Un flocon d'espoir

21-Une longue traversée

Çela faisait exactement trente minutes que Michaël et Oliver se trouvaient sur le bateau.

Ils étaient assis, attendant qu'il avance grâce à ses voiles et à la force du vent.
Visiblement, ils étaient tous deux perdus dans leurs pensées.

Oliver: À quoi tu penses ?

Michaël: Je pense que tout aurait été plus facile avec nos licornes.
C'est ridicule !
On ne sait même pas comment marche un bateau.

Oliver: Bah pourtant avec ton intelligence hors norme tu devrais le savoir non ?!

Michaël: Je crois que mon pouvoir sert seulement à construire des machines.

Oliver: Oui c'est possible...
Au fait, tu n'as pas faim ?

Michaël: Je suis affamé tu veux dire !

Oliver: Allons chercher le sac alors.
Je crois que Louise l'avait rempli...

Oliver se leva et commença à le chercher.
Il descendit dans la cabine mais ne vit absolument rien.

Oliver: Mince !
Le sac !
On l'a oublié !

Michaël: Oh non ! Tu te moques de moi j'espère ?!

Oliver: Absolument pas.
On est stupide !

Michaël: On mange quoi du coup ? On se défend comment et on range l'indice où ?
Le pire c'est qu'on va devoir garder les mêmes vêtements pendant toute la traversée...

Oliver et Michaël se regardèrent.
Leurs regards étaient désespérés.

Michaël commença à arracher un petit morceau du bateau, à arracher la voile, puis le mat.
Il prit une corde et commença à construire quelque chose qui ressemblait à...

Oliver: T'es sérieux là ?!
D'accord, je comprend que tu sois désespéré mais ce bateau c'est tout ce que nous avons...
Une canne à pêche ?

Michaël: Deux cannes à pêche et un filet de pêche.

Oliver: T'as déjà pêché ?

Michaël: Jamais.
Mais, comme on dit, qui ne tente rien n'a rien !

Nos deux héros s'armèrent de leurs nouveaux engins.
La pêche était une expérience inédite pour eux mais, s'ils ne voulaient pas mourir de faim ils n'avaient pas vraiment le choix.

Ils s'assirent sur le rebord du bateau et lancèrent leurs cordes dans l'eau.
Ils comptaient attendre des heures espérant qu'un poisson soit assez stupide pour s'accrocher à un crochet vide.

Les heures défilaient, le ciel changeait d'allure, aucun poisson n'avait montré le bout de son nez.
La faim se faisait régner et le bateau n'avançait pas très vite.

Oliver: Dis Michaël, j'ai une question à te poser.

Michaël: Oui ?

Oliver: Tu l'aimes Louise ?

Michaël: Oui.

Oliver: Depuis quand ?

Michaël: Depuis que je l'ai vu pour la première fois.
Je l'ai trouvée sublime dans sa robe de bal.