11. Enquête

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• Journal •

Et voilà, le dernier jour a sonné.
Pour tout dire, je suis déçue. Je savais que je ne le retrouverai pas en un claquement de doigts ni que je ne découvrirais pas toute la vérité sur le passé mais j'espérais quand même avoir plus que ce que j'ai.
Je n'ai pu obtenir que quelques infos et pour l'homme que j'aime, mis a part savoir qu'il n'y a plus sa trace à Santa Cruz et qu'un homme qui lui ressemble étonnamment m'a longuement observée avant de me fuir, rien ne me ramène vers lui.

Demain matin nous rentrons en France, bien trop tôt.

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Je referme mon journal et le range puis je décide de retourner pour la dernière fois dans la périphérie, juste traîner dans les rues alentours, au cas où je le croiserais. Je veux m'octroyer toutes les infimes chances de le retrouver, jusqu'à mon dernier moment sur les terres espagnoles.

Mais rien. Je vais donc me réchauffer dans ma brasserie presque devenue habituelle et commande un viennois que je savoure puis je prends le trajet vers mon endroit secret, par besoin.

Je remonte la route terreuse et parsemée de cailloux, beaucoup plus à l'aise qu'hier étant donné que je suis en plein jour.

Arrivée dans le puits je constate tout de suite la présence de mon mot et j'espère intérieurement qu'il reviendra et le trouvera. Ce serait magnifique, digne d'un conte de fée. Mais c'est ton histoire Mila, il ne faut pas rêver.

Je reste là, assise en tailleur devant mon reflet en caressant l'eau d'une main, la faisant ruisseler entre mes doigts.
Au bout d'une heure je crois, je m'en vais en lançant un petit regard vers la liane qui retient peut-être la solution à mon problème avant de me faufiler entre les parois rocailleuse et d'emprunter le chemin à contre sens.

Une fois garée sur le parking j'appelle Klara.

— T'es où?

— Je vais pas tarder et toi?

— Je suis devant l'hôtel, je rentre prendre une douche.

D'acc, à tout de suite, bisous.

En sortant de la douche je vois le bureau qui est rempli de chips, gâteaux, sandwiches et bonbons.

Je suis allée nous chercher à manger pour le trajet en bas.

— Je vois ça, gloutonne! Je lui lance en riant.

Le matin, une fois la voiture de location remise à l'agence partenaire de la compagnie d'avion, nous nous retrouvons avant d'embarquer. Klara est en larmes dans les bras de Paolo et lui essaie de la rassurer tant bien que mal en me lançant de petits regards tristes.
Au bout d'un moment elle se calme et ils se câlinent jusqu'au moment de pénétrer dans l'avion.
Il essuie les larmes sur ses joues et l'embrasse tendrement avant que nous soyons priées de trouver nos places.

Le vol se passe dans le calme et lors de notre arrivée, je ressens la joie d'être en France à nouveau.

Je quitte directement Klara et nous rentrons respectivement chez nous.

L'effet MiroirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant