Professeur Layton et le Miroir de Rosenwald

Prologue : Brouillard

La ville de Londres était des plus calmes, en ce jour. La pluie tombait à flots et une purée de pois envahissait la capitale. Les rues étaient vides, seuls quelques courageux peinaient à se frayer un chemin dans la brume.

Non loin, dans un appartement situé dans l'un des quartiers les plus prisés, une jeune femme faisait les cent pas, semblant être dans un état d'intense réflexion.

Victoria Smith était l'une des personnes les plus banales que l'on puisse connaitre : En effet, elle ne se distinguait d'aucun autre et avait la vie la plus tranquille. Elle se contentait de laisser filer le temps, sans chercher quoique ce soit. Enfin c'est ce que ses voisins, croyaient.

En réalité, ces états "passagers" étaient des plus récurrents. Et ceux-ci n'étaient aucunement liés au hasard. Elle n'avait aucun travail et restait cloîtrée chez elle la plupart du temps. Son quotidien se résumait donc à la réflexion et aux recherches.

"Recherches" ? Venons en aux faits plus tard voulez-vous ?

Elle avait un choix à faire (d'où les cent pas). Était-ce réellement une bonne idée ? Après tout, elle ne pensait pas à n'importe qui. Un professeur des plus réputés à Londres...Qui d'autre que le célèbre Hershel Layton pourrait être capable de résoudre un mystère aussi alléchant que celui-ci ?

Elle décida de se poser un instant sur son bureau et de repasser en revue toutes les informations qu'elle avait récolté sur ce curieux personnage. D'un désordre sans nom, on pouvait néanmoins distinguer entre une pile de coupures de journaux (provenant du London Times), des croquis mais également beaucoup (beaucoup trop) de notes. Mais pourquoi ?

Victoria ferma les yeux, signe d'intense concentration, et posa son menton sur ses poings. 

Le dessin est de moi : Utilisation INTERDITE SANS MON ACCORD

Quelques minutes plus tard, elle prit une plume et un papier à lettre, inspira, et se mit à écrire.

Après cinq brouillons, elle avait finalement trouvé la forme parfaite pour son récit. Après l'avoir signée, avec sa plus belle signature, elle mit le courrier dans une enveloppe des plus simples et la ferma d'un cachet de cire flamboyant.

"-C'est un très gros risque que je prends là", se dit-elle. 

Mais elle n'avait pas le choix. Elle ne pouvait partir à l'aventure seule et elle ne savait à qui d'autre faire appel. Le Professeur Layton, était à ses yeux, la personne parfaite pour l'aider : Elle avait eu vent de ses découvertes, notamment celle de l'Héritage des Aslantes, l'une des plus récentes. Elle éprouvait une certaine admiration à ses yeux, mais le sentiment de danger commençait à l'envahir. Grâce au bouche à oreille, elle apprit que ce fameux Professeur pouvait résoudre n'importe quel mystère et que sa capacité hors pair à résoudre des énigmes, n'égalait personne. N'importe quelle énigme ?

Elle chassa ces mauvaises pensées. Interdiction d'être négative ! Victoria détestait le malheur et toutes ces émotions néfastes. Elle ne vivait que pour le bonheur et la joie. Le contraire n'avait pas lieu d'être. Elle s'étira et regarda par la fenêtre : La pluie n'était plus, mais le brouillard était toujours visible. Qu'importe. Elle devait poster cette lettre le plus vite possible.

Elle courrait dans les rues de Londres. Personne ne savait pourquoi une jeune femme comme elle se hâtait, si peu vêtue (elle avait omis de porter des vêtements adéquats à la température du jour. En effet une simple pèlerine était beaucoup trop légère pour un temps aussi glacial que celui ci).

Une fois sa lettre postée (en recommandée, elle devait arriver de toute urgence à son destinataire), elle retourna chez elle et se fit une bonne tasse de thé. Elle ne savait pas si elle devait se rendre à la destination qu'elle avait donné à l'archéologue. Qui sait, peut-être qu'il lui poserait un lapin ? Mais elle se souvint qu'il était un véritable et parfait Gentleman. Son hypothèse s'annula aussitôt.

Son départ était prévu dans deux jours. Son sac était prêt et elle s'était mentalement préparée à tout inconvénients ou risque potentiel, pouvant nuire à son "plan". Elle avait un exemple bien précis en tête en pensant à cela...