Chapitre 21 : Je suis là

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[Pdv Eden ]

Une douleur lancinante près du cœur, quelqu'un qui ne cesse d'appuyer à ce même endroit. Soudain mes poumons semblent se desserrer et inspirer de l'air. J'ouvre faiblement les yeux en toussotant, un liquide rougeâtre s'étale sur le sol. Ma vision est floue tout comme mon ouïe, mais je reconnais cette douleur. Une balle. Mais comment ?

On ouvre la porte, un instant mon regard se perd dans le reflet du soleil qui se glisse dans ses cheveux roux. J'allais lui en faire le compliment, ou peut être même les effleurer de mes doigts ,mais à la place je remarque son attitude surpris et surtout apeuré. Je tourne mon regard dans la même direction que lui, le bruit d'une balle, elle arrivera devant lui, non ! Je le déplace pour être face à lui  et puis..trou noir.

Je cligne plusieurs fois des yeux pour m'habituer à la vision et on me porte sur un brancard pour me sortir. Mon regard, malgré son côté vacillant, finit par se poser sur un corps. Un autre corps, aux cheveux roux. Automatiquement je m'agite pour me relever, la douleur me perce le corps une nouvelle fois mais peu m'importe.

-Calme toi Eden ! Il va bien, il s'est juste évanoui. Tu dois pas bouger, la balle pourrait venir se loger dans le cœur et ce serait trop dangereux, je vais te passer de la morphine, mais ne bouge plus.

J'acquiesce faiblement de la tête et joignant les gestes aux paroles je sens un liquide se reprendre dans mon bras et un des ambulanciers ou médecin porter Noa.  Je tourne alors ma tête pour observer mon environnement et tombe sur différentes personnes, des policier habiller de noir, des masques de corbeau au sol et des personnes arrêtés. Le chef, celui qui m'a tiré dessus, il tourne son visage vers moi juste avant de rentrer dans la voiture. Son sourire est terrifiant. A mon tour je rentre dans l'ambulance, mes yeux aillant déjà trop lutté ils se referme et a nouveau je sombre dans le noir.

~~~

Lorsque j'ouvre à nouveau les yeux, la douleur est moins présente, presque inexistante. Je distingue mieux les sons et les images, et surtout un bip incessant ne cesse de se faire entendre. Je dois sûrement être a l'hôpital, je grogne en tournant la tête, les murs blanc confirme ma théorie. La porte s'ouvre au même moment et mon regard tourné vers elle, un petit rouquin s'approche de moi, ses yeux sont rouges et il se remet a pleurer, je n'ai pas le temps de dire où de faire quoi que ce soit qu'il se blottit contre moi en sanglotant.

E : Hey Noa..qui y'a t'il ?
N : Tu-tu étais au sol, le regard vide, le sang..partout Tu-..

Sa voix se brise et il me sers un peu plus fort, doucement je relève ma main et caresse doucement ses cheveux. Je grimace alors que le cathéter semble me déchirer les veines mais je continue ma caresse que  j'espère apaisante.

E : Je suis là maintenant ..je suis là..
N : Tu n'es qu'un idiot ! Pourquoi t'es tu mis devant moi ! Pourquoi?
E : Pour te protéger..
N : Pourquoi..
E : Chut..tout va bien maintenant..

De longues minutes passent ainsi, et finalement ses larmes tarissent et il se relève doucement, sa main se noue directement à la mienne et ses yeux bleu taches de rouge se plantent dans les miens.

N : Tu es un idiot..
E : Au lieu de m'insulter tu me fais le contre rendu s'il te plais ?
N : Bien sûr..John est dans le coma..il va bien juste les docteurs on dit qu'il se nourrissait et ne buvait pas assez, il a épuisé son corps.

Je soupire lourdement et je mets une note inférieure à mon cerveau " Frapper John pour son manque de considération envers ses besoins ", au vue du ton de Noa il compte sûrement faire de même.

N : Ensuite Maïa et Laïa vont bien, quelques égratignures mais sans plus, Adeline est surtout ..en état de choque et Eliott reste avec elle, concernant Liam il a un bras cassés mais ce n'est pas trop grave, et pour Emma tout va bien aussi. Avant que tu demandes, moi aussi je vais bien..grâce à toi… et ils sont tous arrêtés. A notre connaissance, aucun a fuit.

Un vague sourire s'étend sur mes lèvres et je souris en caressant sa paume. On va tous plus ou moins bien et ils sont tous arrêtés. Tout est fini.

N : La balle qui était logée dans ton cœur a été retirée, il te faudra juste le temps de cicatrisation mais normalement ça devrait aller. Tu as tout de même fait un arrêt cardiaque Eden.
E : Peu m'importe, on va bien, tout est fini.

Il grogne et s'apprête à sûrement s'agacer de mon manque de considération envers mes blessures mais je tire sur sa main et l'entoure à nouveau de mes bras.

E : Je suis heureux..
N : Moi aussi, mais tu peux pas savoir comme j'ai eu peur..me refait plus jamais ça.
E : Promis.

Il serre un peu plus fort mon corps et je grimace légèrement, mais j'ignore la douleur, je suis là, je suis en vie et eux aussi. C'est tout ce qui compte.

-On vous dérange pas trop ?

Je relève le regard en même temps que Noa se relève cramoisi et ils rigolent.

E : Tss, vous avez le chic d'arriver au mauvais moment vous !
La : On s'excuse de s'inquiéter idiot.
E : Mais arrêter de m'insulter oui ?!

Leurs rires redoublent et Laia vient embrasser ma joue en me serrant contre elle. Il devrait y avoir un panneau " ne serrez pas trop fort quelqu'un qui vient de recevoir une balle " après elle c'est Maïa, qui heureusement à plus de douceur et enfin Emma. Liam qui a son bras couvert de bandages se contente de frotter mes cheveux et Eliott vient étonnement lui aussi me faire un câlin.

E : Et bah ! J'aurais jamais eu le droit à autant de câlins !
Em : C'est juste car tu es allongé dans un lit d'hôpital !
El : J'avoue, sinon carré les toi dans le cul.
Li : Mais ne te sers pas de ça comme excuse !
E : Je n'oserais pas le voir !

Je souris alors qu'ils éclatent de rire, c'est totalement mon genre j'avoue. Une petite tête finit par se sortir de derrière Eliott et j'hausse un sourcil en la voyant tête basse.

A : Je- désolé..c'est de la faute, c'est mon père qui t'as tiré dessus ..désolé.
E : Adeline, rien de tout ça est de ta faute d'accord ?
A : Mais..
La : Il a raison, c'est pas de ta faute.

Nous sommes tous étonnés des mots gentils de Laia, mais en vérité ce n'est pas si étonnant. Adeline relève le regard et on lui sourit tout, elle fait partie de la famille après tout.

Gémis Pour MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant