Gémis Pour Moi

Chapitre 13 : Sonnette Frustrante.

[Pdv Emma]

Je ferme les yeux, comme ci fermer les yeux m'aiderait à faire taire les bruits ambiants. A faire partir les démons cachés dans le noir. Mais fermés les yeux me fait juste plongé dans mon noir à moi, mais celui ci je le connais, alors il me fait moins peur. Je glisse mon oreiller au-dessus de ma tête avant de grimacer, ça sent le.. le vieux. Comme toujours, c'est une odeur affreuse. Je me relève donc en jetant l'oreiller plus loin.

-C'est le seul qu'on a tu devrais en prendre plus soin.

Je tourne la tête vers la petite nouvelle, elle a de long cheveux brun et elle me fixe avec un sourire encore enfantin. Je soupire sans lui répondre et tourne dos à elle. A quoi bon lui parler ? Si elle a de la chance, elle trouvera une famille. Des petits pas se font entendre et mon oreiller se repose à côté de moi.

-Soit intelligent, met ton odeur dessus.

J'hausse un sourcil dans sa direction mais elle ne me répond pas, elle marche sur la pointe des pieds en direction de son lit. Presque aucun bruit ne sort de ses pas, seulement le bruit causé par ses pieds nus. En chaussette, je suis certaine qu'elle serait indétectable.

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Je suis dans cette tenue affreuse les mains dans les poches à attendre mon tour dans le repas. Un instant je fixe le soleil filtrant à travers la fenêtre. J'aimerais sortir..dans mes histoires les autres enfants peuvent aller dehors. Nous non.

La petite d'hier arrive, enfin je dis petite mais elle a l'air d'avoir un an de moins que moi, peut être neuf ans ? J'ouvre un peu plus les yeux en voyant qu'elle ne porte pas la tenue recommandé je m'approche pour lui dire mais son regard vacillant entre le bleu et le vert se plante dans le miens. Elle le savait, elle le savait et elle l'a fait exprès.

Je tourne les yeux, je ne veux pas voir la suite. Aucun son, aucun cri, elle est forte. Mais moins elle crie, plus les coups se font fort.

Je me relève en sursaut, la respiration est bien trop rapide. Deux bras entourent ma taille et ma tête est posée sur un torse. Comme habituellement je calme ma respiration a la sienne me concentrant sur son odeur les yeux fermés. Les yeux fermés comme si ça pouvait éteindre les souvenirs. Une dizaine de minutes plus tard, mon cœur a terminé sa danse effréné et je me relève légèrement. Il ouvre ses yeux et me fixe, cessant de caresser mes cheveux pour prendre à faire de petit cercle sur ma cuisse nu. C'est lui, il est là. Je ne suis pas là- bas, je suis avec lui. Je suis là et il m'aime. Il veut de moi. Je le fixe un peu plus encore en remerciant ce cadeau.

-Encore un souvenir ?
-Oui..
-Tu veux me le raconter Em ?

Je souris face au petit surnom, surnom que quasiment toute la bande a fini par prendre. Surnom que toute ma famille a pris.

Em : C'était juste..un soir à l'orphelinat. Le premier soir et le premier jour de cette fille.
L : Celle dont tu ne connais pas le nom et qui est partie après 3 ans ?
Em : Oui..elle avait quelque chose dans le regard. Quelque chose qui m'a marqué.
L : Ces années entières t'ont marqué..

Je hausse lentement les épaules. Je revois encore son regard..et je vous assure que quelque chose s'y cache, mais je suis incapable de trouver quoi.

L : Tu préfères te concentrer sur ça pour ne pas penser au reste ?
Em : Oui, le reste n'est pas important.

Il allait répliquer, je le vois mais je ne veux pas. Alors je me penche doucement et embrasse ses lèvres. Je le sens sourire contre les miennes et il s'apprête à reculer. Je le sais d'avance, alors je me glisse sur ses genoux et lui offre un baiser bien plus sensuel. Un baiser qu'il ne sera pas capable de refuser. Et bien vite je vois que j'ai raison puisqu'il m'offre ce même baiser en pressant mon corps contre le sien. Bien trop vite à mon goût il se recule pour respirer et viens déposer de doux baisers dans le creux de mon oreille.

L : Tu n'échapperas pas à cette conversation Emma.
Em : Pas maintenant.
L : Oh non pas maintenant.

Je souris et il vient mordiller mon cou lentement me faisant gémir à la fois de frustration et de plaisir. Je le sens sourire contre ma peau et je griffe son dos réclamant plus. Doucement il me bascule sur le lit avant de venir l'embrasser à nouveau, j'entoure la taille de mes jambes et caresse sa peau. Je le sens avec délectation frissonner sous mes caresses et bien vite c'est à mon tour de le faire sous ses mains expertes. Ses baisers descendes le long de mon buste pour venir se loger sur mes seins qu'il torture délicieusement. De petit soupire sorte de mes lèvres, petit soupire bien vite remplacé par des gémissements lorsque sa main se glisse dans ma culotte.

Malheureusement une sonnerie plus que agaçante retentit dans toute la maison et je soupire lourdement alors qu'il me lâche. Bordel c'est putain de frustrant. Je grogne et il rigole avant d'embrasser mon ventre, a la lisière du sous vêtements que j'aurais aimé voir au sol.

L : On ferait mieux d'aller ouvrir à cette heure les autres dorment.
Em : Je vais tuer la personne qui sonne.

Je me lève rapidement et attrape sa chemise, bouclant quelques boutons juste pour la forme et je pars de la chambre. J'entends encore son rire et je souris un instant. Son rire est la plus belle des mélodies.
Je tourne les clés et tout autres systèmes de sécurité qu'à mis Eliott. Dans cette maison, il ne faut pas être pressé de sortir ou sinon de défoncer la porte. Ce serait plus rapide croyez moi. Finalement je parviens à ouvrir la porte et fixe les deux personnes face à moi.

Em : Tiens tiens tiens.
-Bonjour Euhm je voudrais parler à Eden.
Em : Eden hein ?

Je hausse un sourcil dans sa direction et je le vois détourner le regard, je me concentre alors sur la deuxième rouquine ici présente.

Em : Et toi ..Maïa c'est ça ?
M : On aimerait vous parler.
Em : Pas précisément à Laia ?
M : Pourquoi je ?
-Arrête de terrifier les nouveaux !
-Et habille toi !

Je roule des yeux et me décale pour laisser passer les deux rouquins.

Em : Je suis habillé mais j'imagine que je vais aller enfiler autre chose.

Je pars donc vers la chambre a nouveau, j'ai juste le temps d'entendre un " que le vaut cet honneur de votre visite " d'une voix amusée de la part d'Eden.