Gémis Pour Moi

Chapitre 15 : Histoires Sincères.

[Pdv Liam ]

-Quel endroit magnifique.
-Et puis c'est très pratique.
-Qui as eu cette putain d'idée ?!

Je fixe les différentes personnes avec un sourire Noa et Eden sont au bord alors que Laia et Maia sont le plus éloignés possible tremblant de peur, Emma est entre mes bras tenant un verre de champagne et Eliott est contre une cheminée amusé. Vraiment j'ai eu une idée géniale d'aller sur un toit. Au moins personne ne peut fuir. Je suis parfait que voulez-vous.

N : C'est Liam.
La : Liam je te déteste !
M : MOI AUSSI ESPÈCE DE FOU NON MAIS UN TOIT QUOI ?!
Ed : Aussi douce l'une que l'autre.

Ils rigolent tous sauf les deux concernés et je souris. Pourquoi avoir choisi un endroit où personne ne peut fuir ? Sûrement car la dernière fois que nous avons tous été ensemble, Eden a littéralement fui dans la chambre de ses parents ? Après quelques heures Noa y est monté et il est redescendu un sourire au coin des lèvres. Quelques minutes plus tard, Eden descend aussi et nous avons donné le dossier sans un mot. J'ai aucune idée de ce qu'as dit ou fait le rouquin mais..ça a eu le mérite d'être efficace. Après ils sont partit le temps de tout lire et d'aller à leurs cours, et Eden lui n'as pas énormément parler. J'ai fortement l'impression que plus les jours avancent, plus il se renferme sur lui-même. Et ça fait peur, pas qu'à moi. Je vois Laia aussi le fixer du coin de l'œil alors qu'elle a en permanence ses écouteurs. Eliott lui est de plus en plus dehors et Emma se concentre sur ses dessins. Combien de fois en plein milieu de la nuit je me réveille, le lit est froid à côté de moi et face au lit je tombe sur le dos nu de Emma ses cheveux en tresse alors qu'elle dessine seulement éclairé d'une lampe de chevet. J'ai l'impression qu'on se divise, et c'est dangereux. C'est tout sauf ce qu'il faut faire, alors j'ai eu cette idée et..j'espère qu'elle fonctionnera. Il faut apprendre à se parler et à se lier pour ne pas se diviser. Ou sinon on a aucune chance.

Bon j'avoue que peut être j'ai surement oublié  certaines personnes qui auraient peur du vide, mais au moins on est sûr qu'elles tenteront de fuir, ou en tout cas au vue de leurs jambes tremblantes pas en courant. Et puis si elles ont si peur que ça elles pourront se rassurer non ? Je suis pas si aveugle que ça, Maïa plaît à Laïa. Reste à savoir si la brune - ou toutes les couleurs qu'elle met sur ses cheveux à différentes intervalles - plaît à la rouquine.

N : Bon..parlons puisque c'est le but de ce " rendez vous "
Ed : À croire que c'est un rencard.
N : Ce serait un rencard à beaucoup la non ?
Em : Boh..partouze ?

Nous rigolons et les rouquins font de grands yeux, bon ils finiront par s'habituer à l'humour plus que douteux de Emma. Maïa, sûrement plus pour se rassurer qu'autre chose énoncé leurs connaissances sur les corbeaux mêlé aux connaissances découvertes dans le dossier des parents de Eden et Laia. Pendant ce récit je m'amuse à déposer de doux baisers dans le creux de la nuque de ma dulcinée sous ses frissonnements.

El : Si tout le monde pouvait être attentif ce serait pas mal.
L : Quoi tu es jaloux Eliott ?

Je lui fais un clin d'œil et il grogne, lui et sa " Adeline " beaucoup trop " Drôle et bizarre mais dans le bon sens vous allez l'adorer ".

L : On sait écouter ne t'en fait pas, on sait sur les corbeaux qu'ils sont un groupe d'individus qui pour sûr a un quartier général et des liens hiérarchiques. Ils attaquent toujours en groupe et connaissent toujours à l'avance qui il y a et l'architecture des emplacements qu'ils attaquent. Ils savaient pour ce " gang " et si affiliation à la police. Ils sont toujours veut de noir avec un chapeau et un masque de corbeau. Et il y aurait de nouvelles recrues .
La : Ce qui me chiffonne est la partie " les passes sont liées ".
M : Ils parlaient sûrement de nos passes.

Un silence s'abat. Nous allons devoir parler un peu plus de nous, et parler un peu plus de nous veut dire accepter d'inclure définitivement les rouquins c'est un grand pas pour nous mais j'en conviens un petit pas pour l'humanité.

M : Je m'appelle Maïa.
N : Et on a l'impression d'être au alcoolique anonyme.
Ed : Bah non idiot elle aurait pas dis son prénom ?
N : Bah pourquoi ?
Ed : Anonyme ?! Tu connais la définition ?
N : Oups..
M : Je peux reprendre ou non ?

Les garçons lèvent les mains en souriant innocemment et nous rigolons avant qu'elle ne reprenne.

M : Donc je suis là jumelle de cet idiot de Noa et nous avons le même passes. On a toujours cru que nos parents étaient de simple flic. On a appris récemment leur vrai boulot et ils sont morts en même temps que les Jokes.

Sa voix est plutôt froide, elle nous énonce ça comme on annoncerait une poésie en primaire. Mais le léger tremblement de ses mains ne m'échappe pas et Laia non plus puisqu'elle attrape sa main.

L : Moi c'est Laïa, je suis la sœur adoptive de Eden ils m'ont adopté quand j'avais 10 ans. C'est John qui m'a trouvé et confié à la famille Jokes. Donc ça fait presque 10 ans minimum qu'ils travaillent ensemble. Mais de ce que je sais mon père était un connard mais ne faisait pas partie de l'assemblée des corbeaux.

Eliott, mes parents sont des amis de ceux de Jokes, on a grandi ensemble.
L : Pareillement sauf que moi c'est Liam.
N : Bah moi du coup c'est Noa et bah Maïa a tout dit.
Em : Emma, je vivais dans un orphelinat puis la famille Jokes m'a recueilli. Je ne sais pas qui sont mes parents.

Un silence s'abat à nouveau, on réfléchit à tout va et on essaie de mettre un lien dans tout ça avant qu'un détail ne fasse tilt.

L : Em, tu avais dit qu'à l'orphelinat il y avait une fille, non orpheline, qui était là pendant trois ans par " punition " avant que ses parents ne l'aient récupéré.
Em : Oui ? Mais je vois pas le lien qu'il pourrait y avoir dans tout ça ?
L : Dans le dos elle avait quoi ?
Em : C'était à la nuque, cacher par ses cheveux ou vêtement mais je l'ai vu à la douche marquer au fer y'avais un..
La : Un quoi ?
Em : Un corbeau..

Je la sens frissonner entre mes bras alors je la serre un peu mieux alors que les visages deviennent parfois coléreux ou horrifiés. Je le comprends, cette histoire malgré le fait que je l'ai déjà entendue, elle m'horripile toujours autant. Comment peut-on marquer la peau de sa fille au fer ? L'abandonner volontairement dans un orphelinat ?

Ed : Il n'y as pas de doute. Pour faire ça c'est sûrement, non..c'est obligatoirement les corbeaux.
El : On trouve cette fille et on les trouve eux.
M : Reste plus..qu'à la retrouver.
Em : En espérant que ce ne soit pas trop tard.

La voix basse et froide d'Emma emplit le silence court et traverse le vent. Trop tard, trop tard dans le sens mort ou trop tard dans le sens qu'ils auraient déjà réussi a entièrement pourrir son cerveau ?