Gémis Pour Moi

Chapitre 18 : Reflet Néon.

[Pdv Eden ]

Je fixe ma tenue, repassant sans cesse mes mains sur cette cravate pour tenter de la remettre à droite. Elle l'est parfaitement, ce mouvement est inutile, mais nécessaire. Allez savoir pourquoi..
La porte sur la droite de mon miroir, enfin du miroir mural dr Laïla s'ouvre. La laissant passer dans une robe noir tout simplement magnifique qui met à la fois son regard et son visage en valeur.

Ed : Tu es magnifique.
L : Tu n'as rien a faire dans ma chambre ?

Je fronce les sourcils et la fixe avant qu'elle n'éclate de rire. Cela signifie sûrement que sa phrase était une blague, j'aurais sûrement rit. Sûrement.

L : Eden, qui y a t'il ?

Elle s'approche et tourne mon regard, pour que je cesse de regarder mes yeux et regarde les siens. Comme convenu je plonge alors mon regard dans le sien et elle fronce les sourcils.

Ed : Eliott va mal.
L : Ce n'est pas de ta faute.
Ed : La personne qui le faisait sourire, apaiser sa solitude et dont il était en train de tomber amoureux se révèle être une traître qui avait sûrement pour mission de tous nous tuer ou du moins nous dénoncer. Et nous avons failli réussir à tomber dans le piège, j'ai failli tout vous entraîner dans la mort. Et je les laisse tomber amoureux d'une fille qui lui a volé son cœur.

Je me défait de sa prise et la fixe, si, c'est de ma faute. Mon frère de cœur souffre et je ne sais rien y faire. Ils auraient tous pu mourir !!

L : Eden..

Je ne l'écoute pas, j'avance juste vers ma chambre en ignorant ses appels. J'ai pas envie de parler, je ne sais même pas ce que je suis venu faire dans sa chambre. Je n'ai aucune idée de ce que je cherche. J'ouvre alors ma porte et tombe sur Eliott, se fixant dans mon miroir et repassant sans cesse sa main sur sa cravate pour l'aplatir. Je le fixe un instant et il se tourne vers moi. Cette scène me dit vaguement quelque chose.

El : J'aurais tout peut vous amener à la mort.
Ed : Mais tu ne l'as pas fait.
El : Seulement grâce aux informations d'Emma..j-j'avais rien remarqué.
Ed : Mais tu l'as fait.
El : Mais je l'aime.

Cette fois, si je ne trouve rien à redire, je m'approche seulement de lui et replace correctement sa cravate en le fixant. Tiens il est légèrement plus petit que moi.

El : Je la déteste.
Ed : Non, on sait tous les deux que c'est faux.
El : Je me déteste.
Ed : Et ça je veux que ce soit faux. Écoute moi bien Eliott Homes tu n'as rien fait de mal. Si aimer est mal alors tous les Hommes sont mauvais.
El : Mais..
Ed : A moins que ce ne soit une remarque constructive ou un besoin de me parler tais toi. Je ne veux pas que tu rejettes la faute sur toi-même.
El : Un jour, pense à utiliser tes propres conseils.

A son tour il remet correctement ma cravate en place et je roule des yeux.

El : Je n'arrive pas à la joindre.
Ed : Elle a sûrement dut comprendre après nos regards qu'elle était démasquée.
El : Elle avait peur..
Ed : 7 contre 1 tu m'étonne.
El : Non il y avait autres choses..
Ed : Je sais, Emma l'as vu. Hier elle a fait l'hypothèse que ce serait peut être de ses parents.
El : Et si..
Ed : Et si nous pouvions la sauver ?

Il hoche doucement la tête, et je vois aussi clairement qu'on observe la joie sur le visage d'un enfant à noël, l'espoir de glisser tant bien que mal dans son regard, combattant la morosité actuelle. Juste pour revoir ce regard pétillant qu'il déposait sur elle j'espère qu'on pourra, qu'il pourra réussir la tâche qu'il s'est imposé. Dans le cas contraire, j'espère qu'il réussira à se sauver lui-même.
Il termine son action puis se tourne pour partir, à la porte il s'arrête.