- Tu pars ? Où ça ?
- En Allemagne.
- Mais tu fais espagnol... C'est bizarre pour un voyage universitaire. Combien de temps ? Demanda Alphonse
- Deux... Une semaine, hésita Jules.
Il avait mentit. Pour partir, en amoureux avec François. Il allait tromper Alphonse. Rien que l'idée le dégoûter. Mais il ne pouvait pas dire, une fois en Allemagne, "oh aufaite j'ai un copain Frans, désolé ! ". Mais ce n'était pas sa faute, essayait t'il de se rassurer, il aimait beaucoup Al' ! Un peu François, mais beaucoup Al'. Mais un peu François.
- Tu pars quand ?
Al' ne voulait pas voir son Apolon s'envoler loin de lui.
- Demain.
- Et tu ne me l'as pas dit avant !? S'emporta t'il.
- Pardon, fit un Jules tout penaud.
. . .
- Je suis tellement désolée Alphonse !!
Hadiyya était entrain de pleurer toutes les larmes de son corps en mangeant son gâteau.
- Je suis si nulle, si conne, si... Je me dégoûte.
Il lui caressa les cheveux. Il ne savait pas comment la consoler. Il ne savait pas s'il devait la rassurer. Après tout, elle avait était horrible. Mais elle s'était rendu compte... Il n'arrivait pas à se décider. Le décolleté plongeant ne l'aidait pas à réfléchir. La forme de ses hanches le faisait saliver. Quel animal, pensa t'il de lui même, regarde un peu ses yeux, elle a de très beaux yeux, sombre, en amande qui lui donne un air sensuel. Un jolie nez. Une superbe bouche. Et un cul...
Il se tapa la tête pour s'arrêter de penser. Mais cela ne fit que lui rappeler sa déclaration d'amour. Si franche. Elle avait l'air véritable amoureuse. Ce n'est pas qu'il doutait de Jules mais...
Il doutait. Pourtant, Jules le complimentait, lui disait des mots d'amour. Mais jamais, au grand jamais un seul "je t'aime" depuis l'accident avec son père. On aurait dit que le poids des épaules de Al' s'était transvasé que celle du jeune homme.
Hadiyya et Alphonse avait passé une après midi génial. Ils n'avaient pas vécu ça depuis longtemps. Ils avaient discuté de tout (leur vie) de rien (des sujets philosophiques), joué à des jeux de sociétés, dansé, chanté. Hadiyya avait appris que la couleur préférée d'Alphonse était le bordeau tandis que Al' avait appris qu'Hadiyya était passionné par l'astrologie. Il aimait les lasagnes, elle détestait les mirtilles. Il haïssait la musique classique, elle adorait le yoga.
. . .
Céleste évitait Alice depuis... Très longtemps pour un couple. Parce que, justement, seule Alice pensait qu'elles étaient en couple. Elles se voyaient quelques fois, pour "faire l'amour", mais Céleste prétextait des choses à faire à chaque rendez vous galant. Parce qu'elle avait un problème : Céleste, elle cherchait juste un plan cul. Alice elle, imaginait que la jeune femme était son grand amour, son âme sœur, qu'elles allaient se marier et avoir beaucoup d'enfants adoptés.
"Coucou Céleste ! Le cinéma projète un film que je veux absolument voir ! Tu veux venir ? C'est aujourd'hui à 18 heure. "
Alice avait compris qu'elle devait toujours faire une "proposition d'accompagnement" si elle voulait réussir à voir sa bien aimée. Les rendez-vous la faisait apparemment fuir. Alice n'était pas idiote. Elle avait compris que Céleste ne l'aimait plus. Elle avait attendu trop longtemps, c'était pour ça. Elle se sentait bête. Mais Céleste finirait bien par l'aimer, elle le savait.
" Je viens ! On passera chez toi
après...😏"Le cul. Toujours le cul. (Sans vulgarité aucune). La jeune femme ne côtoyait Alice que pour cela. Mais celle-ci voulait juste passer du temps enlacé, à parler de rien et de tout.
Alice se prépara. Une petite robe, un léger gloss, elle voulait faire comprendre à sa chérie qu'elle l'aimait vraiment. Elle se sentait une fois de plus complètement niaise. Quelle idée de faire ça, elle était belle au naturel, pas vrai ?
Elle arriva devant le cinéma et remarqua sa douce amante. Toujours dans la perfection. Nickel de la tête au pied, comme une Barbie sans forme. Alice, elle, avait quelque kilo en plus pour jouer les poupées américaines.
Elles ne s'embrassèrent pas en public. Le soir, à Paris, elles n'allaient tomber que sur des homophobes bourrés ou violent, dans le pire des cas. Elle pouvait aussi tomber sur des hommes en quête de plan à trois. Elles étaient en fantasme pour beaucoup de monde. Pas plus qu'une catégorie d'un site porno.
Elles entrèrent dans la salle. Puis révèrent dans ressortir.
Le film était d'un barbant ! Tellement que même sans les bruits des paquets de bonbons, du pop corn et des rires exagérés il aurait était tout aussi nul.
Mais devant elles, elles tenaient le pompon des chacals (toutes mes condoléances pour ses pauvres bêtes qui font l'objet de cette expression) : trois grands beaufs. Ils faisaient des commentaires toutes les secondes :"regarde sa jupe à elle, c'est une pute" "elle grimpe bien au rideau" "suce si tu veux une promotion" "c'est une tapette ce mec " "Oooohhh mate moi le boule !" Et j'en passe. Tout ça sur un film de science-fiction.
Un homme se retourna vers les trois grands beaufs :
- Excusez moi, c'est ma mère qui joue dans le film, vous pourriez arrêter ?
Les trois compères restèrent ahuris devant sa réplique. Alice et Céleste éclatèrent de rire, gênant les personnes venus voir le film, mais elles ne pouvaient pas s'en empêcher.
à la sortie du cinéma, les deux jeunes filles allèrent voir le fameux fils de l'actrice.
- Excusez nous ?
Il se retourna. C'était un beau brun, trente ans environ, aux deux magnifiques yeux bleues.
- Ah !
Alice et le jeune homme s'exclamèrent à l'unisson.
- François ?
- Alice ?
- Je ne t'avais pas reconnu dans le noir !
Elle se rendit compte de sa bourde. Elle ne voulait pas passer pour quelqu'un de raciste. Mais François se contenta de rire doucement.
- Noir sur noir aussi...
Elle souria, légèrement mal à l'aise. Qu'elle idiote.
- On a récupéré Jules du coup, merci de l'avoir hébergé. Tes parents... La maison...
- Que j'ai brûlé ? Oh, pas trop mal.
Céleste ne comprenait décidément rien. Elle ne savait pas que François était l'ex de Jules. à moins qu'il l'avait juste hébergé ? Elle pensait qu'il était avec Al'. Ah moins qu'ils soient en relation libre. Elle leur demanderait. Ou peu être pas. Elle avait peur de mettre les pieds dans le plat. Surtout que à la mention de Jules, ses yeux s'étaient éclairés.
- De toute façon, je "garde" Jules une semaine, on va en Allemagne !
- Quoi ?
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Cupid'ate !
RomanceCupid'ate est une application de rencontre. Céleste en est sa créatrice. Et sa création lui a rendu le fruit de ses efforts : une superbe rencontre. De rencontre en rencontre, d'amis d'amis à amis d'amis, les relations se crées et s'entremêlent...