Alice lavait frénétiquement les tables du café. Elle avait corrigé, refait et présentée son livre à toutes les maisons d'éditions de Paris. Rien. Nada. Personne. Qu'es ce qui pouvait bien clocher ?
La blondinette regarda par la vitrine. Depuis quelque temps, le mari de Lydia ne venait plus la chercher. Elle rentrée à pied.
- Alice, si j'arrête, tu reprends la
boutique ?Elle se retourna : Lydia était entrain de jeter une pile de tarte au citron dans la poubelle.
- Tu comptes arrêter ?
Elle soupira. Un long et lent soupir qui recracha tout l'air et le poid qu'elle avait sur ses épaules depuis un bout de temps. Elle déballa à toute vitesse, un air triste et maussade sur le visage :
- Mes parents et mes beaux parents veulent que j'arrête pour devenir femme au foyer, avoir un nombres d'enfants beaucoup trop élevé pour notre appartement, qu'ils aient tous des noms chretients comme "Marie-Aude ou Michel-Ange-Bertrand" et qu'ils soient tous baptisés.
Elle caressa du bout des doigts le jolie comptoir marbré.
- Je l'aime bien moi, mon café...
Puis elle caressa du bout des doigts son ventre.
- Je l'aime bien moi, mon enfant...
- Tu es enceinte ?
Alice resta pantoise. Cela ne faisait que deux mois qu'ils étaient ensembles. Dire que des couples mettent un an à avoir des enfants...
- C'est Marie quoi celui là ?
- Je ne sais pas encore... Je...
Les larmes perlaient, brouillant le gris de ses yeux.
- La nuit de notre mariage de noce, j'étais fatiguée, mais... Il...
Alice se morda la lèvre et passa son bras autour de son épaule. Lydia posa la tête sur la jeune femme et pleura en silence.
Un téléphone vibra. Lydia sortit son portable de sa poche.
- C'est un message de mon mari, il me demande quand je rentre. J'y vais ?
C'était une question. Mais elle partit avant d'entendre la réponse d'Alice, qui voulait lui crier de rester avec elle.
. . .
Alice était assise au bar, papotant avec le barman qu'elle connaissait bien. Une buvait par petite gorgée une bière.
- Je comprends pas qu'es ce qui cloche avec mon livre...
- Je peux le lire ?
Alice se retourna. Céleste, habillée en femme d'affaire se tenait derrière elle. Quelques collègues à elle s'assirent sur une table, un verre à la main.
- Soirée après le boulot ?
- Ouai, j'ai du annuler un rendez vous galant pour ça.
Le petit cœur d'Alice piqua. Elle ressentait une pointe de jalousie envers cette personne qui l'avait remplacé. Elle ne pensait pas que revoir Céleste lui aurait fait cette effet. Elle avait envie de caresser ses cheveux roues, de comptait ses tâches de rousseurs et d'embrasser ses pommettes hautes. Qu'es qui l'avait donc empêcher un mois au par avant ?
La voie de Céleste avait sonné triste. Ce n'était pas un rendez vous galant à proprement parlé.
- Alors cette histoire ?
- Je...
Alice hésita à l'inviter chez elle. Elle avait peur qu'elle se méprenne sur ses attentions. Sauf qu'elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait, au fond.
- Ils sont chez moi, tu veux venir ?
Céleste hésita aussi. Ce n'était pas le bon jour pour draguer. De plus, elle avait compris qu'Alice était hors de portée. Mais elle avait besoin de soutien aujourd'hui, d'une épaule pour se reposer.
- Je veux bien, mais on peut passer quelque part avant ?
Elle désigna le bouquet de fleurs qu'elle tenait dans ses mains. Après s'être escusé rapidement à ses collègues, les deux jeunes femmes partirent.
L'atmosphère sur le chemin était guilleré. Céleste avait presque oublié qu'elle jour on était. Elles discutèrent de leur vie, de livres et de pleins d'autres choses passionnantes. Elles n'avaient personne d'autres à qui elles pouvaient raconter ça.
- Pourquoi tu as voulu créer Cupid'ate ?
- Je sais pas, peu être parce que je voulais avoir l'impression de rendre des gens heureux.
Alice avait une furieuse envie de prendre sa main libre. Et elle le fit. Parce que c'est ça, ça mentalité. Faire ce dont elle a envie.
Céleste se crispa légèrement. Elle savait que c'était faux, cette histoire. C'était pour combler son vide à elle, qu'elle avait créé une application de rencontre.
- Ça à marché regard ! Grâce à toi j'ai fais une superbe rencontre !
- Qui ?
- Toi, idiote ! Ria t'elle en désignant leurs mains.
Elles bifurquèrent sur leur droite en direction... Du cimetière. La jeune fille ne remarqua rien. Elle aurait suivit la belle rousse jusqu'au bout du monde à cette instant précis.
- Tu es née quand aufaite ? Demanda Alice.
- Aujourd'hui.
. . .
Alphonse sonna à la porte de la maison de son enfance. Il se revoyait gamin, courir dans l'herbe verte du jardin et faire de la balançoire. La porte s'ouvrit. Sa mère se tenait dans son encadrement.
- Alphon ! Quel bon vent t'amène ? Tu aurais pu prévenir !
- Papa est là ?
- Oui, il est dans le salon. Qu'es ce que tu attends pour rentrer ?
La vielle femme baissa les yeux sur la main d'Alphonse, liait à celle de quelqu'un d'autre. Elle releva les yeux, et vit un blondinet, les cheveux décolorés, maquillé, et habillé en costume... Rose.
Elle souria au jeune homme. Ils s'expliqueraient avec son mari. Elle avait pris l'habitude d'être simple spectatrice. Peu importe son avis. De toute façon, elle avait tellement appris à ne rien dire qu'elle n'en avait plus. Elle les invita à rentrer. Son fils avec... L'idée lui semblait sugrenu. Mais bon. C'est son mari qui verrait.
L'homme imposant était assis sur le canapé, la bidoche rempli de bière. Il regardait le foot, comme tout bon cliché qui se respecte.
Il ne vit pas tout de suites leurs deux mains jointes, qui priaient intérieurement. Il fit une accolade à Alphonse, virilité obligé, en le félicitant pour ses abdos. Puis il vit le jeune homme frêle. Le rose lui piquait les yeux. Il portait des talons. Virilité ? PD. Il vu rouge. Puis il vit. Les mains. Les doigts. Entrelacés. Aimant. Et il compris.
Une baffe partit. Puis une autre. La vielle femme resta en retrait, sans rien dire, regardant. Comme elle avait appris à le faire. Elle appela les secours une fois qu'il eu terminé. Elle raconta que les deux jeunes hommes s'étaient battus.
Même emportés dans le camion du SAMU, ils se tenaient la main.

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Cupid'ate !
RomanceCupid'ate est une application de rencontre. Céleste en est sa créatrice. Et sa création lui a rendu le fruit de ses efforts : une superbe rencontre. De rencontre en rencontre, d'amis d'amis à amis d'amis, les relations se crées et s'entremêlent...