot.

Bien sûr, je paniquais toujours d'avoir embrassé Thorn sur un coup de tête mais finalement je n'étais pas peu fière. Ça ne voulait pas dire que je n'avais pas lâché sa bouche depuis. Notre date était très pur quoi que le début était un peu mouvementé.

Bien sûr, nous sommes allés à la piscine. Nous étions tout les deux. J'étais aussi à l'aise qu'une crevette hors de l'eau. Et Thorn avait attrapé un coup de soleil en s'exposant sous le dôme de verre trop longtemps.

Enfin bref, un date plutôt charmant non ?

Honnêtement, j'appellerais ça : le calme avant la tempête.

La tempête s'étendait juste après de mars à mai, où les professeurs nous avaient englouti sous des devoirs, des révisions, des examens blancs et autres horreurs. Si bien que le temps passa beaucoup plus vite que prévu et en un clin d'oeil, je me levais un matin, le 1er mai, c'était un dimanche. J'avais des valises permanentes sous les yeux depuis deux semaines.

Je recevais un message de Thorn : rendez-vous dans l'orangeraie derrière le gymnase à 8h pile.

8h ?! Je haussais les épaules. J'étais trop dans le coltard pour penser à ça. Pour penser tout court d'ailleurs. Mais j'allais y aller

Je descendais de mon lit superposé, les cheveux en vrac avec la seule envie de prendre un café. J'étais seule dans le loft, Gaëlle avait fait le mur hier soir pour se retrouver dans la chambre de Renard. J'espérais qu'elle avait passer une belle nuit à faire pleuvoir des paillettes. Je me rendais dans le couloir, débitais ma carte verte, me prenait un café noir et retournais dans le loft. Je baillais brutalement.

Bordel et dire que les examens de fin d'année c'était quelques semaines. J'avais envie de partir en Antarctique.

Fatiguée, je prenais un t-shirt à rayures et une salopette en jean de mon armoire. Je m'habillais, me brossais les dents, nettoyais mes lunettes et enfilais mes converses blanches. Puis je sortais.

Je décidais de prendre un vélo (encore et toujours) parce que je n'avais clairement pas la force de marcher un dimanche matin. Déjà que je me levais, c'était déjà pas mal.

Une douce brise volait dans mes cheveux détachés. La neige avait disparu du campus, le printemps bourgeonnait de toute part et le soleil était radieux. Parfois, il faisait même trop chaud, mais j'étais trop matinale pour ressentir cette chaleur aujourd'hui. C'était tant mieux finalement.

L'orangeraie se situait derrière le gymnase et le siège directorial. Je n'y étais jamais allée, pour cause elle ouvre seulement aux mois de mai-juin. Je laissais le vélo de côté et arrivais dans un semi-jardin en contrebas, sous l'ombre d'arcades. L'endroit était barricadé de grilles forgées. Thorn n'était pas devant. Peut-être à l'intérieur ?

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